Monday, March 10, 2014

UN DIMANCHE AVEC LE CLEZIO ET CHRISTIAN JAMBET

UN DIMANCHE AVEC  LE CLEZIO ET CHRISTIAN  JAMBET

Un dimanche avec Le Clesio et Christian Jambet ne rassemble pas aux autres dimanches. Celui du 9 mars 2014 fut particulièrement enrichissant, du point de vue des idées. Ainsi, si les turfistes de la ville sont allés à l’hippodrome, pour suivre les péripéties de Pégase, l’initiateur des Bouzghiba-Awards a préféré les chevauchées des mots. Le Clesio et Jambet ont été les vedettes de ces « Etonnants voyageurs », un festival francophone itinérant dont  les initiateurs rêvent de ritualiser l’échéance. L’histoire provocatrice de la « courtisane folle de son gigolo hexagonal », fut vite oubliée. L’escale marocaine de ce festival  pluridisciplinaire étonne par l’accentuation du contraste. Il y a eu des omissions de taille, comme  il y a eu des novices de l’écriture, qui ne sont connus même pas du plus avisé des lecteurs marocains. L’institut qui a dressé la liste des participants locaux  n’a pas fait bon usage du périscope littéraire, pour capter tout le spectre interactif des plumes fécondes. On s’est  contenté des amis et des copains des amis, parmi ceux qui fréquentent assidument  l’établissement, mais on a oublié  ceux et celles qui ont publié plus de trois livres en double format (papier et numérique).
Quoi qu’on dise ou médise,  les conférences données par les deux ténors Le Clezio et Jambet furent une réussite. La qualité des débats qui suivirent les exposés le prouve. Pour notre cas, ce fut un honneur de remettre à ces deux penseurs distingués dont l’aura n’a pas besoin d’être silhouettée, une copie de notre 1e  tome monographique sur les Bouzhghiba-Awards, ainsi qu’un cédérom où on a regroupé sous le thème inédit : « Haïkus picturaux » et où les tableaux de peinture et les petits poèmes s’illustrent mutuellement.
Ainsi, contrairement aux tonneaux vides qui font plus de bruit désagréable dans les espaces festivaliers, ces deux conférenciers aguerris ont montré qu’ils ont, en plus de la pertinence, de la politesse. En bons conducteurs de navette, ces deux Marco Polo des belles lettres nous ont transportés sur une machine à remonter le temps. Une véritable odyssée du verbe.
Pour conclure, une petite suggestion cinéphilique à l’intention des organisateurs : étant donné que « Etonnant voyageurs » est un festival  du livre et du film, il serait utile et instructif de renforcer la  programmation avec des road-movie. Il en existe toute bonne panoplie. (lire notre chronique cinématographique intitulée : « Les road-movie entre errance et quête identitaire »  
Lien URL : http://razakcinema.blogspot.com/2009/11/le-road-movie-entre-errance-et-quete_28.html

RAZAK

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