Sauver l’inconscient collectif de l’égarement
Web-Chronique de Razak
Les endormeurs des consciences ont réussi leur sordide coup. Le monde git et gémit sous leur macabre domination. L’inconscient collectif est sérieusement affecté. On est proche de l’endommagement. On manque de discernement. La falsification prend une allure rocambolesque où l’ubuesque piétine le chevaleresque. Le malintentionnés mènent en bateau les gens attentionnés. La réalité s’effrite dangereusement, pour céder le terrain à la rumeur et aux insinuations. La logique déraisonne irraisonnablement, en sombrant dans l’illogisme dont le contradictionnalisme irrationnel est le levier abjecte.
Dans ce conditionnement behavioriste, l’irréel domine le réel et l’injuste frappe d’estoc et de taille sur une justice chancelante et déboussolée. De cette humiliante estocade, il en a résulté un monde hybride sans foi et sans valeurs éthiques. Un monde décadent où le plus fort écrase le plus faible. Ce qu’on appelle diplomatie n’est en réalité qu’un éclat d’apparat, un gant de velours cachant une main d’acier et une ruse pour camoufler l’instinct animalier du despote esclavagiste.
Depuis le génocide des Amérindiens, la machine de guerre yankee ne connait pas de répit. Et puis il y a ce merdique véto sorti d’on ne sait quel lexique satanique et qui frelate tout. Il met le bâton dans les roues de la justice universelle et entrave le chemin du droit international. Ce qui se passe à l’ONU suscite plus la pitié que l’empathie. A quoi sert de décréter des résolutions qui ne seront pas appliquées rigoureusement ?
Le véto américain, ajouté à la manipulation des esprits par la propagande , a plus d’efficacité qu’un consensus onusien largement exprimé. Il encourage l’hégémonisme des conquérants, en faisant fi de tout sens moral et de toute logique. Ce que l’Oncle Sam appelle ’’monde libre’’ n’est en fait, qu’un monde de vassaux agenouillés devant un empereur tyrannique. Quand le président d’un Etat fédéral se comporte comme un mercenaire (rappelez-vous du propos tonitruant de Trump vis-à-vis des Saoudiens) cela donne une idée assez claire sur la doctrine suivie.
Autrefois, la propagande trouvait des difficultés à asseoir ses bases pour croitre son audience. Aujourd’hui, la donne a changé. Le numérique et la cybernétique entrent en interaction. Les manipulateurs des opinions publiques ont à leur disposition un instrument très efficace, pour transmettre la charge d’excitation : l’Internet , avec ses réseaux sociaux et ses labyrinthes asociaux.
Le lavage des cerveaux s’effectue avec une célérité insoupçonnée. Avec l’Ai dont les mois à venir vont révéler le véritable impact, le lessivage sera parfait.
Ainsi, devenus odieusement et imbécilement crédules, les gens s’exposent docilement à un crétinisme sans précédent. Hissée au rang de valeur, l’idiotie fera de tout ce qui est futile un apport utile. Les érudits n’auront qu’à se suicider.
Absurdement, on souscrit à l’absurde. On glorifie les méchants et on diabolise les gens qui réagissent à la méchanceté. Le droit international en pâtit. Et pour que le joug colonial soit total, l’approche musclée qui mate les esprits déshypnotisés et bâillonne les voix dénonciatrices sera la plus tentée par les oligarques. Mais on oublie qu’à la longue , le travestissement total de la vérité crée une atmosphère de doute et de suspicion. Atteignant son paroxysme, elle se traduit par la propension insurrectionniste. Et si tout le monde retrouve sa bestialité originelle que le civisme des siècles écoulés à domptée, cette bestialité créera des dommages collatéraux et des ravages latéraux, en ôtant au monde son humanité.
Les fabricants d’armes de destruction massives y travaillent d’arrache-pied. La paix universelle les fait esclaffer bruyamment. Ils s’en moquent fichtrement , puisqu’ils sont des va-t-en-guerre innés, ayant du baroud dans le sang. Le commerce d’armes répond à leur funeste pulsion de mort. Ils s’y complaisent parce qu’en plus du sadisme exercé en profondeur, il renfloue leurs caisses.
L’Occident tombe dans la décadence. Chaque jour de l’éphéméride on en voit les désagréables signes. Des présidents sans charisme, une élite sans étique, des décisions virevoltantes et immatures et puis une course effrénée pour semer la pagaille dans le monde. Les militaristes sont plus nombreux que les pacifistes. Les chantres de la coexistence pacifique entre les peuples de la planète dont les écrivains du siècle des lumières étaient les porte-étendards ont cédé la place aux loups les plus féroces et les plus endurcis. Rousseau, Hugo et Goethe feraient profil bas devant cette incorrigible horde de baroudeurs-prédateurs.
Revenons à l’ONU et à son incapacité à appliquer ses résolutions avec fermeté. Ce laxisme encourage les récalcitrants à redoubler de violence et de perversité. Les mesures coercitives qu’elle a pu imposer jusqu’à maintenant ont été décidées sous la pression des Américains. Elles concernent uniquement les pays arabo-musulmans. L’Irak, la Lybie, l’Afghanistan, le Yémen et la Syrie ont été victimes de cette offensive. Quant à Israël, elle a toujours main libre. Elle tue les innocents comme bon lui semble.
Pour disculper les agresseurs on fait recours aux fake-news et aux slogans propagandistes. Comme outil de manipulation des cerveaux, les psychologues de masses en ont élaboré le mode opératoire. Pour quelques dollars de plus, ils transforment la populace en troupeaux d’agneaux.
Les quelques intellectuels restés fidèles à leurs principes en s’engageant pour le respect de la vie humaine éprouvent de la lassitude mêlée à du dépit, car le flux adverse est énorme et difficile à endiguer.
Certains historiens pensent que c’est Wilson qui sortit les USA de leur protectionniste isolationnisme, en les impliquant dans la première guerre mondiale aux côtés de l’ex-colonisateur. Ils oublient la guerre du Mexique qui avait lieu avant la guerre de 14 -18.
Provoquer des guerres s’est avéré un jeu rentable pécuniairement. Le marché des armes devient florissant et toute nouveauté balistique trouve acquéreur.
Quelles perspectives pourrait-on envisager pour les prochaines décennies ? La plus pessimiste serait une guerre nucléaire aux conséquences néfastes, entre les Occidentaux et leurs antagonistes (Chine, Russie, Iran …). Trois points chauds les rapprochent de la grande implosion : l’Ukraine, la Palestine et Taiwan.
Quant aux foules de civiles, désireuses de laver l’inconscient collectif des affects des empoisonneurs, il est temps est désillusionner ceux qui les ont illusionnés et manipulés de manière pavlovo-bernaysienne.
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