SOS racisme : Un écrivain marocain interdit de dédicacer ses livres à Bruxelles
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Ayant publié en tout 7 livres dont trois en 2012 en double format papier et E-book chez des éditeurs français faisant partie du syndicat des éditeurs. L’un d’eux (Edilivre en l’occurrence) chez qui l’auteur marocain RAZAK a publié à la fin de l’année 2012 deux livres l’invite à la Foire du Livre de Bruxelles pour les dédicacer. La séance de dédicace a été programmée pour le lundi 11 mars 2013 au stand N°200 qui lui est réservé. Pour les formalités du visa, il a remis au bureau VISABEL (annexe relavant du Consulat Général Belge à Casablanca) tous les documents et pièces justificatives (invitation Edilivre, des attestations bancaires plus 2 cartes crédit Visa et Odyssée, une attestation de la Bibliothèque Nationale du Maroc prouvant qu’il est l’auteur des livres conservés au sein de cette institution étatique, une attestation d’assurance maladie en voyage, la réservation-hôtel, le planning de dédicace le concernant extrait du site officiel de la Foire du Livre, une copie de ses livres, un volumineux book-press comportant plus de 180 articles écrits sur lui et quatre enregistrements audiovisuels d’émissions où il était l’invité …) mais le jeune préposé marocain qui reçoit les demandeurs de visa qui, dans un premier temps l’avait induit en erreur expressément en lui disant d’apporter deux documents seulement (c’est-à-dire l’invitation et les relevés bancaires) et une copie d’un de ses livres. Le refus a été statué sur la base des ces deux documents. Quand il a présenté le nouveau dossier au complet cet employé lui demande de payer une deuxième fois les frais du visa qui s’élèvent à 928 MAD. Il lui a dit qu’il a déjà payé lors du premier dépôt, l’autre lui répond d’une manière hautaine qu’il ne fait qu’appliquer la procédure en vigueur. Comment ne pas s’étonner et s’offusquer? Le préposé décide une fin de non recevoir. L’écrivain marocain récupère la paperasse et demande au guichetier de lui restituer aussi son livre, ce dernier lui répond que le consulat le garde comme archive. Archive de quoi et pour quels desseins?
«Voilà un pays riche qui cherche à faire du pognon sur le dos de pauvres écrivains» s’était-il dit dans l’amertume et la désolation.
Naturellement, Razak a refusé considérant cela comme une offense et un acte discriminatoire. Ce qui ajoute un dièse au suspense, c’est que le même jour, une autre employée de VISABEL, une marocaine plus gradée que le réceptionniste, lui dit que même en payant une deuxième fois rien n’est garanti pour le visa. Cela voudrait dire qu’il y a anguille sous roche et que les jeux sont faits. Razak a dû écrire une requête à l’attention du Consul Général de Belgique à Casablanca. Il voulait montrer aux responsables belges les pièces de son dossier, mais on ne l’a pas laissé entrer. Comme réponse à sa requête il reçois un E-Mail disant confusément ceci: «Service clientèle. Centre de demandes de visa pour la Belgique. VFS GLOBAL. EST. 2001 | Partnering Governments. Providing Solutions. 27, rue d’Azzemour, Casablanca, Morocco. Tél: +212 522941070| info.blmo@vfshelpline.com». Ce message énigmatique et non signé intrique. En d’autres termes, on le renvoie de manière machiavélique, ubuesque et kafkaïenne à la case de départ. Profondément déçu et exaspéré par cette attitude mercantile il s’était dit que peut-être il devrait aller voir l’ambassade de Belgique à Rabat pour régler ce problème. Comme à Casablanca, aucun Belge ne le reçoit ni ose lui parler, mais à travers l’interphone une femme marocaine lui dit en arabe que l’ambassade ne traite pas les cas de ce genre et que s’il avait une lettre à déposer il devait la laisser au policier de surveillance à la porte de la bâtisse. Il a laissé une lettre manuelle à laquelle il a joint la requête précitée et le courriel émanant de l’ambassade du Maroc à Bruxelles qui, via son conseiller, confirme à l’avance la présence de l’ambassadeur à la cérémonie de dédicace. On lui a promis de le contacter pour la suite réservée au dossier. Les jours passent, la foire ouvre ses portes, l’hôtel bruxellois commence à comptabiliser les nuitées réservées à l’avance, sans sa présence physique. Pas dé réponse ni oralement, ni par écrit. Voilà où il en suit. Le pauvre écrivain sirote le poison de l’injustice et de l’humiliation. Dans de tels errements consulaires, irresponsables et entachés de mépris le droit de réciprocité devrait s’imposer. Mais il sait qu’il n’est pas une ponte du système et il doute même que ce jeune préposé marocain de VISABEL qui reçoit les dossiers soit téléguidé secrètement par des gens obscures n’ayant aucun lien avec le consulat. Il voulait qu’on lui dise clairement les motifs réels derrière ce dédoublement de frais de visa et ce refus incongru pour un Etat qui se dit démocratique et qui prétend encourager les arts et les échanges culturels Nord-Sud. Se sentant lésé et n’étant pas jugé à sa juste valeur, il a dû écrire, via Internet, au ministre belge de la culture et au premier ministre. Même mépris. Silence radio.
