Réalisateur: Stephen Daldry
Scénario: Eric Roth
D’après une nouvelle de Jonathan Safran Foer
Idée saillante: La vérité libère
Après la mort de son père Oskar Schell (Thomas Horn) commence à s’éloigner de sa mère Linda (Sandra Bullock). Grâce à un enregistrement téléphonique, Oskar connaît la vérité sur la cause du décès de son père. Il est victime de l’attentat du 11 septembre. On a enterré un cercueil vide, mais l’enfant trouve ça illogique et absurde.
-Linda: Qu’est-ce que tu as?
-Oskar: Tu me promets de ne pas m’enterrer quand je mourrais?
-Linda: On est en plein milieu de la nuit Oskar.
-Oskar: Tu me promets de ne pas m’enterrer quand je mourrais?
-Linda: Tu ne vas pas mourir. Et tu vas vivre une longue vie.
-Oskar: Tu es sure que tu m’aimes?
-Linda: Absolument sure.
-Oskar: Alors place-moi dans un de ces mausolées, un truc qu’on met au dessus du sol.
-Linda: Oh, il faut qu’on discute.
-Oskar: De mon mausolée?
-Linda: Non. De ce qui se passe, j’aimerais comprendre. Pourquoi tu trouves si difficile de me parler?
-Oskar: Au cas où tu ne l’aurais pas remarqué, tu dors la moitié du temps et en plus, l’autre moitié du temps tu oublies la première moitié, alors c’est- ce que la Loi appelle «in abstentia», un parent absent.
-Linda: C’est très méchant.
-Oskar: Quelle partie?
-Linda: Le tout.
-Oskar: Papa avait l’habitude de dire: «La vérité te libère».
-Linda: Ouais, mais il n’est plus là. On n’est plus que deux maintenant.
-Oskar: Nous, 1 et ¼, pour être mathématique.
-Linda: Ne quitte pas cette pièce, Oskar. Ne quitte pas cette pièce.
-Oskar: Et si je meurs demain, qu’est-ce que tu feras?
-Linda: Tu ne mourras pas demain, arrête.
-Oskar: Papa ne pesait pas mourir le lendemain, lui non plus.
-Linda: Ça n’arrivera pas voyons.
-Oskar: Comment tu saurais ce qui arriverait ou pas. Tu ne sais rien du tout. C’est un cercueil vide que tu as mis en terre.
-Linda: Ça n’as rien à voir, c’était sa mémoire, qui c’est là.
-Oskar: Ça à voir justement. Papa n’était que des cellules qui sont sur des toitures maintenant, dans les rivières, dans les poumons de millions de New-yorkais qui aspirent un peu de lui à chaque respiration.
-Linda: Ce n’est pas comme ça que ça fonctionne.
-Oskar: Comment tu sais comment ça fonctionne ? Tu ne connais rien aux atomes et aux molécules. Il fait peut-être même partie des crottes de chien dans le Central Park.
-Linda: Maintenant sa suffit. Calme-toi.
-Oskar: Excuse moi, déjections de chien.
-Linda: Calme-toi.
-Oskar: C’est la vérité. J’ai le droit de dire la vérité. Ce n’est pas pace que papa a une mort illogique il faut rester sensé.
-Linda: Il existe des questions sans réponse.
-Oskar: Ce que tu dis est trop bête. Ce que tu dis est insensé. C’est une boite, un cercueil vide.
-Linda: Je sais que c’est un cercueil. Je le sais, figure-toi. Mais je l’ai fait pour moi et je l’ai fait pour toi, pour qu’on puisse essayer, au moins, de lui dire au revoir, au moins. Parce qu’il est parti, Oskar! Il est parti! Il ne reviendra jamais, jamais. Je ne sais pas pourquoi un pilote m’a envoyé son avion percuter la tour. Je ne sais pas pourquoi mon mari est mort, Oskar. Même si tu essayes de trouver un sens à tout ça, tu n’en trouveras jamais, parce qu il n’y en a pas aucun, ce n’est pas censé.
-Oskar: Ignorante. Tu ne sais rien du tout.
Vu l’ampleur de l’incendie et la gravité de l’événement? Oskar n’exclue pas l’hypothèse que son père soit calciné et que, par pulvérisation, ses molécules pulvérisées soient parties avec les fumées. Par conséquent, les obsèques autour d’un cercueil vide, sont inutiles. Sa révolte contre sa mère est due aux questions restées sans réponses. Il devient à la fois solitaire et désorienté.
Thomas Horn est une découverte plaisante de ce film. Révélé en 2010 par Jeopardy (une émission pour enfants), il parle le mandarin. Ce qui constitue une curiosité pour un enfant américain de son age. Dans le film, il s’est comporté comme un acteur adulte. Tom Hanks et Sandra Bullock qui interprètent les rôles respectifs de père et de mère ne tarissent pas d’éloges envers ce novice aux yeux bleus à qui nous souhaitons bonne continuation.
RAZAK
No comments:
Post a Comment