Friday, December 24, 2010

Le bédéiste Dérib gagne le 6e Prix international de l’humour




COMMUNIQUE

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Le bédéiste Dérib

gagne le 6e Prix international de l’humour

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Le prix international Bouzghiba-Awards 2010 revient au scénariste et dessinateur de bandes dessinées Derib. Claude de Ribaupierre, alias Derib est né le 8 août 1944 à La Tour-de-Peilz (Suisse). Très jeune, il se rend à Bruxelles, ville réputée universellement dans le domaine de la BD. Le studio Peyo l’accueille à bras ouverts et lui donne l’occasion de s’illustrer. En 1970, Yakari, personnage de BD voit le jour. Il sera suivi par d’autres réalisations aussi séduisantes les unes que les autres dont notamment Buddy Longway et Red Road. Sa collaboration avec le journal Tintin et les éditions du Lombard a été fructueuse.

-«Lorsque j'ai dessiné Yakari chez Peyo, entre 2 Schtroumpfs, ça a été pour moi une première bouffée de liberté » disait Derib à propos de ce petit indien Sioux aussi brave que généreux comme lui d’ailleurs. Et d’ajouter: « Dans le monde enchanteur de La Grande Prairie, Yakari chevauche d'aventures en aventures, de découvertes en découvertes, de rencontres en rencontres…»

L’album Yakari a été traduit en 17 langues dont l'Allemand, l'Indonésien, le Portugais, le Chinois, et l'Arabe.

En 1984, Derib fut invité par le Centre culturel français de Rabat. La petite causerie qu’on avait eue sur l’art de la BD fut publiée en intégralité dans un journal marocain, rehaussée du joli dessin qu’il m’avait dédicacé. Durant plus de trois décennies ce grand bédéiste s’est dévoué avec grand amour et générosité à l’art ludique n’ayant qu’un seul souci: cultiver en divertissant. N’est-ce pas l’aspiration suprême du personnage Bouzghiba lui-même?

Derib mérité d’être auréolé du prix international de l’humour, à l’instar de ceux qui dans l’abnégation continuent de porter le flambeau de l’art sensible tout en demeurant au service de la joie et de la bonne humeur, deux denrées si rares et si précieuses de nos jours .

RAZAK

Le prix Bouzghiba: critères

  1. C’est un prix culturel symbolique, ouvert à tous les créateurs du monde, sans distinction de race, de croyance et de pays;
  2. Le trophée est un tableau de peinture réalisé par l’initiateur du prix;
  3. Le Prix ne concerne que les personnes vivantes se distinguant par l’abondance et la continuité dans la production;
  4. Tous les arts et disciplines sont pris en compte;
  5. La composante humoristique est fondamentale. L’humour édifiant est une prédilection omniprésente.
  6. Le Prix n’est pas tributaire d’aucune aire géographique. Il aspire à l’universalité par itinérance transculturelle.
  7. Un ouvrage récapitulatif est éventuellement publié pour faire l’éclairage approprié sur les lauréats. (Le tome-1 de la monographie Bouzghiba est paru en 2008).

NB: Les lauréats pourraient refuser le trophée, si toutefois ils n’y trouvaient aucun intérêt.


Le prix Bouzghiba: Chronologie

  • 2005 : Patricia Piccinini (sculpteuse australienne)
  • 2006 : Les animateurs du programme-tv éducatif « C’Est pas Sorcier »
  • 2007 : Theo Jansen (sculpteur et physicien hollandais, célèbre par ses sculptures mobiles)
  • 2008 : Zhang Yimou (cinéaste chinois qui a supervisé la cérémonie d’ouverture des JO-2008 de Pékin.)
  • 2009 : Larbi Sebbane (doyen des caricaturistes marocains)
  • 2010 : Derib (scénariste et dessinateur de bandes dessinées)

Le Prix Bouzghiba de l’humour a été initié par l’artiste peintre et critique de cinéma RAZAK Abderazzak. Après la troisième édition, il a publié le tome-1 de la monographie relative au Prix Bouzghiba pour faire le point sur ses spécificités, sa philosophie et ses objectifs suprêmes. L’ouvrage jette une lumière sur l’œuvre des trois premiers lauréats. Il en serait ainsi pour les futurs gagnants qui prendraient la relève. Pictural et bibliographique, tels sont les deux traits distinctifs de ce prix culturel unique en son genre dans tout le Maghreb.