«Un parcours marathonien coûteux entre Rabat et Casablanca, des dépenses inutiles, un rêve qui se volatilise et une sensation de déprime: voilà ce que j’ai récolté après la brillante performance bibliographique, à ce jour inédite au Maghreb, d’avoir publié quatre livres en une année» dit-il dans le message adressé à l’éditeur pour être distribué à la presse européenne.
On l’empêche d’aller à la rencontre d’éventuels éditeurs et de nouveaux lecteurs. On ne veut pas que les médias européens et les journalistes invités au salon parlent de lui et de ses livres, comme s’il était un subversif ou un poseur de bombes.
«Je me demande toujours qu’ai-je fait à ce jeune marocain qui apparemment n’a pas le niveau scolaire requis pour recevoir un artiste et un écrivain respectable et aux Belges du Maroc pour qu’ils manifestent de telles attitudes pleines de haine et de xénophobie. En serait-il ainsi si j’avais opté pour un visa touristique?» se lamente-il et d’ajouter: «Depuis le début, j’avais senti que j’étais persona non grata et que les choses allaient de travers. Une belly-dancer qui sait rouler son ventre obtient facilement le visa, mais on le refuse à un écrivain parce qu’il ne fait pas partie des béni-oui-oui. Le calvaire a commencé à la poste «Barid al Maghrib». Pour récupérer mes livres envoyés par l’éditeur je devais faire face à un tracas kafkaïen. On a falsifié l’adresse du destinataire. Au bureau des litiges PTT on rectifia le tir, mais on m’a fait perdre beaucoup de temps. Je n’ai reçu mes livres qu’après avoir menacé d’alerter la presse et cela s’est effectué à mon grand étonnement dans un autre bureau de la poste au lieu que ce soit dans ma boite aux lettres. Autre signe insidieux et de vile intentionnalité, on m’a piqué de cette boite aux lettres l’enveloppe contenant le code de ma carte crédit Visa. Comment voyager avec une carte monétaire sans ce code?» tient-il à préciser.
Suite à ce fâcheux et malheureux incident discriminatoire et ces mesures arbitraires dont il est victime il exporte les forces vives du monde éveillé et les défenseurs des droits humains à interpeller les agents de VISABEL et du consulat belge à Casablanca qui, par leurs actes racistes mal pensés et par leur méprisable sens hégémonique, nous rappellent l’Ere colonialiste de jadis, en nuisant à leur pays respectif. Par abus de pouvoir, ils font entrave à la libre circulation des oeuvres et de leur auteur en portant atteinte à un droit universel: le droit d’expression et de la libre circulation des idées.
«Je revendique la restitution de la somme que je leur ai remise. Ils ne la méritent pas. Ainsi que mon livre» tonne-t-il.
La communauté culturelle du Maroc est déçue et ulcérée par ce comportement peu ennoblissant de ces rabat-joie incultes et ces briseurs d’élan iconoclastes et endurcis à l’extrême. Ils considèrent que tous les Marocains sont soit des terroristes soit des boat-peoples rêvant d’une immigration clandestine.
«S’ils avaient lu mes livres ils auraient plutôt un avis contraire. Au sein de cette vieille villa du HAY HASSANI, sise au 27, rue d’Azzemour il se passe des choses inhumaines. On maltraite les gens. Il fait très froid, mais on oblige les vieillards à ôter leur chéchia de leur tête. Même les lunettes ne pas sont pas autorisées. On vide vos poches et le contrôle au scanner est un des plus humiliants. Y a-t-il un geste aussi révoltant et répugnant que de placer cet appareil au postérieur d’une femme âgée? Je ne sais pas si les femmes belges toléreraient de tels gestes provocateurs et impudiques. On prend vos empreintes digitales et des photos de type anthropométrique comme si vous étiez dans un commissariat pour délinquants récidivistes et non dans un bureau administratif. J’aurais le loisir de détailler ces choses morbides dans un autre bouquin inspiré de ce que j’avais vu et vécu» conclut-il.
Pour toute information supplémentaire ou lettre de soutien prière contacter l’auteur RAZAK à:
PB: 8813 Rabat-Agdal, MAROC
E mail: razabder2012@gmail.com
abderaz@laposte.net
GSM: 0672538512
Weblogs: Razak-cinema.blogspot.com
Bouzghiba-Awards blogspot.com
NB: UNE COPIE DE CE COURRIER DE DETRESSE A ETE ADRESSE AUX ENTITES DES DROITS DE L’HOMME ET AUX DEPERTEMENTS OFFICIELS SUIVANTS:
-La Cour Européenne des droits de l'homme
-La charte des nations unies.
