Après Sun
Tzu et Thucydide, la guerre se nucléarise.
Web-Chronique de Razak.
Toute chose a un point de départ et une fin. C'est une loi immuable. Il n'y a
pas de vie éternelle, même si des esprits rêveurs, ont à l'overdose
, fantasmé la chose. Sans essayer de voler la vedette aux devins de
l'apocalypse, dont l'alarmisme exacerbé est un trait de caractère, on voit bien
que la vie sur terre s'approche de sa fin. Tous les indices cumulés au fur des siècles,
de dualité, de convoitise et de conflits sont là pour confirmer le triste
constat et puis infirmer le trompe-l’œil prospectiviste des
optimistes et des crédules. La fin est en nous, dans notre comportement
et dans nos croyances. L'égoïsme d'État que le chauvinisme radical
accentue en précipite l’échéance. Nul ne sera épargné. Même la puissance la
plus invincible sera vaincue. Car le type d'armement a complètement changé. On
est passé de l'épée au fusil, de l'arbalète aux canons et de la dynamite
aux bombes atomiques. Comme ultime sophistication, l'arme
nucléaire va tout ravager. Sun Tzu enseignait l'art de la guerre, mais son
écrit disert n'a pas empêché des dealers d'opium , manipulés par les Anglais,
de conquérir la Chine. Cette humiliante défaite a servi de leçon à la Chine
nouvelle que le guide Deng Xiaoping a remise sur les rails du progrès et
de la fortification militaire.
"Might makes right" , disent les stratèges anglo-saxons. La force
vous donne-t-elle droit à disposer des autres peuples ? Ce vomissant adage
provoque l'ire des antimilitaristes. Un autre de même répugnance:
"L'Histoire est écrite par les vainqueurs". C'est ce que
tonnent et claironnent les franchouillards légionnaires. Deux crédos
pervers pour justifier et multiplier les conquêtes. Le narratif de guerre
domine le narratif de la paix, malgré l'existence d'une organisation
mondiale, regroupant les nations de la planète.
Bientôt, les trompettes du ciel sonneront, le "El Déguello'' de la fin
universelle . L'adversité idéologique qu'un racisme primaire
entretient en profondeur , est derrière ces funestes clivages et
escalades. Les explosions nucléaires ne font pas de différence entre amis
et ennemis. Le drapeau blanc ne servira à rien.
Le
nucléaire fait peur. Ceux, qui en useront dans un but dissuasif, après échec du
persuasif seront les premiers à en subir les dégâts. Car nous avons une
biosphère commune et la densité des attaques va inéluctablement l'empoisonner.
Il n'y aura plus de pays neutres et d'espaces sains.
Nous vivons à une époque où si tu ne fais pas de mal aux autres, on t'en fera.
C'est devenu un corollaire d'autodestruction humaine. Le Covid en est un des
plus insidieux et machiavéliques. Le grand poète de l'époque antéislamique,
Zuhair Ibn Abi Sulma l'avait écrit, noir sur blanc et en lettres
indélébiles, toutes teintées de postérité . C'était un aède d'une rare
préciosité.
La prospective des hommes de science, n'a rien à voir avec le
charlatanisme des diseuses de bonnes aventures. Cinq noms s'en disputent
les premières places : Chomsky, Huntington, Mahdi Elmandjra, Fukuyama
et Graham Allison. Ce dernier est actuellement en vogue, grâce à ce qu'il
appelle : "piège de Thucydide" . D'après ses prédictions,
résultant de déductions chiffrées et documentées , ce piège poussera les
rivalités entre la Chine et les USA, vers le conflit armé, comme ce qui s'était
passé, il y a plus de 24 siècles entre Sparte et Athènes . La Russie ,
principal allié des Chinois, pèsera lourd dans l'affrontement Est-Ouest, vu
l'arsenal nucléaire qu'elle possède et la doctrine de guerre qu'elle exécute
avec hargne et fermeté , pour contrecarrer l'hégémonisme américain , déguisé
derrière un démocratisme trompeur .
Enfin, c'est la énième chronique que je termine avec : "qui
vivra verra". Mais quand ça arrivera, cet énoncé sera hors d'usage,
puisque le nucléaire aura tout dévasté, y compris les bibliothèques et
les musées de conservation de la mémoire humaine.
No comments:
Post a Comment