Tuesday, July 29, 2008

Une jolie berceuse

Une autre version soutitrée en arabe, image de bonne qualité :

Dil Laga Liya Maine Tum Se Pyaar Karke
Tum Se Pyaar Karke Tum Se Pyaar Karke
Dil Laga Liya Maine Tum Se Pyaar Karke
Tum Se Pyaar Karke Tum Se Pyaar Karke
Dil Chura Liya Maine Ikraar Karke
Maine Ikraar Karke Maine Ikraar Karke
Dil Laga Liya Maine Tum Se Pyaar Karke
Tum Se Pyaar Karke Tum Se Pyaar Karke

Mere Dil Jaani Mere Mahi Mere Dholna
Koi Sunle Na Sada Dheere Dheere Bolna
Ishq Kiya Hai Maine Chori Nahin Ki Hai
Tere Sang Yaara Zora Zori Nahin Ki Hai
Chain Le Liya Maine Bekaraar Karke
Maine Bekaraar Karke Maine Bekaraar Karke

Dil Laga Liya Maine Tum Se Pyaar Karke
Tum Se Pyaar Karke Tum Se Pyaar Karke
Beech Safar Mein Kahin Mera Saath Chhod Ke
Tujhko Kasam Hai Nayyo Jaana Dil Tod Ke
Kaise Main Bataaon Tujhe Kaisa Mera Haal Ve
Jeena Marna Hai Ab Sab Tera Naal Ve
Tujhko Pa Liya Tera Intezaar Karke
Tere Intezaar Karke Tere Intezaar Karke
Dil Laga Liya Maine Tum Se Pyaar Karke
Tum Se Pyaar Karke Tum Se Pyaar Karke


Title:Dil Laga Liye
Movie: Dil Hai Tumhara

Monday, July 28, 2008

Rambo et Conan dans une romance Bollywoodienne ?


Le monde est entrain de changer. Hollywood tend la main à Bollywood et vice-versa Bollywood offre ses Navarasas comme gage de bienséance. Petit à petit, les préjugés commencent à se dissiper. La forte croissance de l’Inde s’est accompagnée, outre-Atlantique, d’un regain d’intérêt perceptible à tous les niveaux. Le cinéma participe à cette osmose salutaire .
L’esthétique bollywoodienne commence à apprivoiser même les «bollyphobes» endurcis qui autrefois ne voulaient pas voir de films hindis alors qu’ils se laissaient travailler de l’intérieur en regardant des films policiers où les vociférations ordurières et l’hémoglobine sont imprimées dans chaque morceau de bobine. La blogosphère est essaimée de blogs dédiés à Bollywood. Les Premières et Avant-premières de films indiens organisées en Europe et aux USA attirent beaucoup de monde. Lors des projections des longs métrages Veer Zaara de Yash Chpora au Rex (Paris) et Om Shanti om de Farah Khan à la dernière Berlinale il y’avait eu non seulement bousculade mais certaines françaises et allemandes sont venues habillées de saris. La presse spécialisée a couvert les deux événements comme il se devait. Les propos outranciers deviennent de moins en moins fréquents. Reno a dit des mots vilains sur Aishwarya Rai . Mais lors du dernier Cannes il s'est ressaisi . Il est devenu plus galant .
Hollywood et Bollywood ne se voient plus comme des antagonistes que l’adversité envenime. La coopération cinématographique est depuis quelque temps devenue de mise. Hier, ce fut la signature du protocole d’association entre Yash Raj Films et Walt Disney pour la production de films d’animation. Aujourd’hui, le Daily Express nous annonce que Sylvestre Stallone essaie de convaincre Arnold Schwarzenegger pour jouer avec lui dans le film hindi Kambakkht Ishq (Incroyable Amour) de Sajid Nadiadwala et qui sera tourné à Hollywood . Parmi les acteurs indiens pressentis à ce blockbuster dont le budget est estimé à 22 millions de dollars on trouve Akshay Kumar et Karena Kapoor. Certes Arnold est actuellement préoccupé par les affaires de l’Etat californien qu’il a sous son autorité mais s’il revenait aux plateaux de tournage ce serait un événement majeur et le film hindi aurait par conséquent une impulsion considérable. Rambo et Conan dans une romance Bollywoodienne, c’est en quelque sorte le paradoxe dans le sublime.
RAZAK

Friday, July 18, 2008

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Cinema Blogs - BlogCatalog Blog Directory

Razakcinema au menu de WIKIO


Qu'est ce que Wikio?
Wikio est un portail luxembourgeois d’information qui fouille dans les sites de presse et dans les blogs pour trouver l'actualité qui intéresse les internautes .

