Saturday, January 30, 2010

Fâcheuses attitudes

Fâcheuses attitudes
« De mémoire de théâtromane ayant fréquenté assidûment les grandes salles comme le théâtre de la ville et les petites (relevant des centres culturels rattachés aux ambassades accréditées au pays) » écrit-il « jamais un bon spectacle n’avait fini sans le bouquet de fleurs, le geste symbolique qui réchauffait le cœur de l’artiste, qui descendant de la rampe, tout luisant de sueur, en avait besoin. Ce n’était pas le cachet copieux qui le faisait jubiler mais le feedback humain. De nos jours, de tels boniments de civilité semblent révolus. Même les entités qui organisent ou parrainent ces manifestations artistiques commencent à s’en passer. C’est vraiment désolant, et l’on craint que ce ne soit pas un phénomène éphémère dû à la cupidité et l’avarice. A une certaine époque, la première des choses à laquelle l’organisateur pensait, c’était le bouquet de fleurs. Les fleuristes de la ville rivalisaient entre eux pour en faire de plus beaux et de plus colorés. Actuellement on ne s’adonne plus à ce bellissime rituel à cause justement des nombreux gardes qui dressent leur barricade devant la scène et obligent manu militari les spectateurs de sortir par la porte d’où ils sont entrés. J’avouerais sans craindre personne, que c’était à cause des désagréments de cette horreur qui surgissaient pour fausser l’ambiance générale, que j’avais juré de ne plus remettre les pieds dans ce théâtre dont le rapport qualité/médiocrité commençait à prendre des proportions alarmantes. D’ailleurs le «silence critique» m’a été d’un bienfait fortifiant, la peinture et le cinéma, (mon hobby primaire) ont pris le dessus. L’intrusion de ce bataillon de vigiles qui ne se contente pas de surveiller les issues, comme cela est indiqué dans le cahier de charges, mais s’introduit à l’intérieur de la salle pour la marquer mauvaisement de sa pesante présence. Vous regardez le spectacle et eux vous regardent avec des yeux revolvers, comme ceux de Lee Van Cleef. Craigne-t-on une invasion extraterrestre? On a le sentiment d’être dans une messe sous haute surveillance. Et l’on se demande toujours s’il y a quelqu'un de sensé pour mettre un terme à cette stupidité ou du moins en atténuer la gravité en réduisant l’effectif. Les autres employés statuaires de cette institution sont au repos. Figurez-vous que la salle en question et qui a un passé prestigieux (Bolchoï, les Etoiles de Paris …) se trouve juste à quelques pas de la préfecture qui est constamment gardée par des hommes en uniforme et armés de mitraillettes. Ce théâtre qui se trouve dans son voisinage immédiat a-t-il besoin d’un tel sureffectif ? La direction intérimaire, qui a hérité d’une situation assez complexe, devrait penser à ce dysfonctionnement, car le budget global en serait affecté et cela influerait par voie de conséquence sur la qualité des spectacles programmés. Autrefois, quand un comédien ou un chanteur nous subjuguait (Jean Pia, Belmondo, Nour Cherif…) on cherchait à le lui prouver avec des fleurs. Je me rappelle que pour Georges Moustaki j’étais venu voir son concert avec une rose. Je la lui avais remise à la fin de son mémorable tour de chant. A l’époque, il n’y avait ni vigiles ni personnes encombrantes. Les pompiers qui étaient (et sont toujours) les plus concernés par la sécurité du lieu se faisaient discrets. Dommage. Pour Jean Louis Trintignant et Sanchez Cabezudo qui incarnait Mister Metro Cubico on n’avait pas vu de fleurs. Pour le cas de Cabezudo c’était pire: j’étais le seul à le féliciter après son époustouflant spectacle. Ceux qui l’avaient applaudi chaleureusement sont repartis comme s’ils étaient dans un meeting. Les habitués de la salle savent que, même en apportant des fleurs, ils seront empêchés d’accéder à l’estrade parce qu’un mur d’hommes se dresse pour faire la sentinelle. Autre négativité inquiétante: l’on remarque l’absence de photographes. Autrefois on en voyait une nuée. Peut-être les intraitables vigiles leur feraient peur. A quand un spectacle sans le spectacle irritant de ces intrus? »
RAZAK

