Friday, December 07, 2012

Repentis ou vendus?




Ils écrivaient en arabe ou en français avec une virulence exacerbée, on s’était même habitué à leurs sentencieuses diatribes. Soudain, ils ôtent l’acide de leur plume, pour le remplacer par des substances édulcorées et moins nocives. Auparavant, ils poussaient l’audace jusqu'à l’effronterie et le dire-vrai jusqu’au risque d’être lynché. Aujourd’hui, c’est le retourne-veste qui s’érige et s’exhibe. Ces virages à 180 degrés nous font découvrir une chose répugnante: le chantage. Ce mot me terrifie. Ainsi partant de cinoche, de téloche ou des ventes aux enchères de tableaux, les pistoleros de jadis, qui parlaient de dilapidation de deniers publics, de gabegie, de contrefaçon et de médiocratie galopante ont été domptés de manière honteuse et mesquine.
Un adage marocain dit: «il a longtemps jeûné, mais il rompt  le jeun en mangeant une petite sauterelle». En d’autres termes plus explicites, pourquoi avoir gaspillé beaucoup de temps et ne pas aller en courbe-échine et répéter ce que disent  les profiteurs: «il fait beau». Ce sésame vous ouvre le cornier de friandises, c’est-à-dire vous garantir la part du gâteau. Ils n’ont pas pu le faire à temps, car ils savent que les pourvoyeurs publics ou privés exigent des prouesses phraséologiques et un peu d’exhibitionnisme de diversion. Un certain Benchikhoukha nous a rabattus les oreilles avec ses brûlots sur le cinoche. Mais maintenant, par «gharadisme», il se contredit, et il commence à voir du génie dans les navets poilus que font les Marocains, alors qu’autrefois ils les critiquait sévèrement. Un câlin pudique entre deux protagonistes de sexe opposé devenait un acte pornographique. Quand à Ramona Temtam et Hamzouna Zaizona,  on en a ras-le-bol de leurs diarrhéiques  divagations. Avec ces cancres,  la presse écrite s’est embourbée dans la «Ridda» et la décadence.  
Tout ce cirque de  criticaillerie pour une accréditation à un festival en perte de vitesse. Où sont les principes  Messieurs-Propres? Vous avez remis vos  revolvers dans leur étui. Vous vous mettez à jacasser comme des pies, vous  claironnez à coup de slogans, mais est-ce que les fleurs  que vous distribuez à tout va sont réelles ou artificielles?
Sobhane Moubaddilo al Ahoual! Alleluia! Mais qui vous a dit que le FIFM est dépourvu de pouvoir adoucissant? Qui a pacifié ces rapports autrefois marqués par l’adversité?
RAZAK

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