Thursday, July 17, 2008

Acteurs-réalisateurs



Autrefois, pour faire de la réalisation cinématographique, il y avait deux possibilités: soit on prend la voie académique, c’est à dire suivre une formation spécifique dans une école ou un institut de cinéma, soit on se forme sur le tas, c’est à dire en se mêlant aux staffs de tournages et mémorisant certaines astuces. Mais depuis un certain temps, on assiste à un phénomène nouveau: les acteurs deviennent des réalisateurs et jouent parfois dans leur propre film.
Certes, de l’«actorat» à la réalisation il y a l’ambition. Parfois le pécule pourrait être la cause non apparente de cette mutation. L’un des plus prolixes de ces transfuges est Clint Eastwood. Cet acteur qui a été dirigé par de grands cinéastes tels Sergio Leone (western spaghetti) a, à son tour, réalisé plus de 26 films. Pour mémoire, on peut en citer quelques uns comme: Bird, Bronco Billy, Créance de sang (Blood Work), L'Échange (Changeling), L'Épreuve de force (The Gauntlet), L'Homme des Hautes Plaines (High Plains Drifter), Impitoyable (Unforgiven), Jugé coupable (True Crime), Million Dollar Baby, Mystic River, Sur la route de Madison (The Bridges of Madison County), Un frisson dans la nuit (Play Misty for Me), Un monde parfait (A Perfect World) ….
Le concurrent de Clint n’est autre que Woody Allen. Ce dernier a une filmographie dense et relativement plus ancienne. Ses films sont pleins d’humour noir et de propos intellectualisés. Allen a la grande particularité d’être à la fois un interprète, réalisateur et scénariste. Il semble se délecter dans ses films: Lily la tigresse (Lily la tigresse What's Up Tiger Lily?), Prends l'oseille et tire-toi (Take the Money and Run), Bananas, Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur le sexe sans jamais oser le demander (Everything You Always Wanted to Know About Sex But ,Were Afraid to Ask) ,Woody et les robots (Sleeper), Guerre et Amour (Love and Death), Annie Hall , Intérieurs (Interiors), Manhattan, Stardust Memories, Comédie érotique d'une nuit d'été ( A Midsummer Night's Sex Comedy) , Zelig, Broadway Danny Rose, La Rose pourpre du Caire (The Purple Rose of Cairo), Hannah et ses sœurs (Hannah and Her Sisters), Radio Days, September, Une autre femme (Another Woman), Crimes et délits (Crimes and Misdmemeanors), Alice, Ombres et brouillard (Shadows and Fog) , Maris et femmes (Husbands and Wives), Meurtre mystérieux à Manhattan (Manhattan
Murder Mystery), Coups de feu sur Broadway (Bullets Over Broadway), Maudite Aphrodite (Mighty Aphrodite), Tout le monde dit I love you (Everyone Says I Love You), Harry dans tous ses états (Deconstructing Harry), Celebrity, Accords et désaccords (Sweet and Lowdown), Escroc mais pas trop (Small Time Crooks), Le Sortilège du scorpion de jade (The Curse of the Jade Scorpion), Hollywood Ending, La Vie et tout le reste (Anything Else), Match Point, Scoop, Le Rêve de Cassandre (Cassandra's Dream)…

Robert Redford a montré lui aussi ce dont il est capable en filmant avec une certaine prestance: Des gens comme les autres (Ordinary People), Milagro (The Milagro Beanfield War), Et au milieu coule une rivière (A River Runs Through It), Quiz Show, L'Homme qui murmurait à l'oreille des chevaux (The Horse Whisperer), La Légende de Bagger Vance (The Legend of Bagger Vance), Lions et agneaux (Lions for Lambs) …

