Sur le chemin de
la connaissance, nous avons beaucoup à apprendre. Ce qui est proche parait si
lointain. Et ce qui est proche impose à la science un entrelac enchevêtré de
suppositions académiques qu’on appelle théories et concepts hypothétiques. Aux siècles des lumières qui
ont succédé à la fameuse Renaissance, tant d’obscurités restent à éclairer,
tant d’énigmes à éclaircir. L’approximatif surplombe le palpable, le
fictionnel domine le factuel, le concret s’évanouit dans le brouillard des
énoncés et des présuppositions ; et puis quand tout le monde baisse les bras,
dans l’incapacité d’aller de l’avant, le
culturel basé sur des convictions déterministes fait recours au cultuel, où l’ésotérisme, dans toutes ses
facétieuses ramifications, fleurit. La science devient alors scientisme et les
labos deviennent foyers de sorciers alchimistes. Les illuminati imposent leur loi. Avec ou sans Tesla, avec ou sans Elon
Musk, ce richard fou d’espace et de Tesla, le 21 siècle raffermit le règne de l’ondulatoire,
après l’apogée du binaire. Mais malgré les avancées dans le domaine magnétique,
on n’est pas au bout des recoins sombres qui jalonnent la voie de la certitude.
Sous nos pieds, les strates continuent à nous jouer des tours sismiques, avec incapacité
totale de prévenir leur moment de danse. Une danse macabre, finissant
dramatiquement en requiem. Le stylet du sismographe ne fait qu’enregistrer la
cadence mortuaire. La croûte terrestre avec ses blocs de silex et de granite
suit la cadence, comme une feuille qu’agite le vent. Le trou le plus profond n’a
pas dépassé 12,262 kilomètres, mais au-delà,
c’est la hantise qui s’érige en fantômes et démons gardiens des abysses.
Pourquoi les Soviétiques s’étaient-ils arrêtés à cette profondeur ? Eux qui
savaient doctement que ’’ plus on avance, plus il y a des choses à
découvrir’’ ; et ’’qu’un pas en arrière vaut deux pas en avant’’.
Quand les physiciens
s’apprêtent à jouir du repos du guerrier, après une trouvaille qui plait au
gotha, sans forcément plaire aux petites gens, quelque chose d’insoluble leur dit : « réveillez-vous,
ce n’est pas le moment de somnoler».
Tout est perpétuellement
remis en question, dans un sempiternel étourdissement. Même Einstein vient d’être
contredit dans son obsessionnelle relativité. Tant de vérités ébranlées, tant
de certitudes traversées par le doute. Devant l’impasse, on se met à regarder
en arrière. On contemple les vestiges archéologiques des civilisations
éteintes. On parle des Sumériens et de leurs divinités venues de l’espace. On
glorifie les Annunakis dont Enki et Enlil sont les plus puissants. Comme par
nostalgie pour une ère révolue, on fait l’apologie des prouesses révélées par
l’écriture cunéiforme.
Non loin de
Mésopotamie, on s’ébahit de voir d’un
air presque enfantin, les pyramides en se demandant comment elles ont été
érigées. On retourne aux Incas du Pérou que les experts en maçonnerie
considèrent comme pionniers en architecture
antisismique, pour vanter leur maitrise inégalée en manutention. On s’extasie devant les colosses
rocheux de l’Ile de pâque et leur alignement géo-planétaire, par rapport aux
pyramides égyptiens.
Dans sa dynamique
intrinsèque, la science suit le mouvement du flux marin : à marrée
haute elle s’enrichit, à marrée basse
elle s’appauvrit. Ce qui reste de toutes ces cavalcades en terres inconnues,
c’est le jargon, qui reste coincé dans le creux de l’oreille. Avec leur
foisonnante nomenclature les savants s’érigent en de véritables maîtres-baptiseurs,
mais les philosophes, en irréductibles objecteurs de conscience , leur servent
de correcteurs et de gendarmes. Parmi les sobriquets langagiers dont on parle à
profusion ces derniers temps, le mot ’’charme’’, introduit dans la physique corpusculaire laisse pantois. Quel
charme peut-il y avoir dans un accélérateur-collisionneur de particules, mis en marche par les actionneurs sponsorisés du
CERN , dont les visées ne sont pas loin du HAARP ?
Résumons : les
physiciens les plus aguerris et mathématiciens les plus calés savent qu’il
existe des équations insolubles. Cependant, Fibonacci, avec sa suite magique
est parvenu à des merveilles, en partant
presque de rien. L’allure de progression de sa suite numérique domine le monde
végétal et le monde animal. Même la structure cellulaire humaine, dans ses
infimes détails chromosomiques laisse transparaitre les mêmes proportions. Bien
qu’il corresponde à un rapport indéfini, ayant une infinité de chiffres
derrière la virgule, le nombre d’or est omniprésent dans la nature. De l’infiniment
petit à infiniment grand, on trouve sa
trace. Certains lui vouent un caractère sacré, puisqu’il est au cœur de la
création. Comme la géométrie est le
champ propice où il se déploie allégrement,
on parle alors de carré d’or, de
triangle d’or , de cercle d’or et même d’ellipse d’or. Symbolisé par la lettre
grecque φ
(Phi), il correspond à un nombre irrationnel tout comme π (Pi),
le
fameux nombre qu’on trouve dans divers calculs mathématiques. Il est
indispensable pour le calcul des
surfaces circulaires et des volumes sphériques. φ et π gouvernent le monde. D’ailleurs, on les trouve
réunis dans l’équation suivante : coudée + mètre + φ = π . Le
nombre d’or de Fibonacci a plus de prestance et de préciosité. En effet , si Pi est pour la rigueur du tracé géométrique, Phi participe non seulement à l’harmonie de l’univers, mais aussi à son esthétique. Inspiré par les algébristes arabes,
Fibonacci fascinait et fascine toujours. Il continuera d’avoir de l’aura, indépendamment
du temps et de l’espace, car le ratio
doré qu’il a mis en lumière se trouve au cœur de l’Evolution.