Tuesday, November 15, 2022

Après Sun Tzu et Thucydide, la guerre se nucléarise. Web-Chronique de Razak.

 

Après Sun Tzu et Thucydide, la guerre se nucléarise.
Web-Chronique de Razak.
Toute chose a un point de départ et une fin. C'est une loi immuable. Il n'y a pas  de vie éternelle, même si des esprits rêveurs, ont à l'overdose ,  fantasmé la chose. Sans essayer de voler la vedette aux devins de l'apocalypse, dont l'alarmisme exacerbé est un trait de caractère, on voit bien que la vie sur terre s'approche de sa fin. Tous les indices cumulés au fur des siècles, de dualité, de convoitise  et de conflits sont là pour confirmer le triste constat  et puis infirmer le  trompe-l’œil prospectiviste  des optimistes et des crédules. La fin est en  nous, dans notre comportement et dans nos croyances. L'égoïsme d'État que le chauvinisme radical  accentue en précipite l’échéance. Nul ne sera épargné. Même la puissance la plus invincible sera vaincue. Car le type d'armement a complètement changé. On est passé de l'épée au fusil, de l'arbalète  aux canons et de la dynamite aux bombes  atomiques.   Comme ultime sophistication, l'arme nucléaire va tout ravager. Sun Tzu enseignait l'art de la guerre, mais son écrit disert n'a pas empêché des dealers d'opium , manipulés par les Anglais, de conquérir la Chine. Cette humiliante défaite a servi de leçon à la Chine nouvelle que le guide  Deng Xiaoping a remise sur les rails du progrès et de la fortification militaire.
"Might makes right" , disent les stratèges anglo-saxons. La force vous donne-t-elle droit à disposer des autres peuples ? Ce vomissant adage provoque  l'ire  des antimilitaristes. Un autre de même répugnance: "L'Histoire est écrite par les vainqueurs". C'est ce que  tonnent et claironnent les franchouillards légionnaires. Deux  crédos pervers pour justifier  et multiplier les conquêtes. Le narratif de guerre domine le narratif de la  paix, malgré l'existence d'une organisation mondiale, regroupant les nations de la planète.
Bientôt, les trompettes du ciel sonneront, le "El Déguello'' de la fin universelle . L'adversité idéologique qu'un  racisme primaire  entretient en profondeur , est derrière ces funestes clivages et escalades. Les explosions  nucléaires ne font pas de différence entre amis et ennemis. Le drapeau blanc ne servira à rien.

Le nucléaire fait peur. Ceux, qui en useront dans un but dissuasif, après échec du persuasif seront les premiers à en subir les dégâts. Car nous avons une biosphère commune et la densité des attaques va inéluctablement l'empoisonner. Il n'y aura plus de pays neutres et d'espaces sains.
Nous vivons à une époque où si tu ne fais pas de mal aux autres, on t'en fera. C'est devenu un corollaire d'autodestruction humaine. Le Covid en est un des plus insidieux et machiavéliques. Le grand poète de l'époque antéislamique, Zuhair  Ibn Abi Sulma l'avait écrit, noir sur blanc et en lettres indélébiles, toutes teintées de postérité . C'était un aède d'une rare  préciosité.
La prospective des hommes de science,  n'a rien à voir avec le charlatanisme des diseuses  de bonnes aventures. Cinq noms s'en disputent les premières places : Chomsky, Huntington, Mahdi Elmandjra,  Fukuyama et  Graham Allison. Ce dernier est actuellement en vogue, grâce à ce qu'il appelle : "piège de Thucydide" . D'après  ses prédictions, résultant de déductions chiffrées et documentées , ce piège poussera les rivalités entre la Chine et les USA, vers le conflit armé, comme ce qui s'était passé, il y a plus de 24 siècles entre  Sparte et Athènes . La Russie , principal allié des Chinois, pèsera lourd dans l'affrontement Est-Ouest, vu l'arsenal nucléaire qu'elle possède et la doctrine de guerre qu'elle exécute avec hargne et fermeté , pour contrecarrer l'hégémonisme américain , déguisé derrière un démocratisme trompeur .
Enfin, c'est la énième chronique   que je termine avec : "qui vivra verra". Mais quand ça arrivera, cet énoncé sera hors d'usage, puisque le nucléaire aura tout dévasté, y compris  les bibliothèques et les musées de conservation de la  mémoire humaine.

RAZAK

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