Saturday, May 24, 2025

Faut-il en rire ou en pleurer ?


Commençons par la villa la plus célèbre de Salé (ville-jumelle séparée de la capitale marocaine par un fleuve) et que les visiteurs ont pabtisée "Villa des lions" à cause des statues du roi de la jungle qui lui ornementent la façade. Ailleurs cette bâtisse si distinguée en tout point de vue  aurait été classée monument national  artistico-architectural, en procédant à l'expropriation des parcelles alentours pour ajouter un jardin fleuri et une clôture de sécurité. Mais comme on n'est pas dans l'Eden de l'art et la créativité architecturale son sort est la ruine, après 24 années d'existence et d'attractivité touristique. Les autorités locales ont procédé à sa destruction sans le moindre communiqué public expliquant le bien-fondé de cette décision. 

En Inde, pays élu des ésotérismes les plus saugrenus et des sectes religieuses , cette villa richement décorée aurait servi à Bollywood comme ingrédient cinématographique. Idem pour Hollywood. Ce serait son "Walt-Disney-bis". À Salé, cité où les conservateurs d'extrême droite détiennent les principales communes semblent dérangés par l'allure païenne de cette villa. Si c'est ainsi , il faut aller  détruire les statues restées après tournage dans les studios de Ouarzazate et se débarrasser de ce building en forme de suppositoire et du Lock-Ness du Bouregreg l'auditorium en forme de boa. Ils ne peuvent pas, car derrière ces constructions il y a des hommes puissants .

Les iconoclastes des autres patelins   doivent déboulonner les lions installés à Ifrane et à Larache dans des endroits visités par des milliers de touristes annuellement. Idem pour les statues de chevaux que la ville d'El Jadida exhibe sur un rond-point jouxtant le stade Lachhab.

On donne au monde une image négative du pays. 

Ce mois de mai restera ancré dans la mémoire collective comme le mois de la destruction massive. Des quartiers historiques dont les habitants avaient combattu le colonialisme français, situés à Casablanca, Rabat , Marrakech et à Tanger sont rasés comme du mauvais poil, une excroissance futile. 

Et puis cerise sur gâteau on nous sort un scandale , pour occuper la galerie, le temps nécessaire aux jusqu'au-boutistes pour achever leur délétère campagne.

Le trafic des diplômes universitaires ne date pas d'aujourd'hui. Au club des boules jouxtant les facultés de Rabat les transactions se faisaient non pas en catimini mais au vu et au su de tout un chacun. Un master pour quelques bières de plus. 

Dans le ratio destiné aux fonctionnaires on parle à profusion de licenciés sans baccalauréat. Un collaborateur de l'ancien ministre de l'intérieur exilé en France raconte dans ses aveux youtube-graphiques que l'obtention du plus haut diplôme n'est pas toujours tributaire du travail laborieux du candidat, mais parfois du bon vouloir du ministre le plus puissant, si ce candidat est un indic.

Le médecin youtubeur Mourad Sghir dont la mort reste une énigme affirmait dans une de ses vidéos toujours online que les riches "achètent les diplômes de médecine" pour garantir l'avenir de leur progéniture. En compagnie de ces docteurs Knock indûment agrémentés la santé publique et privée tombe entre de mauvaises mains.



 


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