Celui qui fut son complice dans le film The Sting (L’Arnaque) a une filmographie numériquement assez proche de son confrère. Paul Newman est souvent cité avec Woody Allen à titre anecdotique pour le titre de film le plus long: A en juger vous-même: De l'influence des rayons gamma sur le comportement des marguerites (The Effect of Gamma Rays on Man-in-the-Moon Marigolds) pour Paul Newman et Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur le sexe sans jamais oser le demander (Everything You Always Wanted to Know About Sex But ,Were Afraid to Ask) pour Allen. Newman a réalisé d’autres films comme: Rachel, Le Clan des irréductibles (Sometimes a Great Notion), The Shadow Box, L'Affrontement (Harry and Son), La Ménagerie de verre (The Glass Menagerie)…
Kevin Costner a entamé sa séduisante filmographie avec un long métrage réussi en tout point de vue: Danse avec les loups (Dances with wolves). Il réalise par la suite The Postman, Open range et Modoc. Quatre films en quatorze ans. Dommage pour un acteur qui s’est révélé un bon réalisateur.
Antonio Banderas l’acteur espagnol dont le père est un policier et la mère une enseignante a tourné La Maison aux esprits, Entretien avec un vampire et Four Rooms.

L’australo-américain Mel Gibson semble aller dans son sillage doucement mais surement. Il est à la fois acteur , réalisateur et producteur. Les films qu’il a tournés ne sont pas aussi nombreux que ceux qu’il a produits. On en retiendrait : L'Homme sans visage (The Man without a face), Braveheart: La Passion du Christ (The Passion of the Christ), Apocalypto, Les Sauvages. Comme pour La Tentation du Christ le film de Scorcèse, La Passion du Christ a créé une polémique virulente.
Al Pacino que le film Le Parrain a rendu célèbre a une filmographie maigre et très peu garnie: dès 1996 il passe derrière la camera pour la réalisation de Looking for Richard, un documentaire sur un auteur pour qui il éprouve une passion démesurée: William Shakespeare. Rappelons qu’ Al Pacino a joué Richard III sur les planches quand il était membre du fameux Expérimental Theater Company de David Wheeler. On attend de lui qu’il récidive (dans la fiction) pour le grand plaisir de ses nombreux fans qui apprécient aussi bien l’acteur que le metteur en scène.
Sean Penn le garçon terrible du cinéma américain est devenu à la fois acteur réalisateur, scénariste et producteur. Sa filmographie le prouve. En tant que réalisateur, il dirigea The Indian Runner, Crossing Guard, The Pledge, Into The Wild.
Coté féminin, trois noms se détachent du lot: Sharon Stone, Jodie Foster et Xu Jinglei. Stone a réalisé plusieurs films. On peut en citer: Nerver Change (une adaptation d'un livre d'Elizabeth Berg) , Basic Instinct (troisième opus), Raisons d'État , Broken Flowers , alpha Dog. Jodie Foster en a eu trois : Flora Plum, Week-end en famille (Home for the Holidays), et Le Petit Homme (Little Man Tate). Parmi les films intéressants qu’elle a produits il y’a le film Nell où elle interprète le rôle d’une femme attardée. Ce rôle sera récompensé en 1995 par l’Oscar de la meilleure actrice.
Quand à Xu Jing Lei, cette chinoise devenue si célèbre non pas grâce à ses films mais à cause de son blog (lire notre article intitulé Xu Jing Lei, bloggeuse en chef mais…). Elle a tourné My Father and I, A Letter from an Unknown Woman et Dreams May Come.
Les acteurs qui sont à leur premier film sont nombreux : Denzel Washington, Dustin Hoffman, Tommy Lee Jones, David Duchovny…Tommy Lee Jones adapte "Islands in the Stream", le roman posthume d'Ernest Hemingway.
Chez les indous la transition acteur/réalisateur est n’est pas aussi marquée qu’aux US. Cependant, Aamir Khan a tenté l’aventure en tournant Taare Zameen Par. Une première annonce nous indiqua que le film serait distribué au Pakistan. On était enthousiasme pour cette bienheureuse éventualité. Malheureusement, le comité de censure pakistanais (The Pakistan Censor Board) a interdit la diffusion de ce film, non pas pour des raisons politiques, mais tout simplement parce qu’il n’y pas d’acteurs pakistanais dans le film.

