Thursday, May 19, 2016

REPRISE DU BLOGGING CULTUREL



Après une pause bien justifiée, nous reprenons  le blogging culturel avec  les mêmes ambitions et la même combativité. Comme l’écriture romanesque exige une totale disponibilité d’esprit, on s’est soumis à son astreignant régime. Les romans achevés (On ira voir ta sœur et Un écrivain en colère), on revient au blog pour faire le commentaire critique du temps qui passe. Pour un  blog de réflexion comme le nôtre, cela exige une certaine latence  dans la cadence de mise en ligne. Rien à voir avec les sites de news  qui changent de texture et d’orientation toutes les demi-heures. On doit  donner aux articles le temps nécessaire pour  interagir avec les internautes intéressés. Ce temps est estimé à environ 36 heures. Mais ce n’est pas une règle absolue. La précipitation nuit  aux choses sérieuses. Les archives du blog rattachent le passé au présent. Il suffit d’un simple click sur un mot-clef  pour les faire émerger de la blogosphère, dans leur fraîcheur et leur crudité.  
Comme on  privilégie la qualité au détriment de la quantité, on est  fier que, connaissant la valeur des choses, certains internautes nous gratifient de leur exigeante assiduité. Ils étaient  17900 à lire notre communiqué sur les «Haïkus picturaux», chiffre estimé par le compteur du journal  qui l’a diffusé. En outre, «La chanson de l’esthète-troubadour» a été lue  plus de 15300 fois. Grâce à ces deux remarquables performances, une plateforme de news, domiciliée en Suisse et ayant une filiale en France, nous a contacté  à titre personnel, pour une éventuelle collaboration rémunérée. Mais il y a un hic: rémunérer ne doit pas rimer avec pervertir. On privilégie le contenant en délaissant le contenu. Ce qui rend  cette collaboration aléatoire.
Tout journal électronique qui aspire au meilleur doit s’éloigner du tic robotisé et inhibiteur. Cette plateforme n’accepte que les articles rédigés selon un formatage bien défini préalablement (nombre de mots méticuleusement compté, photo obligatoire…). On veut un rédacteur  de petites dépêches et non un chroniqueur culturel qui consacre au sujet traité les mots qu’il faut. Les chroniques culturelles ne sauraient être réduites et assujetties  à de tels rabotages avaricieux. Quand on aime un texte on le lit dans sa totalité, peu importe qu’il soit long ou court. On ne doit se soucier que de sa langueur et non de sa longueur. Par ailleurs, faudrait-il  rappeler qu’avant le web,  c’est dans le journalisme critique que l’auteur de ce blog a trouvé sa voie et sa voix (plus de 1200 articles dans la presse écrite publiés sous différents pseudonymes).
Razakcinema ne dépend que de sa crédibilité. Est-ce un hasard si les Indous et les Américains ont cautionné ce que nous y faisons et si le festival l’Europe autour de l'Europe des films d’auteurs l’a cité dans une de ses références  cinéphiliques (à propos du cinéaste  Zanussi) ?
 La pertinence et l’engagement  sont toujours à l’ordre du jour. Vu leur importance, on a hissé ces deux vertus au rang de devise, que l’on a couronnée avec ces mots scintillants: ’’Le cinéma vu autrement’’.
Dédié au 7e art, le site est déjà vieux de 11 ans. Il a bâti sa réputation dans la militante droiture, sans servitude et sans compromission.
Par ailleurs, si  le nombre de vues  était notre objectif suprême, on aurait ajouté Lolitas à l’URL, car les chiffres sont là, le ’’hardcore’’ pornographique dope les sites web. Nous n’avons pas cette bestiale  obsession. On voudrait assouvir notre passion culturelle par quelque chose de plus noble, tout en déballant les  non-dits et éclairant  les recoins sombres de la société où l’on vit. Le cinéma et la société sont intrinsèquement liés: l’un n’est-il pas  reflet de l’autre ?  
Les nouveaux articles sont pleins de surprises, et puis constatant de visu la faillite de pas mal de journaux (support papier), Internet s’érige en sauveur. Il est assez généreux pour servir de créneau et de credo pour les chercheurs de vérité. Pour l’auteur de ce social-site-ciné, c’est  une fenêtre qui donne sur le monde libre.  Quand les journaux (en papier)  censurent nos chroniques, on  fait du blog notre ultime recours.
RAZAK  

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