Razak est l’auteur de: L’homme sans ombre, (le journal Libération, 1991), «Au-delà de l’Artifex, je dis» (recueil de poésie. Edi. Maxime, Montréal CANADA, 1995). L’année 2010 a été féconde et riche en créations. Il a écrit en plus de la pièce théâtrale Al Hait (Le Mur) le récit de science fiction intitulé Le Vidéographe Justicier et le roman Boumanjel le gaucher (oeuvre de fiction avec ancrage historique). Ces deux derniers écrits sont envoyés aux éditeurs en vue d’être publiés. Sur le plan pictural Razak a réalisé durant l’année 2010 un ensemble de 3 1toiles. Elles seront exposées prochainement. Une petite sélection de tableaux est visible sur le Net via son blog.




NOTE DE SYNTHESE

« Si à la place d’une œuvre d’art on donnait un chèque bancaire, le Prix Bouzghiba n’aurait aucune crédibilité. Tous les maux viennent du pécule », ainsi avions-nous écrit dans le tome-1 de la monographie relative aux Bouzghiba-Awards (page 96). On aimerait ajouter que dès que l’argent s’en mêle le symbolique disparaît. Les personnes qui ont une copie de ce livre peuvent relire l’introduction. Tout est déballé dans le premier paragraphe avec des mots du cru:

« Pour le prix Bouzghiba de l’humour, nous avons choisi, dès son lancement en 2005, la voie épineuse, au lieu des raccourcis fainéantisés menant à l’autoglorification trompeuse, qui ajoute à l’art plus de tares qu’elle n’en retranche. Ne voulant point céder à la facilité, nous voudrions faire l’éloge de l’excellence, loin de tout tapage folklorique et de tout marchandage aliénant. »

En tout cas, nous remercions tous les organes de presse, les annuaires de blogs internationaux et les portails de web-info pour leur généreux appui, que ce soit pour l’exposition «spécial Bouzghiba», le prix donné en son nom, la monographie ou le classement encouragent du blog Bouzghiba-Awards établi par la société américaine Wholinkstome spécialisée en mangement de réputation des sites web.