RAZAK

Wednesday, July 16, 2008

Razakcinema au menu de BLOGSCOPE


Après Bouzghiba-Awards, Razakcinema est au menu interactif de BLOGSCOPE, un site canadien spécialisé dans l’analyse des courbes de popularité des blogs.

Monday, July 14, 2008

Razakcinema au pays des Ragâs et des Rasas grâce au portail de réferencement ONEINDIA


Depuis le 4 juillet 2008, Razakcinema est online sur ONEINDIA l'un des portails indiens de réferencement de blogs les plus exigeants. ONEINDIA est pionnier dans les langues indiennes Kannada, Tamil, Telegu et Malayalam . Il y a une version anglophone. Au pays des Ragâs et des Rasas, Razakcinema se sent chez lui.
Merci

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Wednesday, July 09, 2008

Hors-champ

HORS-CHAMP

Le hors-champ tel qu’il est défini par Jacques Aumont est : « l’ensemble des éléments (personnages, décors, etc.) qui, n’étant pas inclus dans le champ, lui sont néanmoins rattachés imaginairement, pour le spectateur, par un moyen quelconque». Le champ est la partie visible et audible du film. Le cadrage en délimite le contour physique. Tout ce qui n’est pas matérialisé par l’image est considéré hors-champ.Le hors-champ défile en filigrane par rapport au défilement général, mais il fait partie de la structure narrative du film. Ainsi, le hors-champ dans l’exemple de la chute d’une pastèque, c’est qu’en évitant de filmer le sol au moment du contact, le spectateur en devine instinctivement la conséquence. Il y’a une sorte de persistance mnémonique favorisée, pour l’exemple précité, par le phénomène newtonien de la pesanteur. En apesanteur, on change complètement de repère et de sémantique.Le hors-champ (on dit aussi espace off) n’est pas seulement inhérent aux entités tridimensionnelles. Il existe aussi un hors-champ qui est de nature électromagnétique comme le son acoustique. On dit alors son hors-champ. Sa structure est plus complexe. Un son dont la source n’est pas visible sur l’écran argenté (son out ) constitue un son hors-champ. Seule la "synchrèse", (un terme inventé par l’essayiste Michel Chion) permettant de relier le contenu de l’image au son que l'on entend, pourrait en atténuer la complexité et élucider leur causalité intrinsèque. Le but étant de rattacher dans un exercice for délicat, l’image visuelle et limage sonore. Certains sons filmés sont indéchiffrables. Ce sont des sons qui n’ont pas de références acoustiques pour notre ouïe, c'est à dire manquant d'antécédents sono-mnémoniques . D’autres comme le vrombissement d’une voiture roulant à toute vitesse et son freinage brutal, sont reconnaissables même en son «out ». Les sons extra-diégétiques nourrissent le son hors-champ. Ils ne font pas partie de l’action. Le son diégétique est le plus familier. Il est simple à identifier puisqu’il sert à commenter l’action du film.Nous disions que la structure du son hors-champ est complexe parce que le son dans le cinéma peut passer du son « in » (son dont la source apparaît dans l'image) au son off en prenant la voie du « hors champ », c’est à dire la voix extra-diégétique (l’exemple le plus typique est celui du guitariste qui joue sur son instrument. Dans un premier temps le spectateur voit dans le plan l’instrumentiste et écoute le son dégagé par la guitare, soudain le personnage sort du champ mais on continue d’entendre le son de la guitare.)L’espace filmique englobant le champ et le hors-champ, que ce soit au niveau du son ou de l’image, apparaît alors comme un substrat stratifié et enchevêtré, un conglomérat difficile à manier. C’est pour cela que les grands cinéastes se reconnaissent par la maîtrise de ces éléments. Voulant éviter la platitude, ils mijotent longuement leurs scènes avant de prononcer le mot Action. La fluidité du récit cinégraphique et sa richesse dépendent de la subtilité de ces ingrédients qui ne devraient pas être insérés dans le film pour rien.A l’époque du cinéma muet, tous les sons étaient en quelque sorte, des sons hors-champ, puisque la technique de synchronisation sonore n’était pas encore inventée. Ainsi, la musique du pianiste qui accompagne la projection produit un son d’une sémantique à double emploi. Tantôt, elle suit le récit (notes musicales tristes pour illustrer la sentimentalité d’un protagoniste chagriné) tantôt, elle reste déphasée par rapport au déroulement de l’action. Le son n’étant pas filmé et on ne peut parler dans de telles circonstances que de musique d’ambiance improvisée selon l’humeur du pianiste. Les bruitages qui augmentent le suspense ne sont pas venus immédiatement après l’avènement du sonore mais après que l’on a pesé la plus value sur la balance cinématographique. Les majors de Bollywood ont donné à ouïr des sons à qualifier de métaphoriques. Quand un personnage quelconque révèle une vérité longtemps dissimulée à son interlocuteur, on entend le son du tonnerre. Les indiens aiment le langage métaphorique. Ils ont inventé certains bruitages comiques.
RAZAK