-Human rights library: University of Minessota
-Nations Unies Haut Commissariat aux droits de l'homme
-Conseil de l’Europe
-FIDH
-Centre pour l'égalité des chances et la lutte contre le racisme
-Human Rights Network international (HRNi)
-La Ligue internationale des Droits de l’Homme section Belgique
-Amnesty international
-SOS Racisme France
-Le parlement européen
-AMDH
-OMDH
-Association européenne pour la défense des droits de l'homme
-Réseau d'Alerte et d'Intervention pour les Droits de l'Homme
-Peuples-solidaires.org
-Transprency international
-La délégation de la communauté européenne à Rabat
-Reporters sans frontières
-Comité contre l'esclavage moderne
-Combat pour les droits de l'homme
-Avocats sans frontières
-CETIM (Centre Europe Tiers-monde)
-Coalition pour la Cour Pénale Internationale
-France libertés
-Le président des Etats-Unis M. Barack Obama
-Le ministre français de la culture
-Le président français FRANCOIS HOLLANDE
MESSAGE ENVOYÉ PAR RAZAK A L'ÉDITEUR PARISIEN EDILIVRE POUR ÊTRE LU LE 11 MARS, JOUR DE LA DÉDICACE ET POUR ÊTRE DISTRIBUE A LA PRESSE ET PUIS AUX MÉDIAS ACCRÉDITÉS A LA FOIRE DU LIVRE DE BRUXELLES :
«Ce lundi 11 mars 2013 resterait gravé dans ma mémoire, un sentiment confus et paradoxal fait d’aigreur et de ferveur m’irradie. Ceux et celles qui, usant de leur arsenal bureaucratique, m’ont empêché de venir au salon bruxellois pour parler des mes livres au stand N° 200 du grand cyber-éditeur parisien Edilivre, se trompent de cible et de calcul. Un salon de raté n’est pas la fin du monde. Je pense soudain à une phrase prononcée par Yves Montand dans le film «Z» de Costa Gavras: «pourquoi veut-on m’assassiner?». Paraphrasant ce grand acteur, je dirais au sujet de ce qui m’est arrivé: «pourquoi veut-on sécher mon encrier?». Le désespoir est une arme redoutable. Ceux qui détestent l’art et méprisent les écrivains savent la manier. Suite au calvaire raciste dont je suis victime, j’avais pensé à une journée de protestation devant le consulat belge à Casablanca, coïncidant avec mon jour de dédicace, c’est-à-dire le 11 mars. Mais cette action revendicative risquerait de gâcher l’humeur au sein du stand d’Edilivre. Je ne veux pas que l’aigreur prenne le dessus sur la ferveur et la liesse. Edilivre, dont je m’honore d’être un de ses auteurs les plus assidus, a fait le nécessaire. Je l’en félicite. Ce sont les Belges, qui considérant que tout Marocain est soit un terroriste soit un «Harrag» (boat-people) ont fait barrière.
Un parcours marathonien coûteux entre Rabat et Casablanca, des dépenses inutiles, un rêve qui se volatilise et une sensation de déprime: voilà ce que j’ai récolté après la brillante performance bibliographique, à ce jour inédite au Maghreb, d’avoir publié quatre livres en une année. Je voulais être parmi vous dans cette grande agora livresque, mais des forces obscures ont détourné mon voilier. Je voulais vous raconter quelques anecdotes qui me sont arrivées, vous parler du fameux Monsieur Uni-Cheveu, ce personnage humoristique à qui j’ai dédié deux bouquins monographiques, de Père Dé et de la bavure historique des Mayas et puis par la même occasion, révéler le nom du lauréat du 8e Prix International de l’Humour dont je suis l’initiateur. Un prix transculturel que je supervise avec abnégation et altruisme, en bravant tous les obstacles mis sur mon chemin par des iconoclastes mesquins et inflexibles qui, comme je l’ai mentionné dans un de mes livres, détestent tout ce qui est beau et plaisant.
A propos du lauréat-2012, ça m’honore d’honorer un grand poète révolutionnaire. Il est égyptien et ses pamphlets humoristiques ont séduit la multitude. Il est d’un talent inoxydable et il s’appelle Ahmed Fouad Najm. Ainsi, compte tenu de son engagement et de la verve militante dont il a fait montre lors de «Printemps Arabe», il mérite le 8e Prix Bouzghiba de l’Humour. Je souhaite longue vie à ce chantre des opprimés. Le trophée (un tableau de peinture) lui sera envoyé par voie aéropostale.
Voici une strophe tirée d’un poème de Fouad Najm, mis en musique par Cheikh Imam, un luthiste aveugle mais qui avait le don de voir la beauté que charrient les mots:
«Quand le soleil se noie dans un océan de brume
Quand une vague nocturne envahit le monde
Quand la vue s’est éteinte dans les yeux et dans les cœurs
Quand ta route s’égare comme dans un labyrinthe
Toi qui erres, qui cherches et qui comprends
Tu n’as plus d’autre guide que les yeux des mots»