Comment rêver grand quand on vit petitement ?
Pourquoi le bossu ne peut pas retrouver sa
droiture dorsale ?
Comment le borné peut-il faire preuve
d’ouverture d’esprit et comment le despote peut-il faire preuve de clémence ?
Pourquoi faire l’avocat du diable quand le barreau a grandement besoin de saints hommes ?
Comment paraître chic avec des vêtements
d’emprunt ?
Pourquoi le bonheur ne s’achète pas et celui
que l’on a marchandisé ne vaut pas un oignon pourri ?
Comment paraître fort en recourant aux bras d’autrui
?
Pourquoi le structurel est dominé par le
superficiel ?
Comment empêcher la scission en creusant le fossé
de la séparation ?
Pourquoi se laisser époumoner dans une aire
où l’air qu’on respire est vicié et pollué ?
Comment garantir plus de choix en multipliant
les obligations, les interdits et les directives ?
Pourquoi la foule de gens ordinaires a-t-elle
plus de puissance que les individualités extraordinaires ?
Comment magnifier l’élan de la liberté avec l’enfermement
systématique ?
Pourquoi les condamnations sont plus
fréquentes que les acquittements ?
Comment éviter d’entrer en conflagration en
augmentant sans cesse la pression interne ?
Pourquoi capital rime-t-il avec spectacle et
débauche et puis pourquoi dans tout jeu
il y a tacles par derrière ?
Comment faire une bonne recette sociétale sans
cuisiner les gens ?
Pourquoi on n’écoute pas les gens de
réflexion, les gens de probité et les hommes intègres ?
Comment provoquer une jouissance collective
en aggravant les frustrations individuelles et approfondissant le refoulement ?
Pourquoi les altercations langagières
désunissent plus qu’elles n’unissent ?
Comment faire des mauvaises attitudes de
bonnes aptitudes, et des mauvaises intentions une salutaire ascension ?
Pourquoi les simples d’esprit refusent-ils le
raisonnement rationnel et préfèrent la mythomanie et la fantasmagorie ?
Comment transformer les petits apports en une
obole de prospérité?
Pourquoi les facteurs aliénants trouvent
toujours terre propice et pourquoi les charlatans font des crédules ce qu’ils
veulent ?
Comment mettre en valeur le langage afin d’en
tirer les meilleurs avantages et outillages
utilitaires ? Que faut-il soustraire du grandiloquent pour qu’il devienne
éloquent ?
Pourquoi le caricatural parle plus fort que
le naturel ?
Comment mener à bien la transition épistémologique
de la nature à la culture, sans heurts, sans encombre et sans décombres?
Pourquoi le malentendu couvre le champ
acoustique du défendu ?
Comment rendre possible l’impossible avec les
béni-oui-oui et les esprits tordus ?
Pourquoi les riches haïssent-ils les pauvres,
mortellement et impétueusement ?
Comment peut-on trouver du prestige étatique en
pactisant avec des Etats voyous ?
Pourquoi fermer l’espace cognitif aux esprits
libres et le laisser ouvert aux rétrogrades et aux ésotériques ?
Comment rêver de gloire dans la soumission
aveugle ?
Pourquoi le bien dire est moins efficace que
le bien faire ?
Comment aller plus loin avec les unijambistes
et comment faire de grandes odyssées avec les bras cassés ?
Pourquoi le parlementarisme n’est plus le
garant de la démocratie ?
Comment évoluer de la bestialité outrancière au
civisme enchanteur ?
Pourquoi dit-on : ’’Goutte après goutte finit par user le sol’’. N’est-il pas
judicieux de dire : ’’Goutte après
goutte finit par fertiliser le sol’’ ?
Comment faire des antagonismes latents un moteur de développement et des joutes
verbale des rames de canotiers ?
Pourquoi le devoir du sage est de partager
ses richesses avec les riches appauvris ?
Comment traverser l’océan de défis et le long
fleuve de la vie où les équations insolubles font tout pour nous noyer ?
Pourquoi réduit-on le temps à une graduation
d’horlogerie, un segment découpé en plusieurs morceaux plus petits ?
Comment ne pas croire qu’effectivement : ’’le
premier prédateur de l’homme est l’homme’’
?
Pourquoi la conscience perd-elle sa
souveraineté dans l’état comateux et se laisse-t-elle manipuler dans l’état
d’ivresse ?
Comment remplacer le vol à l’étalage avec le
don du partage équitable, les blocages par le compagnonnage productif et
le camouflage par le déballage de mots clairs, sincères et simplissimes ?
Pourquoi le sensationnel attire-t-il les
regards et les ouïes alors que le réel les fait fuir ?
Comment mettre un terme à la superstition et à
la magie noire dont les dégâts sont incommensurables,
dans les sociétés sous-développées ?
Pourquoi quand on a vaguement une idée sur un
phénomène les limites de notre science expérimentale se précisent avec netteté
?
Comment les fausses affirmations dépourvues
de preuves gagnent-elles en audience par la technique de la répétition ?
Pourquoi dit-on : « Nul n’est censé
ignorer la loi ». N’est-il pas plus correct de dire : « Nulle
loi n’est censée ignorer l’ignorance des
citoyens » ?
Comment tirer son épingle du jeu, quand
toutes les épingles sont identiques ?
Pourquoi Nietzsche a dit : « Celui
qui a un pourquoi pour vivre peut vivre
avec n’importe quel comment ?
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