Friday, December 10, 2010

Le festival de Marrakech entre l'être et le paraitre

LE FESTIVAL DE MARRAKECH ENTRE L’ETRE ET LE PARAITRE

Alors que la cinéphilie de salle continue de régresser au Maroc, dramatiquement et sans nul espoir de relève, les festivals de cinéma prolifèrent profusément. Est-ce par paradoxe ou par défi administratif? Qu’il pleuve ou qu’il vente, qu’il y ait des catastrophes ou des fléaux, ils ouvrent leurs boutiques. Avec ou sans clientèles on s’obstine à rester dans le circuit, rien que par plaisir du gaspillage.
Juste deux jours avant l’ouverture du FIFM-10, il y a eu des inondations diluviennes qui ont causé la mort à plusieurs marocains mais ce festival qui est, rappelons-le en passant, l’un des plus budgétisés du Maghreb semble insensible devant les catastrophes comme si ceux qui veillent à survie (des français et des marocains) étaient d’une autre planète. Le budget copieux alloué à la manifestation devait être dépensé quelque soit les circonstances. Et vu les ressources financières dont dispose ce festival privilégié, on peut prédire qu’il s’éterniserait à l’infini, puisque une fondation officielle regroupant plusieurs ministères et des organismes semi-publics ou privés comme l’OCP, l‘ONA et l’IAM a été constituée pour en garantir la pérennité.
A Rabat et à Casablanca, on a dû annuler pas mal de festivités par solidarité avec les victimes. Le FIFM aurait dû, par humanisme éclairé, ajourner la manifestation, mais la partie française ne voulant pas rater son édition, a tenu à ce que l’hommage décennal réservé à sa cinématographie se fasse comme prévu. Que les noyés aient au cimetière.
Après dix années d’existence, quel impact y a-t-il eu sur la cinématographie marocaine? Les réalisateurs étrangers et les producteurs que l’on a fait venir de loin ont-ils tous tenu leurs promesses concernant des projets de tournage? Les distributeurs invités avaient-ils apprécié les produits audiovisuels marocains? Quelle plus-value a-t-on pu enregistrer au niveau des affluences touristiques et des nuites hôtelières étant donne que certains pensent naïvement qu’on peut marier aisément projections de films et tourisme?
C’est ce genre de questions que l’on devrait poser aux organisateurs les plus avisés et qui ont du poids au sein de l’organisation. Ceux qui se servent du festival sans le servir claironnent qu’il est devenu un carrefour incontournable et que les chaînes de télévision en parlent, et que tralala …Nous aurions souhaité qu’un débat franc, sincère et fécond soit entamé pour faire le bilan de manière objective, car avec la crise monétaire et économique qui a frappé tous les pays sans exceptions l’avenir nous interpelle tous. Qu’est-ce qui est plus important: construire un dispensaire ou financer un festival de divertissement ? Personnellement, j’ai visité d’autres quartiers se trouvant tout près de Bab Aghmat et qui se trouve à proximité de la place El Fna, il m’a semblé me trouver dans une jungle. Les lampadaires désagrégés, des dépôts d’ordures amoncelés partout, murs de maisons délabrés. Bref, on veut imiter Cannes mais dans cette ville française, il n’y a pas de telles saletés et il n’y a pas d’oisifs et de désœuvrés plantés aux coins des rues, guettant les touristes.
Le franc-parler dont Razakcinema cultive la pertinence et la cohérence de manière militante dérange les nombrilistes. Ils font tout pour nous éviter, alors que des énergumènes incultes et arrivistes, cinéphobes confirmés et blablateurs virulents viennent à Marrakech pour faire leur cinéma genre « m’as-tu-vu j’y étais». La liste noire ne cesse de s’allonger. Désormais, les badgés du festival sont de deux sortes: ceux qui reçoivent dans leur luxueuse chambre d’hôtel « n » étoiles les invitations pour les cérémonies d’ouverture et de clôture, y compris les réceptions spéciales et puis ceux qui (comme l’auteur de ce blog de cinéma) ne servent avec leur « demi-accréditation » qu’à garnir les chiffres pour justifier les budgets sans en profiter réellement. Ils disent que le festival appartient à tous les marocains. Mais en réalité, on remarque que seule une minorité privilégiée en profite. Le gratin le plus choyé se trouve chez les français du FIFM. Vient ensuite l’armada de la SNRT, du CCM et du ministère de l’information. Les éternels revenants (comme Yousra l’égyptienne…) commencent vraiment à agacer. Côté presse écrite, on privilégie l’institutionnel. De cette sélectivité discriminatoire, en a résulté un sentiment de Hogra chez les chroniqueurs indépendants. Ainsi, comme s’il s’agissait d’un bal pour aristocrates sur-argentés, on doit obligatoirement porter des habits luxueux avec papillon, smoking et redingote. Mais où êtes-vous monsieur Karajan ? Le vrai cinéma cède la place à un cinéma des apparences.
Les internautes qui ont pris l’habitude de hachteteper notre blog savent que l’on a déjà abordé cette tendance exhibitionniste qui a transformé un festival de cinéma en «vestival». Les grosses fortunes ayant des cervelles vides trouvent l’occasion idoine pour se démarquer. Mais ils ne savent pas qu’ils se font ridiculiser. A mon avis, la meilleure manière de se démarquer est d’investir dans le domaine du cinéma, car un producteur de cinéma est mille fois mieux qu’un pique-assiette qui en plus de l’avarice veut «paraître». L’habit ne fait pas le moine.