Thursday, July 03, 2008

Griffith et le flash-back productif


En inventant le flash-back, David Wark Griffith a enrichi le vocabulaire cinématographique. Le retour en arrière vers des situations antérieures (ex: la période d’adolescence pour un protagoniste âgé) peut apporter des éclairages pour la compréhension de l’histoire du film. Il importe de signaler à ce sujet que dans cette fragmentation du récit l’explicatif prédomine. Le flash-back est d'une sémantique élèmentaire mais complémentaire .
Mais comment distinguer les séquences de flash-back des autres séquences du film, sachant que dans les films il n’y ni passé composé ni passé simple et que ce qui compte c’est le présent et puis sachant aussi que ce présent obéit à une graduation métrologique spécifique , car l’’unité du temps dans le film est généralement plus grande que celle qu’on a conventionnellement sur la montre? En d’autres termes comment insérer le passé dans le présent sachant que ce passé (comme nous venons de le dire) n’existe pas dans la narration cinématographique ?
Il y’a plusieurs précédés et astuces pour réaliser le flash-back. Le plus usuel consiste à changer la tonalité chromatique de la pellicule, de la couleur au noir et blanc. Les exemples abondent. Les hindous utilisent fréquemment ce procédé qui est simple à réaliser. Il suffit d’ajouter à la camera un translucide coloré et le tour est joué. Dans le film Dil to Pagal Hai la séquence de flash-back sur la vie antérieure de l’héroïne (Maya interprété par Madhuri Dixit) montre un couple qui récupère une petite fille délaissée. Inséré de cette manière dans la trame du récit , cela augmente le pathos du film.
On peut se servir aussi des costumes, des particularités des espaces et des objets. Le fondu-enchainé et les sons hors-champs peuvent effectuer la même tâche. Mais il faut faire attention car la moindre gaffe pourrait gâcher tout. Il faut avoir de la maestria pour maitriser cette rupture dans la continuité. Les longueurs et langueurs excessives nuisent à la succession narrative et au suspense du récit. Certains types de raccords (regard, mouvements, couleurs, …) donnent le signal à ce retour en arrière qui brise la linéarité chronologique. Un gros plan sur un ventilateur et voila l’hélice d’un hélicoptère qui atterrit et l’autre narration se poursuit. Ce raccord dans le mouvement assure la transition .
Le flash-back est affaire de temps or comme le temps de la fiction diffère du temps réel on plonge complètement dans le relatif-subjectif. Il subit une sorte de cascade que certaines têtes pensantes appellent déchronologie. Il retrouve sa linéarité initiale juste à la fin du flash-back. Il arrive que tout le film soit basé sur un flash-back. Ainsi dans le film Veer Zaara de Yash Chopra un prisonnier raconte ce qui lui est arrivé avant l’emprisonnement. Il en est de même pour le film Millionnaire malgré lui d’Andrew Bergman avec Bridget Fonda et Nicolas Cage. Un narrateur (un clochard) nous raconte l'histoire d'un policier et une serveuse de café unis par un billet de lotto portant les numéros exacts . Dans certains films, l’histoire commence par la fin, on enterre l’héros mais c’est a travers le flash-back que nous découvrons son passé. Dans le film Citizen Kane de O.Welles les flash-back constituant le puzzle sont dichotomiques et leur complémentarité permet au spectateur de comprendre la nature du personnage principal.
Le recours au flash-back en tant que forme discursive se greffant au socle narratif a vu le jour en littérature avant l'avènement du cinématographe . Les flash-back balzaciens sont parmi les mieux construits. Gustave Flaubert s’en est servi pour peaufiner ses romans notamment Madame Bovary.