Sunday, January 24, 2010

Festival des deux rives :les échos de Tataracine et Metro Cubico


D’habitude c’est sur un écran encastré verticalement que l’on projette des films (bobine cellophane) mais avec Cachivache Producciones on change de repère et d’orientation. A la fin de ce programme de divertissement on projeta à l’horizontale. Le plafond du théâtre fit l’affaire. Tataracine, un spectacle présenté (le 22 janvier soit le deuxième jour du festival des deux rives) est une sorte de patchwork pluridisciplinaire. On y trouve du mime, de la musique, un jeu de marionnette et du cinéma. Le roi du rire Charlie Chaplin est ressuscité avec autant de finesse que de frugalité. Certaines séquences tirées de films anciens ont été présentées sous une autre texture. C’est comme si on était au début du cinéma : un pianiste, des accessoires multiples de bruitage et de la bonne humeur. L’assistance (dont une bonne partie est constituée de mômes) a pu s’esclaffer de manière candide et délassante. Le deuxième spectacle programmé pour le 24 janvier et que les tétouanis ont eu la primeur de voir dans le cadre de cette manifestation (parrainée par la fondation de l’institut international du théâtre méditerranéen) est d’une autre saveur. Il en existe une copie mise en partage dans Youtube. C’est du théâtre comique que l’on pourrait qualifier de comique absurde. Cela débute par une annonce immobilière lue sur un journal. Mais au lieu d’un appartement répondant aux normes ce locataire malchanceux se retrouve dans une piaule d’un mètre carré de surface et d’un mètre cube de volume. Pour un nain cela pourrait convenir mais pour un homme de grand gabarit cela devient délicat. Le comique de la situation réside dans cette contraignante contradiction. Al Hombre Cubico (l’homme cubique) n’est pas un yogi hindou pour s’acclimater avec cette mortelle exiguïté et que dire de deux amis qui viendront partager avec lui cet espace non vital. Il faudrait avoir les dons de saltimbanque pour s’y sentir à l’aise. Ce Mister Bean espagnol (SANCHEZ Cabezudo) a pu se débrouiller pour éviter l’asphyxie. Si la pièce a eu du succès notamment en Espagne c’est parce qu’elle s’attaque satiriquement à la crise de logement, dont nous ressentons nous aussi les désagréables méfaits. Casablancais vous voila avertis, ne ratez pas spectacle qui vous sera proposé le 25 janvier au théâtre de la ville. Metro Cubico vous transporterait dans son métropolitain fait de gags et rire jaune.
RAZAK

Wednesday, January 20, 2010

UNE STUPIDITE A PSYCHANALYSER

WIKIO AIME LES INFOS FRAICHES. LE TANDEM WIKIO-RAZAKCINEMA
CONSTITUé AU HASARD DES PIXELS DE LA CYBERNETIQUE FONCTIONNE DANS LA CLARTE ET LE RESPECT MUTUEL. AINSI COMME A L’ACCOUTUMéE CE PORTAIL INFO EN PLEIN BOOM ACTUELLEMENT A REPRIS NOTRE ARTICLE SUR LES CINE-CLUBS MEDICAUX. LE SITE PSYCHANALYSE EN LIGNE .ORG Y A VU A SON TOUR UN CERTAIN INTERET DE LE REPERCUTER A TRAVERS SON RESEAU GRACE A WIKIO . CET ARTICLE DEVAIT ETRE PUBLIE EN EXCLUSIVITE DANS LE JOURNAL L’OPINION. MAIS CERTAINES SUSCEPTIBILITES PARTISANES (LE MINSITRE DE LA SANTE EST ENTRE DANS LE GOUVERNEMENT MAROCAIN AU NOM DE CE PARTI DONT CE JOURNAL EST LE PORTE-PAROLE). ON L’A CENSURE TOUT SIMPLEMENT PARCE QU’ON Y PARLE DE TAMIFLU ET DE VACCIN DOUTEUX. MAIS AVEC INTERNET RIEN N’EST «CENSURABLE». DE TELLES STUPIDITES DE GOUVERNANCE SONT A PSYCHANALYSER.

