Thursday, August 28, 2008

Lettre ouverte à Obama





Senateur Obama, vous êtes américain, moi je suis marocain. Un océan immense nous sépare "atlantiquement" . Mais je me sens proche de vous, parce que votre combat est le mien. Vous luttez pour une Amérique beaucoup plus humaine. Les artistes de ma trempe luttent , avec leurs dons, pour un monde équitable et juste. Je suis comme vous, je haïs les extrémismes et ceux qui piétinent la dignité humaine. Dans ma région , les iconoclastes, barbus ou en voie de l’être, sont devenus les adeptes d’un nouveau Ku Klux Klan plus terrifiant que celui des années 60. Le challenge est rude. Notre monde ressemble à celui de l’arithmétique: il y a les variables et les constantes. Il y a ceux qui rêvent et ceux qui vous empêchent de rêver , ou n’ont pas cette faculté extraordinaire de voyager sur place. Martin Luther King avec son mémorable et prémonitoire « I have a dream » a ouvert une brèche d’où nous percevons aujourd’hui, et dans toute sa splendeur, cette Amérique de coexistence pacifique et de charisme, malgré les sautes d’humeur et le trouble. Cette Amérique raisonnable et résonnante de créativité existe. Nous l’avons aimée malgré le doute. De suspicion en suspicion, la vie s’empoisonnait. Les citoyens américains eux mêmes en ont ras le bol. Cette Amérique qui a enfanté Joan Baez, Woody Guthrie et Hemingway n’est pas morte. Celle qui a permis à Charlie Chaplin d’exploser tout son talent humoristique, celle qui a fait vibrer le monde en éjectant dans l’espace, dans une petite capsule pressurisée, trois de ses braves hommes, celle qui soutient le faible contre la tyrannie des forts n’est pas morte . Elle peut renaître de ses cendres. Nous en avons tâté l’ardent pouls à travers les diverses facettes de l’expression artistique. Des films cultes, des tubes inoubliables , des écrivains talentueux , des danseurs formidables , des inventeurs de génie. Mais il y ‘ a l’autre Amérique qui a une face hideuse. Celle qui fait peur. Celle des maffieux et de pistoleros expansionnistes qui ont une main toujours collée à leur gâchette, celle des sociétés secrètes et de règlements de compte. L’Amérique angélique cache une Amérique démoniaque. Mais nous apprécions celle de l’optimisme qui se construit avec les mains laborieuses et les esprits qui ne font pas de différence entre une main noire et une main blanche. Durant votre compagne et vos longs périples vous vous êtes mêlé à la foule. Cette immense mosaïque de peuples où l’afro, le latino et germano côtoient l’indo et le caribéen … dans Youtube , le CCN des pauvres, on a vu des gens qui, en vous touchant la main, n’arrivent pas à retenir leurs larmes. C’est émouvant. Jamais un candidat aux présidentielles américaines n’a eu autant d’aura et de charisme . Vous êtes leur espoir. Vous incarnez le renouveau . La veille du 4 novembre 2008, ils vont prier pour que vous l’emportiez avec un score sans équivoque. Un président US de couleur basanée comme la mienne, cela augurerait d’un véritable changement dans les mœurs de gouvernance et nous ferait emplir de joie. Cependant , la bête noire reste la FOX news.

Tous mes acteurs et actrices préférés vous soutiennent. Bouzghiba (le personnage) sa famille et leur géniteur vous disent : Viva Obama !
En guise de gage d’encouragement, nous vous dédions ces bonnes paroles que l'on a extraites du « lyrics » de la frissonnante chanson « A Change is Gonna Come » chantée par l’une des plus belles voix d’Amérique, celle du regretté Sam Cooke. Dans le refrain de la chanson il y a ce joli vers : Oh yes it will.

