Après une pause bien justifiée, nous reprenons le blogging culturel avec les mêmes ambitions et la même combativité.
Comme l’écriture romanesque exige une totale disponibilité d’esprit, on s’est
soumis à son astreignant régime. Les romans achevés (On ira voir ta sœur
et Un écrivain en colère), on revient au blog pour faire le commentaire
critique du temps qui passe. Pour un blog de réflexion comme le nôtre, cela exige
une certaine latence dans la cadence de
mise en ligne. Rien à voir avec les sites de news qui changent de texture et d’orientation
toutes les demi-heures. On doit donner
aux articles le temps nécessaire pour
interagir avec les internautes intéressés. Ce temps est estimé à environ
36 heures. Mais ce n’est pas une règle absolue. La précipitation nuit aux choses sérieuses. Les archives du blog
rattachent le passé au présent. Il suffit d’un simple click sur un
mot-clef pour les faire émerger de la blogosphère,
dans leur fraîcheur et leur crudité.
Comme on privilégie la qualité au
détriment de la quantité, on est fier
que, connaissant la valeur des choses, certains internautes nous gratifient de
leur exigeante assiduité. Ils étaient
17900 à lire notre communiqué sur les «Haïkus picturaux», chiffre estimé
par le compteur du journal qui l’a
diffusé. En outre, «La chanson de l’esthète-troubadour» a été lue plus de 15300 fois. Grâce à ces deux remarquables
performances, une plateforme de news, domiciliée en Suisse et ayant une filiale
en France, nous a contacté à titre
personnel, pour une éventuelle collaboration rémunérée. Mais il y a un hic: rémunérer
ne doit pas rimer avec pervertir. On privilégie le contenant en délaissant le
contenu. Ce qui rend cette collaboration
aléatoire.
Tout journal électronique qui aspire au meilleur doit s’éloigner du tic robotisé
et inhibiteur. Cette plateforme n’accepte que les articles rédigés selon un formatage
bien défini préalablement (nombre de mots méticuleusement compté, photo
obligatoire…). On veut un rédacteur de petites
dépêches et non un chroniqueur culturel qui consacre au sujet traité les mots
qu’il faut. Les chroniques culturelles ne sauraient être réduites et assujetties à de tels rabotages avaricieux. Quand on aime
un texte on le lit dans sa totalité, peu importe qu’il soit long ou court. On
ne doit se soucier que de sa langueur et non de sa longueur. Par ailleurs,
faudrait-il rappeler qu’avant le web, c’est dans le journalisme critique que l’auteur
de ce blog a trouvé sa voie et sa voix (plus de 1200 articles dans la presse
écrite publiés sous différents pseudonymes).
Razakcinema ne dépend que de sa crédibilité. Est-ce un hasard si les
Indous et les Américains ont cautionné ce que nous y faisons et si le festival l’Europe autour de l'Europe des films d’auteurs l’a cité dans une
de ses références cinéphiliques (à
propos du cinéaste Zanussi) ?
La pertinence et
l’engagement sont toujours à l’ordre du
jour. Vu leur importance, on a hissé ces deux vertus au rang de devise, que
l’on a couronnée avec ces mots scintillants: ’’Le cinéma vu autrement’’.
Dédié au 7e art, le site est déjà vieux de 11 ans. Il a bâti
sa réputation dans la militante droiture, sans servitude et sans compromission.
Par ailleurs, si le nombre de vues était notre objectif suprême, on aurait
ajouté Lolitas à l’URL, car les chiffres sont là, le ’’hardcore’’ pornographique
dope les sites web. Nous n’avons pas cette bestiale obsession. On voudrait assouvir notre passion culturelle
par quelque chose de plus noble, tout en déballant les non-dits et éclairant les recoins sombres de la société où l’on vit.
Le cinéma et la société sont intrinsèquement liés: l’un n’est-il pas reflet de l’autre ?
Les nouveaux articles sont pleins de surprises, et puis constatant de
visu la faillite de pas mal de journaux (support papier), Internet s’érige en
sauveur. Il est assez généreux pour servir de créneau et de credo pour les
chercheurs de vérité. Pour l’auteur de ce social-site-ciné, c’est une fenêtre qui donne sur le monde
libre. Quand les journaux (en
papier) censurent nos chroniques, on fait du blog notre ultime recours.
RAZAK
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