Monday, December 23, 2024

Le poète marocain Abdellatif Laâbi remporte Le 20e Prix International de l’Humour

 

Le lundi  23 Décembre  2024   

                                                                      Communiqué

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                                               Le poète marocain Abdellatif Laâbi remporte

Le 20e Prix International de l’Humour

   

         Conformément aux critères de sélection et d’octroi, en vigueur depuis 2005, l’année où le Prix International de l’Humour (alias Bouzghiba-Awards)  a été fondé par  l’artiste peintre et l’écrivain  marocain Razak, le poète marocain  Abdellatif Laâbi remporte le 20e trophée de ce prix culturel, se distinguant des autres prix internationaux par ses deux caractéristiques fondamentales : picturale (le trophée est matérialisé par un tableau de peinture inspiré de la vie du lauréat) et puis bibliographique ( 3 tomes monographiques  d’apologie ont été publiés dont un en France, paru sous l’intitulé : ’’Bouzghiba Awards, les vertus d’un prix transculturel’’).

            Abdellatif Laâbi est né en 1942. Poète, écrivain et traducteur, son œuvre littéraire est composée essentiellement de poésie et d’essai. Dans sa prime jeunesse il découvre Dostoïevski, le choc est inévitable. Il fonde la revue ’’Souffles’’ avec Mohammed Khair-Eddine et Mostafa Nissaboury. Ayant un faible bien manifesté pour les arts de la scène, il participe à la création du théâtre universitaire au Maroc. Quelques titres de sa bibliographie : ’’Le fond de la jarre’’, ’’L’œil et la nuit ’’, ’’Chroniques de la citadelle d’exil : Lettres de prison’’, ’’ Le Chemin des ordalies’’, ’’J’atteste’’, ’’L’arbre à poèmes’’ …

Razak, l’initiateur de ce prix culturel explique les raisons de ce choix :

« Encore une fois de plus, la poésie est à l’honneur. Abdellatif Laâbi est le deuxième poète à être auréolé d’un  B-Awards, après l’Égyptien Ahmed Fouad Najm. Les deux lauréats se démarquent par leur verve ruisselante et par la fougue qu’ils allient à leur engagement  intellectuel, une qualité devenue très rare par les temps qui courent, dominés par la falsification, le double langage  et le travestissement. Aux côtés du congolais Kama Sywor Kamanda et du nigérian Wole Soyinka, Abdellatif Laâbi représente la voix retentissante et réverbérante de l’Afrique contemporaine.

            Qu’a-t-il d’humoristique pour mériter un B-Awards ? C’est la dérision manifestée d’abord dans une partie de ses écrits, ensuite dans son attitude d’intellectuel ayant subi les affres de l’emprisonnement de longue durée pour ses idées, mais qui se rit de son passé carcéral injustement infligé au lieu d’en être hanté. Cet aspect sera détaillé dans la monographie.  Le 20e Prix International de l’Humour lui est octroyé pour cette capacité extraordinaire à déjouer la morbidité et la transformer  en source d’inspiration et non en soupir d’expiration. Le poète affirme que c’est en prison qu’il a perfectionné la langue arabe classique. Sans cet atout, il n’aurait pas fait un bon traducteur.     

Enfin, un tout petit dit sur la double décennie des B-Awards. Grâce au dur labeur et au dévouement, on est arrivé à la vingtième édition, c’est une prouesse dont on doit se sentir fier. Car, bien que ne bénéficiant d’aucune aide publique ou privée on a prouvé l’utilité de la démarche tant au niveau sociétal qu’au niveau de la plus-value culturelle, avec en sus, de la probité et du sacrifice. Vingt années, vingt moments interrogatifs où le sens critique culmine constructivement et où l’émotif interfère avec l’instructif plaisamment suggéré. C’est aussi la trajectoire d’une passion que l’ardeur rend séduisante à vivre malgré les épines du cheminement et les embuches du parcours. Un prix bien adrénaliné qui force l’admiration même des émules et des envieux, un instantané qui dure la temporalité d’une année. L’élan démonstratif d’une foi inébranlable en l’excellence du bien dit, du bien agi et du bien fait, un regard anthologique transcendant les frontières, les clivages ethnoraciaux, un gage de persévérance que beaucoup de tentation altruiste couronne. Même face au funeste Corona virus le Prix a fait fi du confinement. C’est ce qui le distingue des institutionnels sur-budgétisés. La galerie des trophées a atteint la vingtième pièce rare. Derrière cette longévité enchanteresse, un tableau et une citation dans un livre. Le bookpress  évènementiel est copieusement garni. Une vidéo commémorative est éditée à cette occasion et diffusée à travers les réseaux sociaux . Nous remercions vivement les journalistes qui ont mis du leur pour garder la flamme en état de luminescence et la volonté en état de vivacité.»

 

Pour plus de détails :

awardsbouzghiba@gmail.com

http://razakcinema.blogspot.com

Lien URL video : https://youtu.be/iHlpbMRsCl4?si=VaIg-9chQxvJL-WY


 

 

 

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