RAZAK


I was born by the river in a little tent
Oh and just like the river I ‘v been a running ever since
It's been a long, a long time coming but I know
A change gonna come, oh yes it will


It's been too hard living but I'm afraid to die
Cause I don't know what's up there beyond the sky
It's been a long, a long time coming , but I know
A change gonna come, oh yes it will

I go to the movie, and I go downtown
Somebody keep telling me: "don't hang around"
It's been a long, a long time coming, but i know
A change gonna come, oh yes it will


Then I go to my brother
And I say: "brother, help me please"
But he winds up knocking me
Back down on my knees .
Oh There been times that
I thought I couldn't last for long
But now I think I'm able to carry on
It's been a long, along time coming but I know
A change gonna come, oh yes it will


Monday, August 25, 2008

Hollywood’s hearts for Obama

Several celebrities of Hollywood have early elected Senator Barack Obama as the Democratic candidate for President of the United States . Recently, the campaign took a flavorous detour down the world movie.
Stars pro-Obama are : Robert de Niro, Morgan Freeman, Ben Affleck, Matt Damon, Ed Norton, Eddie Murphy, Sharon Stone, The three Jennifer (Lopez, Aniston and Gardner) , Tobey Maguire, George Clooney, Don Cheadle, Dennis Quaid, Kathleen Chalfant, Susan Sarandon, Kerry Washington, Tom Hanks, Paul Newman, Larry David, Will Smith, Brad Pitt, Oprah Winfrey , Jane Fonda , Scarlett Johansson, Halle Berry, Forest Whitaker, Zach Braff , Ellen Pompeo , Michael Moore, Spike Lee , Kal Penn , Jamie Foxx , Geena Davis, Isaiah Washington , Bette Midler, Chevy Chase, Billy Crystal , Kate Walsh , Benicio del Toro , Michael Douglas, Samuel L. Jackson, Jodie Foster, Megalyn Echikunwoke, Leonard Nimoy, Andrew Shue , Adam Rodriguez, Brandon Routh , Dennis Haysbert, John Leguizamo, Ken Leung, George Lopez , Chris Rock, Alfre Woodard , Forest Whitaker , Kerry Washington, Kathleen Turner, Chris Tucker, Jada Pinkett, Sinbad AKA David Adkins , Paul Rudd , Sidney Poitier, Jeremy Piven, Ryan Phillippe, Regina King , Steve Harvey, Hill Harper , Tatyana Ali , Jessica Alba , Ben Siller… The list does not close.

RAZAK

Clin d'oeil

Lire l'article posté le 9 juin 2008 sous le titre : Un président noir à la Maison Blanche?!

PS : Ce qui est curieux, c’est que l’acteur qui incarne dans la série "24 chrono" le président Palmer (cité dans la confession de McCain) n’est autre que Dennis Haysbert. Or, ce dernier fait partie de la liste des Pro-Obama.



Un Bachchan et deux Khan dans la liste de Forbes


Après la cosmétique et la mode, c’est le tour de la téléphonie mobile de choisir des célébrités de Bollywood pour la promotion de ses marques. En effet, si l’Oréal a pris comme égérie Aishwarya Rai, et si des designers et couturiers occidentaux ont souvent fait appel à des actrices indiennes pour leurs collections, les fabricants de téléphones cellulaires haut perchés se mettent à l’heure indienne. Nokia a fait de Shah Rukh Khan son porte-label approprié (pour ne pas dire son porte étendard). Abhishek Bachchan et Aamir Khan font de même pour Motorola et Samsung. Forbes, le célèbre magazine américain des affaires et des finances, a établi une liste mondiale de dix personnes sous l’étiquette « the global capital of celebrity cell phone promotions », (traduction approximative : le capital global de célébrité au service de la promotion des cellulaires). Les sept autres personnes complétant la liste sont : la tennis-girl Maria Sharapova, le footballeur David Beckham, les quatres stars Usher, Fergie, Rain et Andy Lau et puis la pilote automobile Danica Patrick. Rain est un chanteur coréen. En tant qu’ acteur , il a joué dans plusieurs films dont le film hollywoodien Speed Racer . Son vrai nom est Jeong Ji-hoon. Il est très célèbre non seulement dans on pays, mais aussi dans d’autres pays asiatiques. Samsung en a fait sa recrue pour son marketing. La star hongkongaise Andy Lau qui a une filmographie très longue est pour LG. Maria Sharapova et Usher sont pour Sony Ericsson, quand à David Beckham, il est pro-Motorola.
Une bonne nouvelle pour les vedettes de Bollywood. Certains croyaient qu’il s’agissait d’une plaisanterie. Forbes ne badine pas avec les affaires où il y a une grande circulation de capitaux. Selon des prévisions pertinentes, le nombre total de téléphones mobiles distribués à travers le monde va bientôt (si ce n’est déjà fait) atteindre le milliard, et logiquement , l’Inde qui a une grande démographie et qui jouit actuellement d’une bonne croissance économique ne peut pas être exclue du compte. La classe moyenne y est actuellement en pleine essor. Bollywood en profite. Tant mieux pour les bollyphiles.

