Réalisateur: Victor Fleming
Scénario: Sidney Howard
Peut-on gagner une guerre avec des mots ?
La guerre de sécession est sur le point d’éclater. Une réunion de concertation se tient en Georgie chez les Wilkes. On discute de la décision à prendre. Au pragmatisme de Rhett Bultler (Clark Gable) s’oppose la frivolité de Charles Hamilton (Rand Books). Ashley Wilkes (Leslie Howard) est là pour placer les mots qu’il faut pour ne pas gâcher la soirée.
Voix off
-Les Yankees nous ont assez insultés comme ça. Il est temps de leur faire comprendre que nous gardons nos esclaves. Que cela leur plaise ou non. L’Etat de Georgie a formellement le droit de se séparer de l’Union.
-Il a raison.
-Le Sud doit défendre sa cause par les armes. Après avoir attaqué Fort Sumter par ces canailles de Yankees, nous n’avons qu’à nous battre. Il n’y a pas 36 moyens.
-La guerre, parfaitement.
-Les Yankees seront les premiers à demander la paix.
-Gerald O’Hara: La situation est plus simple, les Yankees ne sont pas prêts. Nous le sommes.
-Brent Tarleton: Il n’ y aura même pas de bataille. Ils s’enfuiront comme des lapins.
-Stuart Tarleton: On leur donnera une raclée.
-Brent Tarleton: Un seul combat suffira pour les écraser. Les gentlemans sa battent mieux que la crapule.
-Frank Kennedy: Les gentlemans sa battent mieux que la crapule.
-Gerald O’hara: Qu’en pense le capitaine de notre haute élite ?
-Ashley: Et bien cher amis, si la Georgie doit se battre, je me battrais aussi. Mais comme mon père, j’espère que les Yankees nous laisseront quitter l’Union en paix.
-Brent Tarleton: Voyons Ashley, voyons Ashley. Ils nous ont insultés. Ne dites pas que vous ne souhaitez pas la guerre.
-Ashley: La plupart des misères de ce monde est causée par la guerre, et quand les guerres sont finies, nul ne sait quels en furent les motifs.
- Gerald O’Hara : Allons, allons Messieurs. M. Butler revient du Nord, je crois. Etés-vous de notre avis Mr Butler?
-Butler: Je crains qu’il ne soit difficile de gagner une guerre avec les mots.
-Hamilton: Que signifie monsieur?
-Butler: Uniquement Mr Hamilton qu’il n y a aucune fabrique de canons dans le sud.
-Hamilton: Quelle importance y a-t-il pour un gentleman ?
-Butler: Je crains fort que cela ait une importance considérable pour la plus part des gentlemen monsieur.
-Hamilton: Insinuez-vous Mr Butler que les Yankee seront vainqueurs?
-Butler: Non. Je ne veux rien insinuer. Je me rends compte malheureusement que les Yankees sont mieux équipés que nous. Ils possèdent des fabriques, des charbonnages, des chantiers navals et une flotte pour nous bloquer dans nos ports pour nous réduire à la famine Tout ce que nous avons c’est du coton, des esclaves et de l’arrogance.
-Hamilton: Vous parlez en traître
-Butler: Je suis désolé que la vérité vous blesse.
-Hamilton: Trop pressé à vous excuser monsieur. J’ai entendu dire que vous avez été chassé de l’académie militaire. N’est-ce pas Mr Butler ? Et que vous ne recevez plus dans les meilleures familles de Charleston. Pas même dans la vôtre.
-Butler: J’exprime de nouveau mes regrets pour mes propos trop francs. Monsieur Wilkes, puis-je vous demander la permission de me retirer dans une autre pièce. Il me semble que sans moi, ces messieurs goûteront mieux leur cognac, leur cigare et leur rêve de victoire.
-Hamilton: Vous voyez. Qu’est ce que pouvez attendre d’un individu comme ce Rhett Butler ?
-Butler: Exactement, comme si vous l’aviez provoqué en duel.
-Hamilton: Il ne tenait pas à se battre.
-Ashley: Ce n’est pas de cela Charles. Il ne voulait pas profiter de sa supériorité.
-Hamilton: Comment sa supériorité?
-Ashley: Oui c’est un des meilleurs tireurs du comté. Il l’a prouvé à maintes reprises devant des adversaires moins nerveux que vous.
-Hamilton: C’est ce qu’on va voir.
-Ashley: Ne vous emballez pas. Cette fois ça pourrait tourner mal. Gardez vos forces pour des combats beaucoup plus sérieux Mr Charles. Messieurs Excusez-moi monsieur Butler est notre ôte. Je dois lui tenir compagnie.
Les sudistes de Georgie vont essuyer une cuisante défaite. Atlanta a été mise à feu et à sang. Le domaine des O’Hara (terre de Tara) est en ruine. Charles Hamilton le fervent «s’en va-t-en guerre» sera le premier à y succomber. Ashley revient du front tout meurtri de l’intérieur. Butler a été épargné, mais il sort abattu de sa propre «guerre sentimentale» contre la charmante Scarlett.
RAZAK
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