Griffith en a usé en tant que praticien et il y était parvenu grâce à son ingénieux instinct. Tandis que les théoriciens du flash-back n'ont commencé à développer leurs rechrches qu'après sa mort . Des instituts de cinéma en ont donné un aperçu aux apprenants via leurs cursus et par l'analyse de nombreux films où cette technique a été appliquée. Après Griffith , des réalisateurs aussi talentueux qu’entreprenants comme Murnau , Fritz Lang, Béla Balázs, Karl Freund, Lubitsch et Robert Wiene ont développé la technique du flash-back .Et l’on voit aujourd’hui après un siècle et une décennie de cinéma que le tout le monde y fait recours car cette stratification dans le temps cinématographique est devenue un ingrédient esthétique. Le duel final entre Henri Fonda et Charles Bronson dans le film de Sergio Leone a eu toute son intensité grâce au flash-back relatif à la pendaison. L’harmonica placé entre les mâchoires de l’enfant est devenu un élément mnémonique justifiant la mort par vengeance de celui qui a tué son père.
Griffith avait vu juste. Il fallait bousculer la linéarité pour qu’à travers les segments insérés on fortifie et enrichit la cohérence du récit filmique. Ce pionnier qui fut un des premiers à tourner ses films à Hollywood a eu une fin de parcours tragique. Ses meilleurs films datent de l’époque du muet. Il a réalisé plus de 400 films dont les deux pièces maitresses The Birth of a Nation (1915) et Intolérance (1916). Il mourut comme le compositeur autrichien Mozart fauché et oublié. Ce n’est qu’après que l’on se rendit compte de l’immensité de son apport. Aujourd’hui, on se sent soulagé de savoir que certaines rues californiennes portent son nom et qu'un timbre postal est imprimé à son effigie.
RAZAK

Wednesday, July 02, 2008

Un film sur Harilal Gandhi

Gandhi le père de la nation indienne avait des rapports tumultueux avec son fils ainé Harilal. Le film «Gandhi, My Father» produit par l’acteur Anil Kapoor et réalisé par le vétéran du théâtre indien Feroze Abbas Khan est une adaptation du récit biographique de Chandulal Bhagubhai Dalal.

Tourné en hindi et en anglais dans différents lieux (Afrique du sud, Inde) le film retrace le parcours mouvementé de Harilal et sa relation conflictuelle avec son père. Le film représente un véritable challenge pour Anil Kapoor en tant que producteur, parce que c’est son premier film et le sujet traité est assez délicat. La direction de la photo a été confiée à David Macdonald. L’acteur Akshaye Khanna y incarne le personnage Harilal , quand à Darshan Jariwala qui campe celui du mahatma Gandhi il dut perdre 20 kilos pour entrer dans la peau de Gandhi.
Harilal Mohandas Gandhi est né 1888. Dans les années 1930, il abandonne le hindouisme pour se reconvertir à l’islam. Il devint Abdullah Gandhi. Désavoué par son père, il sombra dans l’alcoolisme. Il mourut en 1948 six mois après l’assassinat de son père.

A propos de la dualité de cette relation , Feroze Khan a dit : "Gandhi est l'homme le plus documenté à ce jour. On sait de lui qu’il est le père de la nation, mais il avait une famille. Il aimait son fils, mais son amour pour son pays était au dessus de tout. Son fils Harilal avait le même sang dans ses veines, mais il avait une aspiration différente. Il n'a rien contre son père. Il était juste une partie inexprimée de Gandhi."
Ce qui mérite d’être signalé comme remarque intéressante, c’est que dans le film Gandhi de Richard Samuel Attenborough qu’on disait à l’époque qu’il était si documenté a passé sous silence la mésentente entre Harilal et son père. On focalisait sur l’action politique. Maintenant grâce au film audacieux d’Anil Kapoor on peut en voir le coté saillant, saignant et astreignant.