RAZAK

Sunday, August 24, 2008

Les millionnaires de Youtube


Les millionnaires de Youtube sont ceux dont le produit audiovisuel (vidéo, clip, duplicata d’émissions télévisuelles …) mis en partage a été vu plus d’un million de fois. D’après le comptage youtube-métrique (excluant la sommation) effectué le 25 août 2008 le top du top est détenu par le vidéoclip Avril Lavigne-Girlfriend qui a été regardé 98,019,862 fois . Judson Laipply le suit de plus près avec son fameux cocktail chorégraphique teinté d’humour intitulé Evolution of Dance et qui a été visionné 96,592,972 fois . Ces deux font partie du clan des archi-millionnaires de Youtube. Leona Lewis et Lewis Chris s’approchent d’eux avec leur score respectif : 66,005,038 pour bleeding love et 62,612,511 pour With you . Akon - "Don't Matter" récolte 54,582,431 Views . Pas mal. Nelly Furtado a eu 33,068,779 Views pour son clip Say it Rigt.
En voici par ailleurs un petit tableau des performances établi le même jour pour d’autres concurrents :


-My Chemical Romance - Teenagers : 54,571,382;


-OK Go - Here It Goes Again ! 38,423,390;


-Linkin Park - What I've Done : 35,866,279;


-GYM CLASS HEROES: Cupid's Chokehold / Breakfast in America : 20,064,937.


RAZAK

Wednesday, August 20, 2008

Djimon Hounsou honore l'Afrique


Il est très difficile pour un africain de se faire admettre en tant qu'acteur à Hollywood. Pourtant, Djimon Hounsou constitue l'exception qui infirme la règle . Hounsou est originaire du Bénin . Il est né a Cotonou .Il quitte très tôt son pays natal pour aller en France . A Lyon, il s'installe chez ses frères, mais il rate ses études . A Paris, nouvelle destination , il vagabonda comme un clochard SDF, jusqu'à ce jour miraculeux où un collaborateur du couturier Thierry Mugler le remarque. Mugler lui offre une opportunité inespérée de devenir modèle. Avec sa carrure d'athlète, on commence à se l'arracher. Il apprut dans de nombreux vidéo-clips. D'album en album, il imposa son nom au microcosme parisien de la mode dont on connait les influences sur les autres agoras du métier . Maintenant qu'il a conquis Paris, pourquoi ne pas aller à Hollywood pour tenter la grande aventure de la vie. C'est ce qu il fait en 1990. Il tient son premier rôle dans Without You I'm Nothing, il recidive , deux ans plus tard dans le thriller de Jonathan Kaplan, Obsession fatale, mais c'est le rôle d'esclave révolté dans le film Amistad de Spielberg qui lui ouvre les portes de la célébrité. Son apparition dans le film Gladiator de Ridley Scott ne passa pas inapercue.Il eut plusieurs rôles par le suite plus ou moins consistants . En 2006, il joue dans Blood Diamond, un film protestataire signé Edward Zwick , aux côtés de Leonardo Dicaprio . Pour le petit écran, il apparut dans quelques épisodes des deux séries: Urgences et Alias. Hounsou , avec sa brillante carrière et son franc-parler, a honoré non seulement son pays mais aussi l'Afrique. Amnesty usant du charisme de cet acteur émérite s'insurge contre le commerce illicite d'armes dont les victimes se comptent par milliers dans le monde.
D'un bohémien méconnu, vivant au jour le jour, à un acteur de renom devenu en même temps un "globe-messenger" pacifiste , on dirait un conte de fée . D'un Hounsou qui n' pas de sous au producteur de films qu'il s’apprête à être devenu, quelque chose de miraculeux a pu se produire. Mais qui vous a dit que dans le cinéma il n' y a pas de prophétie?
RAZAK

