Thursday, July 26, 2012

Ciné-Répliques à méditer : Une balle signée X

Réalisateur: Jack Arnold
Scénario: Gene L. Coon
D’après une histoire de Howard Amacker

Idée saillante: la mort rapproche le tueur à gage au docteur

Après le suicide du banquier, le docteur  Luke Canfield ( Charles Duke) veut incriminer John Gant (Audie Murphy). Depuis l’arrivée de ce tueur à gage, les notoriétés da la ville ne dorment  que d’un seul œil. Chacun croit qu’il est venu pour le liquider. 


-Le docteur: Vous vous attendiez à ce que ça arrive, n’est-ce pas?
-Gant: Je n’en suis pas surpris.
-Le docteur: C’est vous qui l’avez tué.
-Gant: Vous faites erreur docteur, cette idée le hantait bien longtemps avant mon arrivée.
-Le docteur: Vous avez bien manigancé votre coup Mr Gant.
-Gant: Vous regardez Gant et vous vous dites; c’est un meurtrier 
-Le docteur: Oui.
-Gant: J’ai tué et le point important est qui ai-je tué?
-Le docteur: Pour moi le crime est le même.
-Gant: Mon prix est cher. L’homme qui m’engage risque une grosse somme sur moi. Un meurtre sans assassin c’est rare et ça vaut bien le prix qu’on me paie. Vous ne me comprenez pas docteur. Je vous étonne.
-Le docteur: Cherchez-vous  à  me convaincre   quel  les hommes  que vous avez fait mourir méritaient leur sort?
-Gant: Disons, la plus part d’entre eux.
-Le docteur: En admettant qu’il y ait dans le monde certains hommes  qui méritent un châtiment suprême, je ne vous reconnais pas le droit d’appliquer à tout  autre ce châtiment. C’est le rôle de la justice.
-Gant: Prenons deux homme, disons qu’ils ont volé et trahi et puis qui n’ont jamais été punis. Une de leurs victimes vient me trouver et me dit: tuez cet  homme  qui  m’a  volé  et j’exécute. Le second tombe malade et mourrait si un docteur ne faisait pas l’impossible pour lui redonner la santé, pour qu’il vole et trahisse encore. D’après-vous quel est le plus coupable: moi ou le docteur? Ne croyez surtout pas que je sois fou. Réfléchissez à ce que je viens de dire

Audie Murphy  est un grand acteur réputé pour son calme. Né dans le Texas (1924) il mourut  en Virginie (1971). Ce qui est impressionnant dans ce film western ,  c’est  l’indifférence  ironique  dont  il  fait montre. Un étranger débarque  dans une ville du Far-West  tout le monde panique.  La paranoïa que sa présence  a  créée va permettre  un  nettoyage inattendu  de  cette cité. Tous les tricheurs  vont être éliminés non pas lui, mais par la zizanie. Il y a un peu de philosophie dans  cette réplique.
«Réfléchissez à ce que je viens de dire», c’est ainsi qu’il finit sa conversation avec le toubib. Il ne s’adresse pas uniquement au docteur,  nous sommes , nous aussi , concernés et interpelés. Réfléchissez-y .
RAZAK

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