RAZAK

Tuesday, July 01, 2008

Bill Gates et la leçon d'éthique




Bill Gates est de la même génération que la mienne. On est né la même année. Mais lui est devenu milliardaire, moi je cherche toujours un embarcadère de paix pour finir le reste de ma vie loin des sbires déchainés ivres de pouvoir et avides de sang . Je ne représente presque rien sur l’abécédaire des gens fortunés de la terre. Chacun ses choix sauf que le sien a trouvé dans son pays la tolérance idoine pour aller de l’avant et réaliser son rêve , alors que l’auteur de ces blog-lignes, créateur du personnage Bouzghiba et de beaucoup de choses utiles pour l’art et la culture universels, a tant souffert de l’incompréhension et du mépris de ceux qui le gouvernent. Bill Gates de 20 ans était libre de faire ce qu’il voulait. Il avait la chance de n’être pas né dans un pays qui voit dans les éminences grises , même les plus inoffensives, une menace pour sa continuité, ce qui est en fait une aberration , car ce sont les créateurs et les inventeurs qui créent les vraies richesses (pensez aux premiers inventeurs de Nokia, Erikson...) et non pas les intrus qui s’accaparent par un quelconque subterfuge (élection truquée, solidarité tribale …) les postes de décision. Dans son pays, Bill Gates pouvait boire librement une bière au bistrot du coin et parler des sujets qui lui tenaient à cœur sans être importunés par quiconque. Il pouvait marcher avec sa petite amie sans être dérangé par des policiers. Autres avantages liés à sa nationalité: il était libre de voyager dans n’importe quel pays sans les formalités du visa et la primauté du dollar en tant que devise internationale. Ses activités scientifiques de jadis menées au sein d’un petit collectif constitué de copains de scolarité auraient été prises pour subversives si cela se déroulait dans un autre pays que le sien. Les motifs d’incarcération ne manqueraient pas: attroupement illégal, activité clandestine...
Ma génération a été privée des belles choses que Bill Gates avait vécues. Les années de plomb ont plombé nos ailes et la répression aveugle était féroce. A l’époque il n’y avait pas un jeune qui n’ait pas été attrapé ne serait ce qu’une fois par les rafles nocturnes. L’été, quand les degrés Celsius font exploser les thermomètres, prendre de l’air frais hors de la maison pourrait vous mener à la cave moisie de l’arrondissent du quartier . Si on ne vous libère pas le matin vous y moisissez . Oublions ces années noires même si des forces obscures tentent aujourd’hui de nous y ramener pour satisfaire la pulsion sadique et revenons à notre bon samaritain . Bill Gates est un des rares richards que les pauvres respectent parce que grâce à son système d’exploitation Windows il a ouvert les fenêtres de la communication tous azimuts et démocratisé un tant soit peu l’accès à l’information trans-planétaire notamment quand Internet a tissé sa toile via Windows. D’ailleurs Bill n’a pas accumulé sa richesse dans le trafic de drogue ou dans le commerce des armes mais en se fiant à son génie créatif. Il a prouvé aussi qu’il a bon cœur. Ses dons en faveurs des déshérités se comptent par millions. L’homme est digne de respect. Et en décidant de se retirer honorablement de Microsoft le trust qu’il a personnellement créé il y’a une trentaine d’années , à l’époque ou chaussé d’espadrille , il se passionnait pour le langage informatique, il donne une leçon d’éthique pour les irréductibles du capitalisme sauvage. Les indéboulonnables loosers et les indécrottables pseudo-parlementaires qui, collés à leur siège comme des poux assoiffés sur un cou crasseux, et puis qui cherchent à y rester pour l’éternité doivent y méditer.

Bill Gates va se consacrer aux œuvres caritatives. En fait , il veut terminer le programme entamé il y’a plus d’une décennie. Quelle belle fin de parcours. Que le Seigneur gratifie le tiers-monde de sa «billgatitude».

RAZAK