Monday, August 11, 2008

JO: Pékin et la cité non interdite


Pékin, 8 août 2008, la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques , retransmise à travers toutes les télévisions du monde, a étonné par la perfection de son organisation. Le «Nid d’oiseau», stadium conçu par le duo d'architectes suisses Herzog et Meuron, a niché une nuée d’oiseaux d’un gazouillis humain et d'une allure d'extraterrestre . Le stadium garderait dans son CV, l’image chatoyante d’une époustouflante festivité. Cette agora féerique fut aussi une des plus cosmopolitiques. 80 chefs d'État et de gouvernement, ainsi que d'autres dignitaires venus des quatre points cardinaux, ont pris part à cette fastueuse cérémonie.Une heure de spectacle de haute facture. Les feux d’artifices ont constellé jusqu’à l’embrasement le ciel de Pékin. Magistral, la chine a monté au monde entier ce dont elle est capable.
Le réalisateur Zhang Yimou qui a supervisé ce grandiose show a prouvé qu’il est doué dans la mise en scène live. Tout obéissait à un calcul millimétré. L’allumage de la vasque olympique en fut la quintessence. Un athlète suspendu par un câble a fait le tour du stade avant d’atteindre le grand vase d’allumage. Sur la pelouse une armée de «tambouring-men» exécuta le même mouvement dans une discipline pointilleuse. On croirait voir une séquence de son film Cité Interdite. Pourtant, nous sommes dans la mégapôle d'une république socialiste et non dans une cité impériale.
L’athlétisme et l’esthétisme ont donné rendez-vous à Pékin pour le charme des yeux du monde. La chaleur d’été que redoutaient les peaux sensibles n’a été d’aucun désagrément. Désormais, les jeux olympiques ne commémorent pas seulement les performances sportives mais aussi les acquis civilisationnels, d’où le cousinage bienheureux du sportif avec le culturel. Le cinématographique faisant partie du culturel, devient chez les chinois de 2008 plus saillant.
Dans la mise en scène d’ouverture , le cinéaste Zhang Yimou a mis en exergue les quatre inventions chinoises: le papier, l'estampage, la poudre et la boussole. Le sage de l’antiquité Confucius est ressuscité a travers une de ses maximes :«N'est-ce pas un bonheur d'avoir des amis qui viennent de loin».
Le show a mobilisé 14 000 participants (excusez du peu) et on y a utilisé 15 153 costumes.
Le cinéaste Zhang Yimou a réalisé 14 films dont le plus célèbre est le Sorgho Rouge. Ce film qui était très convoité par les ciné-clubs d'autrefois a été primé au festival de Berlin en 1988. Ce long métrage réaliste reste une des clef s indispensables pour comprendre le monde paysan d'antan.
Dans leur démonstration collective du 8 août dédiée aux JO , Zhang Yimmou et ses ingénieux collaborateurs ont poussé la barre esthétique à un niveau vertigineux. Il serait très ardu pour le pays qui va prendre la relève de faire mieux qu' eux .
RAZAK