RAZAK

Friday, January 15, 2010

Réactiver les ciné-clubs médicaux d'antan


Réactiver les ciné-clubs
médicaux d’antan

Avec la recrudescence virulente des grippes d’origine animale comme le H1N1, les ciné-clubs médicaux comme celui que le CCF de Rabat organisait aux années 80 ont besoin d’être réactivés et ressuscités. Pourquoi? Parce que l’urgence en recommande la réapparition pour une meilleure conscientisation de la société afin de la prévenir des dangers pandémiques qui la guettent. Les villes de Rabat et Casablanca en sont toujours prédisposées parce qu’elles ont chacune leur faculté de médecine et ont un gradient démographique assez important. A l’époque où ce ciné-club était vivace et bien que l’on ne soit pas élève en médecine ou en science d’infirmerie, on avait pris par curiosité cinéphilique et scientifique, l’habitude d’assister aux débats qui suivirent les projections de films. C’était très instructif malgré la gravité de certaines images, car la vue du sang donnait le vertige aux âmes sensibles. C’était un carrefour scientifique unique en son genre où l’anatomie et la physiologie se mêlaient à la psychologie et la psychanalyse. On invitait des professeurs de médecine pour répondre aux questions des participants. On se réunissait dans une petite salle de projection qui dès le premier faisceau de lumière lancé dans le noir le petit local se transformait en un bloc opératoire ou un cabinet médical. Il ne manquait que le trousseau du diagnostic. Le projecteur devenait dès lors le stéthoscope. Dans cette programmation le documentaire prédominait. Normal, les deux séries (fictions) Urgences et Docteur House n’ont vu le jour que récemment. Le cinéma médical en tant que genre a eu de l’audience notamment en France et en Angleterre. Les archives en gardent une très riche filmographie réalisée sur divers sujets. Bref, grâce à ce ciné-club scientifique on avait réussi à faire d’une projection de film une estrade de démonstration pédagogique qui intéressait aussi bien le spécialiste que le profane. Malheureusement, cette plate-forme a disparu prématurément alors que les maladies contagieuses comme celles qui avaient trouvé incubation dans les viscères des bovins (grippe bovine), des oiseaux (grippe aviaire) et des porcs (H1N1) n’ont pas cessé de croître. Il est temps de penser à ressusciter ces ciné-clubs pour le bien général de la communauté. Car l’on remarque que les informations sur ces nouveaux fléaux passent par des circuits étroits et les medias audiovisuels qui ont plus d’influence sur les masses ne font que frôler les choses. Ils ont besoin d’un tel confluent pour parfaire la tâche de «communicateur public» qui leur incombe. Faisons remarquer en passant que la vie des animaux a trouvé des supports adéquats qui s’en font une spécialité comme les chaînes TV : « Animaux », « Ushuaia », et « National Geographic Abu Dhabi», mais on ne trouve pas de chaînes exclusives dédiées au cinéma médical (peut-être qu’on lisant cet article certains vont y penser). La presse écrite réserve une part assez importante de ses colonnes au journalisme médical. Elle a assez épluché sur le sujet des grippes d’origine animales précitées, mais dans les medias audiovisuels l’on est toujours au sempiternel et débilitant « Si vous vous sentez mal allez voir votre médecin». Ce ciné-club défunt était plus disert et plus explicite sur les thèmes abordés. A l’époque, nous avions au moins la possibilité de voir de nos propres yeux de quoi avaient l’air un lépreux, un tuberculeux et un leucémique et puis on trouvait des professeurs à la fois aguerris et disponibles pour répondre à nos interrogations. Aujourd’hui on nous parle de Tamiflu et de vaccin d’immunisation anti-grippe H1N1 mais certaines rumeurs circulent toujours quand à leur efficacité. Un ciné-club médical bénéficiant d’un mécénat actif et visionnaire pourrait mettre un terme à ces rumeurs. En invitant la ou les personnes qui en ont trouvé les formules bio-chimiques, il serait instructif d’entendre leurs explications. Cela nous offrirait, en sus, l’opportunité d’en débattre afin que nous soyons mieux prévenus. Ne dit-on pas: «Mieux vaut prévenir que guérir».
RAZAK