Réalisateur:
Rod Lurie
Scénario:
Michael Bortman et Allison Burnett
D’après
une histoire vraie publiée par J.R Moehringer
dans le Los Angeles Time
Idée
saillante: Les gens ne veulent pas connaître la vérité
Le journaliste sportif Erik Kernan (Josh
Hartnett) est apparu dans une petite chaîne TV. Le lendemain, une chargée de
casting travaillant pour un groupe audiovisuel puissant l’approche en vue de le
recruter. Dans l’entretien qu’il a eu avec cette plantureuse femme, qui a l’air
de s’y connaître dans son domaine, il va
découvrir d’autres vérités qui vont bousculer ses idées sur le
journalisme.
-Erik:
Je ne sais pas exactement…si ça a bien été.
-Casting-girl:
Vous étiez bien. Photogénique.
-Erik:
Bien…merci.
-Casting-girl: C’est la beauté de la télévision. Bous n’avez qu‘à
être vous-même, rien de plus. On m’a dit que votre père était une vedette dans
le monde de la boxe, qu’il était un vrai poète.
-Erik: Oui, il était un peu…
-Le serveuse: Votre scotch.
-Erik: Merci. Alors…si ça se concrétise et qu’on en vient à une
entente … il faudrait que je puisse continuer dans le journalisme, donc
travailler à temps partiel. Et…
-Casting-girl: Et bien, il s’agit d’un emploi à plein temps Erik.
Oui. Et avec un plein salaire. Erik,
regardez-moi bien. Vous regardez. Ai-je
l’air de quelqu'un qui à la moindre connaissance en boxe. Ai-je l’air de
quelqu’un qui sait la différence entre un crochet et un uppercut ? Ou ce
qu’est un compte de huit contre un boxeur ou une pénalité pour retenir. Je
n’ai pas à m’y connaître. Ca n’a pas d’importance. Parce que Showtime a le plus
grand nombre d’experts dans le domaine. Nous dépensons une fortune pour être
les meilleurs au monde. Et moi, je suis chargée du casting et je suis là pour
aider Showtime à faire ce qu il fait le mieux, c’est-à-dire divertir et
engourdir son auditoire. Parce que tout, absolument tout, est fait afin de
divertir l’auditoire. De nos jours, il n’y a plus de journalisme, plus de
nouvelles. Les gens qui s’accrochent à l’espoir d’arriver à informer le monde
ne sont que légèrement moins naïfs que ceux qui pensent échapper à un tsunami. Et s’il y a une chose que les
gens ne veulent pas connaître, c’est la vérité. Celui qui a gagné…
-Erik: McCracken.
-Casting-girl: Croyez-vous qu’il y en a qui veulent vraiment
savoir à quel point son cerveau a été massacré ce soir? Qu’on leur dise que son
gérant va presque tout lui voler ou qu’on leur parle de la vie misérable qu’il
va mener dans quelques années. Il finira peut-être dans la rue….comme votre
sans-abri. Vous croyez que ça les intéresse? Et bien, non. C’est non. Les
hommes veulent voir le triomphe. Et les femmes, elles … Et bien, vous êtes là.
Avec juste assez de crédibilité pour ne pas que leur mari soit jaloux.
-Erik: Ça ne… Ça ne
ressemble vraiment pas à un emploi
-Casting-girl: Oui peut-être, mais c’en est tout de même un.
L’idée
du film est assez intéressante. Un journaliste ayant plein de déboire avec son
patron sauve un sans-abri d’une bagarre. Il va découvrir qu’il s’agit d’un
ancien champion de boxe. C’est le grand scoop. Alors il se met à raconter son
histoire dans le journal. Le succès fut immédiat. Mais la fin de l’histoire
connaît un rebondissement inattendu. Le champion qu’Erik voulut
ressusciter n’est pas Bob Satterfield mais
un de ses adversaires. Le journaliste en fut humIlié.
Samuel Lee Jackson qui a interprète ce rôle de
vagabond est excellent. Quand à Josh
Hartnett l’on note quelques maladresses incongrues notamment pour l’incarnation
du journaliste sportif. Il s’agit de boxe, rappelez-vous. Il est trop beau pour
un tel rôle. Il manquait un peu de rudesse, je veux dire quelques égratignures
sur le visage et des tatouages sur le bras. Face à la recruteuse, il parait
d’une naïveté infantile. Ce sont le
scénariste et le réalisateur qui en ont fragilisé la parure et la stature. Josh
Josh Hartnett a fait ses débuts dans un film à l’eau de rose qui s’intitule «Virgin
Suicides» avec James Wood comme acteur principal. Mais quand à Samuel Lee
Jackson, il a fait les quatre cents coups. On aura l’occasion d’y revenir sans
d’autres répliques plus sulfureuses.
RAZAK
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