Thursday, August 07, 2008

Indiens et africains d'Amérique


Voulant distinguer les indiens du Bhârat des amérindiens, les lexicologues ont introduit l’élément linguistique «amer». Les habitants de l’Inde comparés a ceux qui occupaient massivement, il y a cinq siècles les deux Amériques, ont une civilisation beaucoup plus structurée et plus profonde. Les amérindiens que les «visages pâles» venus notamment d’Europe ont chassés de leur territoire vivaient à l’état primitif. Mais ils avaient leurs valeurs, leurs coutumes et croyances. Dans leur ultime phase, ils ont été victimes du rêve appelé «American paradise» qui attira les aventuriers de tous poils. La découverte de l’Amérique et l’évangélisation qui s’en était suivie avaient préparé le terrain aux nouveaux arrivants. Le nouvel Eldorado devait se construire sur les ruines et tombes des premiers habitants du continent américain. A l’époque, ce vaste territoire était plein de richesses et de mystères. Les amérindiens étaient pris au dépourvu. Ceux qui ont survécu au génocide yankee ont été rassemblés dans des parcs placés sous haute surveillance de peur qu’un autre Geronimo en état de réincarnation bouleverse la donne. Mais l’abondance et la sophistication de l’arsenal sécuritaire a rendu cette éventualité impossible à admettre.
L’élément «amer» que l’on a placé pour faire la nuance est un adjectif qualificatif qui veut dire «d’un gout désagréable». L’amer dans toute sa perfidie engendre l’amertume. C’est en effet ce sentiment qu’on éprouve quand on évoque le calvaire des esclaves africains. Cette race de couleur sombre a subi des atrocités indescriptibles , sans doute plus douloureuses que celles des Apaches, de Sioux, Comanches , Cheyennes et autres communautés amérindiennes, car ces derniers avaient la possibilité de se défendre. Tandis que les esclaves africains que l’on ramenait en Amérique dans le cadre de ce qu’on appelait communément «Commerce Triangulaire» et dans des conditions inhumaines étaient condamnés à subir ce sort désagréable. Toute mutinerie finissait pas les coups de cravache ou de revolver. Ainsi, la traite des Noirs passa des colonies africaines aux nouveaux comptoirs d’Amérique. Les exploitations agricoles avaient besoin d’une main d’œuvre bon marché. Ce qui est répugnant et suscite l’indignation c’est qu’à l’époque on vendait des esclaves contre du coton, du sucre et du cacao. Le fameux «code Noir » établi en 1685 autorisait la traite des Noirs et l'esclavage. Les propriétaires de cette «marchandise vivante» n’avait pas à justifier leurs actes s’il donnaient la mort à leurs esclaves. Aujourd’hui, les descendants de cette population infortunée sont désignés sous l’appellation d’afro-américain. Mais ils semblent vivre aujourd’hui dans des conditions moins humiliantes, même si le raciste entre noir et blanc n’a pas disparu pour de bon. Après moult combats acharnés les afro-américains ont acquis certains droits et semblent mieux lotis que leurs ancêtres. Leur émancipation (sports, showbiz, sciences,…) a infirmé toutes les supputations discriminatoires qui faisaient d'eux une de race de sous-humains, fainéants et d'un tempérament sauvage.
Le cinéma est revenu à maintes reprises sur la tragédie de ces deux races, amérindiennes et africaines, et dont l’Amérique était le théâtre . Dans les films westerns, les indiens d’Amérique font partie du décor. Certains films (comme Geronimo de Walter Hill ) ont salué la bravoure des guerriers apaches. Dans d’autres films , on manifeste de la compassion (comme dans le film de Kevin Costner Danse avec les loups). Parmi les classiques du genre on peut citer: Le massacre Fort apache (de John Ford), Rio grande, Fureur Apache (de Robert Aldrich) , Guet-apens chez les Sioux (titre original : Dakota Incident),
Au-delà du Missouri (de William Wellman), La Flèche brisée (de Delmer Daves) , La Dernière chasse (de Richard Brooks), Les Cheyennes (de John Ford), Soldat bleu (de James Nelson), Little Big Man (d'Arthur Penn), La Captive aux yeux clairs, (d'Howard Hawks)…
Quand à la traite des Noirs par les blancs le film Amistad de Steven Spielberg reste un des plus vus mais aussi les plus critiqués. Si le réalisateur s’est empressé de tout montrer. Ses zooms sur la réalité macabre de ces gens en transhumance forcée lui ont fait perdre l’essentiel. Le soubassement politique de l’époque. Les contingences et ramifications que la corruption nourrissait. Les «abolitionnistes» n’y verraient que la croûte mais le noyau du sujet reste enfoui dans les bibliothèques et des centres d’archivages. Techniquement l'odyssée d'un navire négrier a été bien filmée ( le réalisateur n’est pas un débutant ) mais l’approche reste sectaire.
Un autre film sur l’esclavage : Mandingo et son réalisateur n’est autre que Richard Fleischer l’auteur de «Che» . Mandingo est une adaptation du roman de Kyle Onstott dans lequel la pureté génétique du clan est le thème central du récit. Un propriétaire esclavagiste de la Louisiane, oblige son fils à épouser sa cousine. Mais contre toute attente , ce dernier préfère une noire. Pour se venger, sa cousine se donne à un nègre. Aujourd’hui, de tels clivages pourraient paraître ridicules parce que les mariages mixtes sont devenus une mode.
Le film Tamango du réalisateur français John Berry parle lui aussi (comme dans Amistad ) de cargaison de captifs africains. Tamango en étant un d’eux se révolte en pleine traversée d'océan . Il pousse les autres esclaves à l’insoumission et à la rébellion. Ce film de fiction qui est réalisé aux années 50 s'inspire de la nouvelle de Prosper Mérimée.
Le réalisateur italien Gillo Pontecorvo a fait de Queimada un classique. Queimada est en fait le nom d’une ile sous domination portugaise où transitaient les récoltes de cannes à sucre. Le gouvernement anglais a envoyé un espion dont l’objectif était de déstabiliser l’ile par un soulèvement massif des esclaves. Mais une fois les métisses d’obédience britannique ont réussi leur coup , les esclaves se retournent contre la couronne britannique. Le film a été perçu par la critique comme un plaidoyer contre le colonialisme.
Le film Manderlay de Lars von Trier est un des plus récents. Le réalisateur danois s’attaque à la question de l’esclavage aux USA avec à l’arrière-plan des insinuations métaphorisées. Il n’est pas un film réaliste mais le réalisateur voulait montrer par le contraste des images ce qu’il en pense. L’esclavagisme est avant tout un instinct, tel pourrait être la conclusion de ce film.
Il y’en a d’autres films qui ont abordé la question de divers manières et sous des angles différents mais on aimerait clôturer ce dossier par un film documentaire d’un réalisme exacerbé: Addio zio Tom (Les Négriers pour les français et Goodbye Uncle Tom, pour les anglo-saxons). Jacopetti et Prosperi qui ont fait tandem pour la réalisation de ce film s’y sont attelés avec la méticulosité d’un explorateur en quête de vérité absolue.
RAZAK

