« Q and A » les Questions-Réponses qui transforment un bidonville en château de fée
En 2000, le jeu télévisé Kaun Banega Crorepati ( Qui veut gagner des millions ? ) a été lancé pour la première fois en Inde sous de bons auspices. Le vétéran du cinéma indien Amitabh Bachchan l’a popularisé en acceptant d’y jouer l’hôte. Les rues de Mumbai deviennent désertes quand "Kaun Benega Crorepati" est On-Air. Après quelques années , on confia l’animation de ce programme de divertissement à Shahrukh Khan, mais les producteurs de cette émission se retrouvent sur la sellette, puisque la Cour Suprême de Delhi a ouvert à la fin de la saison 2006-2007 une enquête au sujet de malversations frauduleuses. Le cinéma s’empare du sujet non pas comme un pollar de dénonciation mais en faisant de ce jeu télévisé un thème d’appui et d’appoint. En effet, le réalisateur anglais Danny Boyle a adapté le roman « Q and A » de l’indou Vikas Swarup où un jeune adolescent issu de bidonville gagne 20 millions de roupies. Les réponses que le candidat donnait à l ‘animateur de l’émission (Anil Kapoor) sont puisées de sa vie antérieure. C’est une romance Bollywoodienne que le réalisateur a mêlée avec maestria aux ingrédients hollywoodiens usuels (montage nerveux, rythme accéléré…). Le mélange a réussi puisque son film « Slumdog Millionaire » a récolté 8 Oscars aux dernières délibérations de l'Académie Américaine des Arts et Sciences du Cinéma, dont celui de la meilleure musique originale du film revenant au maestro indien Allah Rakha Rahman. L’ « abordage thématique » n’est pas une exclusivité du genre. Les cinéphiles se souviennent de la comédie romantique de Bergman Andrew « Milliardaire malgré lui » (It coud happen to you ) où Bridget Fonda et Nicolas Cage signent un de leur rôles les plus candides. Un billet de loto portant les numéros exacts a transformé la vie de deux personnes (un client et une serveuse) en un couple uni par la chance et la probité. Le film de Danny est d’une autre texture. En prenant les bidonvilles de Mumbai comme lieu de tournage , il nous rappelle le chef-d’oeuvre « Salam Bombay » de Mira Nair. Les deux productions furent sévèrement critiquées par les conservateurs. Les véritables héros dans les deux films sont les enfants des rues de Mumbai. La réalité poignante et la misère où vivotent ces laissés pour compte a dérangé l’humeur de l’aristocratie habituée aux romances BCBG.
Grand chapeau à A.R. Rahman ce grand compositeur méritait d’être oscarisé depuis belle lurette. La musique filmi lui doit beaucoup. A.R . Rahman a introduit la musique électronique dans son orchestration et a vendu plus de 200 millions d’albums.RAZAK
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