Tuesday, October 08, 2013

Coppola le démystificateur et le micmacig-ouff !

Coppola le démystificateur et  le micmacig-ouff !

«Je cherchais des endroits où le dollar américain aurait un peu de valeur», ainsi parlait Coppola, sans complexe et d’un air décontracté, à propos des contraintes financières qui ont accompagné le tournage de son film «Twist». Ce point de presse, où d’autres petits détails instructifs furent révélés, avait eu lieu à Paris, lors de l’avant-première de ce film d’épouvante, dont l’histoire est partie d’un rêve vu à Istanbul, par le réalisateur de «Apocalypse Now» et du «Le Parrain». Ce qu’on apprécie chez ce vétéran de cinéma, c’est son franc-parler. Mais on regrette qu’il n’ait pas abordé cette question ayant trait avec les sous de tournage, notamment quand il était au Maroc. Il avoue être un has-been et il sait que le meilleur est derrière lui, mais il croit qu’à 72 ans, on peut se ressaisir et repartir à nouveau du bon pied. On souhaite que le temps et les pourvoyeurs de fonds lui soient favorables.
Ainsi, partant de ce précieux constat, que personnellement et cela avant son arrivée au pays du soleil couchant, nous avions mis en exergue, à travers moult chroniques et articles de presse, nous répéterions pour la énième fois : les producteurs et les réalisateurs issus d’Outre-Atlantique, qui choisissent Ouarzazate ne viennent pas pour les Dunes de Marzouga, mais pour des raisons économiques. Le dollar a plus de valeur que le pauvre dirham. Ceux qui veulent «édéniser» cette bourgade fouettée par Apollon et par le Chergui sablonneux, un patelin dans lequel il n’existe même pas une salle de cinéma en bonne et due forme et puis où les figurants se font arnaquer par les requins du centre que l’on sait, l’heure n’est plus au mensonge. L’Eden du 7e Art est ailleurs, pas au Maroc. Statistiquement, et non déplaise aux chauvinistes, le Mexique pays de la tequila détient la primeur des primeurs. Il suffit de compter le nombre de films westerns tournés dans ce pays, on verra qu’il dépasse le triple de qui a été tourné au Maroc, depuis le protectorat. Le grand fleuve américano-mexicain Rio Grande, alias Rio Bravo est  tellement omniprésent dans les films comme décor naturel que les bobines qu’on a tournées sur ses longues berges semblent mouillées par ses flots.   
Nous avons toujours dit que le making-of des films à succès apporte des révélations inattendues. Nous en avions vu des dizaines. On y trouve un intérêt double. Malheureusement, les cancres du cinoche marocain ont la manie d’anticipent les choses dans la médiocrité : on se hâte de filmer le «making-of» (les malins disent micmacig-ouff !) alors qu’il s’agit d’un navet poilu, dont l’aura ne dépasse pas le détroit qui se trouve au nord du pays. C’est comme quelqu’un qui met la charrue avant les boeufs. Emouvez-nous d’abord. Quand ça marche, on vous demandera comment vous avez concocté vos images. A bel entendeur salut !
RAZAK



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