Monday, August 04, 2008

Du rififi chez les Khan de Bollywood


Que se passe t-il chez les Khan de Bollywood ? Au moment où l’occident commence à s’intéresser au cinéma indien de manière sérieuse , voila que des querelles d’un genre enfantin éclatent entre ces acteurs portant le même nom de famille. Certains ne se parlent entre eux qu’à couteaux tirés comme s’ils étaient des ennemis de longues date. En tant que bollyphile je trouve cela désolant. Après la farce de mauvais goût d’Aamir Khan , voila Salman Khan qui s’en prend au king SRK. Le dernier anniversaire de l’actrice Katrina Kaif a failli tourner au drame. Du jamais vu , nous qui disions que le cinéma indien porte des valeurs culturelles bien enracinées et des sentiments nobles, on voit que les Navarasas n’ont touché que le vernis de la réalité. Le comportement irritable de certaines « stars » laisse à désirer. La fièvre anti-Shahrukh Khan a pris une dimension proche du lynchage. Elle s’est vite transformée en Shahrukhanophobie à cause du succès remporté par ce dernier notamment dans les pays anglo-saxons et d’Europe (entrée aux deux musées: Madame Tussaud et Grévin, titre honorifique du gouvernement français …). On est sûr que si cette pression perdurait notre Devdas serait contraint de quitter l’Inde. Et tous les pays du monde lui remettraient la clef symbolique de leur capitale.
Un peu de retenue messieurs mesdames. Chacun des autres Khan (Saif Ali Khan, Fardeen Khan, Erfan Khan, Zaid khan, Suheil Khan …) a son fan club qui n’est pas composé que d’indous. Par respect à ces milliers d’admirateurs qui vivent hors du sous-continent indien, il serait salutaire de primer l’amitié sur l’adversité bestiale qui ne mène qu’à la division. Il n’y a pas plus de cinq mois on a vu SRK et Salman danser ensemble et joyeusement dans la chanson chorégraphiée Om Shanti om Deavangi (film de Farah Khan) et voila que la pomme de la discorde tombe du cornier, un ver affamé la suit .
RAZAK