Par fidélité aux principes, on ne cherche ni à faire le franc-tireur, ni le «baise-main». Quand il y a un film qui mérite une critique positive on s‘y met sans arrière-pensée. Mais les navets c’est dans le souk qu’on doit les exposer. Malheureusement, c’est la mauvaise qualité qui domine la programmation de cette dixième édition. Les changements de dernière minute ont ajouté un désagrément auxdites festivités festivalières. Or le hic, c’est qu’il y a des gens qui prétendent s’ y connaître et qui croient être des génies infaillibles. Par conséquent, tout ce qu’ils font est impeccable, beau et splendide.
Où se trouve l’impeccable dans le piètre décor dressé devant le Palais des Congrès et que l’on a concocté médiocrement avec une série de portraits. Il est d’une mièvrerie écœurante. Quand on n’est pas artiste on ne peut pas être esthète. Comment ne pas râler alors qu’un festivalier portant un badge de professionnel a été interdit d’accéder au cinéma Le Colisée ? La guichetière lui a dit que le badge n’est valable que pour le Palais des Congres.
Dénoncer certains comportements excessifs de la part de vigiles ainsi que les dysfonctionnements inhérents à l’organisation cela fait partie des sujets qui intéressent Razakcinema, car pour améliorer les choses, il faudrait une part de vérité et d’autocritique. Une certaine presse acculée à écrire du mensonge pour continuer à profiter de la manne publique (congé payé) préfère le style agencier, genre « tout va bien madame la marquise », au style décapant et véridique . Pour notre cas, on a fait de Razakcinema un prolongement de ce que nous écrivions en toute objectivité dans les journaux depuis plus de deux décennies. On jauge aussi bien le contenu que le contenant. C’est cet atout qui distingue nettement notre site du reste de la presse électronique.
Il est regrettable qu’après 10 ans aucun film marocain n’ait pu décrocher le grand trophée du festival. Dix ans font d’un bébé un adolescent et d’un élève interne un docteur de médecine. Et comme la majorité des invités n’assiste pas au projections et vient exhiber ses habits alors qu’on organise dans les éditions à venir une exposition de costumes de tournage utilisés par les acteurs et actrices dans des films célèbres comme Autant en emporte le vent de Victor Fleming ou L’Esclave Libre de Raoul Walsh . Il serait instructif de voir les soieries que portaient Scarlett O’Hara et les habits d’époque dont s’était vêtu la grande star Clark Gable.
RAZAK
Sans rancune

Majorelle et Yves Saint Laurent











Sunday, December 05, 2010

Sons musicaux out of FIFM-10


Au fil des FIFM et malgré l'austérité relationnelle ambiante qui effecte la nomencalture festivalière dans sa totalité ("stars" reservées et sous haute surveillance, vigiles renfrognés, flicaille... ) il y a des liens d'amitié qu'on peut tisser en dehors du festival avec des gens simples n'ayant rien de prétencieux et de sophistiqué dans leur comportement. Youssef et Abdelhaq forment un duo d'intrumentistes qui en plus du talent, il a de l'affectivité et de l'intelligence. Ce duo anime avec sobriété et finesse l'espace de divertissement du palace se trouvant en face du Palais des Congrés. A chaque fois que les salles obscures m'obscurcissent les sens avec leurs mievreries cinégraphiques, je me dirige au coin douillet et dyonisiaque où ces deux artistes talentueux me consolent et me gratifient l'ouie avec leurs morceaux choisis.
RAZAK