COMMUNIQUE
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La
romancière Leïla Slimani
remporte
le XIIIe Prix Bouzghiba
de l’Humour
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Conformément aux critères de sélection
et d’octroi, en vigueur depuis 2005, l’année où le Prix Bouzghiba
de l’Humour a été lancé, pour auréoler ceux
qui le méritent , la romancière
Leïla Slimani, remporte le treizième
trophée de ce prix transculturel, se distinguant des autres prix
lucratifs, par ses deux dimensions culturelles : picturale (le trophée est
représenté par un tableau de peinture inspiré
du lauréat) et bibliographique (un livre monographique où l’on consacre
plus de chapitres aux lauréats). Trois tomes ont été publiés sous le même
label, dont un en France en double format (papier et E-book ) .
C’est la deuxième femme que l’on
auréole, après Patricia Piccinni (1ère lauréate du PIH ), dont les folles
interprétations qu’on a faites des ses sculptures relevaient du tragi-comique. Avec Leïla on retrouve la
même atmosphère délétère, comme si l’Histoire avançait à reculons. Chronologiquement, elle succède
au dramaturge Peter Brook (lauréat
2016), au compositeur de musique de film Ennio Morricone (2015) et au caricaturiste Plantu (2014). Une
pléiade d’artistes talentueux et ouverts sur les cultures du monde, auxquels
s’ajoutent Larbi Sebane (2009) et Ahmed Fouad Najm (2012).
Pour la remise du trophée, nous avons sollicité, par
courriel , l’intermédiation de la direction
du Lycée Descartes où elle a étudié. On
espère qu’on y trouverait l’interlocuteur
adéquat . Une petite réception en présence de la lauréate agrémenterait
la soirée.
Signalons brièvement que dans
l’Histoire des B-Awards, une autre femme-journaliste avait failli décrocher la
palme bouzghibienne, après le mémorable sit-in où elle a été le pivot, mais à
moitié satisfaite, elle s’était tue. On n’a plus entendu parler d’elle. Il
s’agit de Houria Boutayeb, celle que l’on surnomma Jeanne d’Arc de l’audiovisuel marocain.
Etant pour la liberté d’expression, ce 13e
prix dédié au militantisme féminin,
auréole en Leila Slimani son
punch et sa jugeote, deux qualités qui faisaient des têtes de proue telles
Sartre, Emile Zola, Ezra Pound, Pierre Bourdieu, Dérida, Garcia Lorca et Pablo
Neruda , des figures emblématiques. Ce n’est pas parce qu’on fait partie d’une
minorité que l’on doit se laisser écraser par la majorité dominante. Leila
Slimani a le droit de dire ce qu’elle pense. Sait-on que quand on accède à de
telle notoriété, les individualités se transmuent en
institution, résumée en une seule personne ?
Avec la montée en puissance des iconoclastes
ésotériques et vu le silence inquiétant
des saints hommes, nous avons besoin d’une telle « individualité
collective », qui dit haut ce que des masculins pensent bas dans les
coulisses et dans les alcôves.
Et comme disait doctement Nietzsche : « Quand la femme a des vertus
masculines, elle est à fuir. Et quand elle n’a pas de vertus masculines, c’est
elle qui prend la fuite. »
Razak Abderazzak qui est l’initiateur de ce prix
atypique a publié plusieurs dont quatre en France et un au Canada. Il a lancé les « Haïkus
picturaux » (Safi, 2015) qui ont été
couronnés par son « Show Haïkoloré » présenté en toute primeur,
au sein du 1e Provectus des Arts (Champagne- Ardenne,
2017).
Pour plus de
détails
abderaz@laposte.net
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