Thursday, March 21, 2019

Les journalistes et les artistes dans le même wagon de la gratuité Par RAZAK



La publication de la 28 ème partie de notre livre (De l’Art transcendantal aux Haïkus picturaux) a eu des retombées bénéfiques. Pour une fois, on a exaucé un de nos vœux. En effet, dans un communiqué distribué à la presse, on apprend qu’un accord a été signé le jeudi 21 mars 2019 entre le ministère de la culture et l’ONCF préconisant qu’à l’instar des journalistes professionnels la gratuité du transport par train (2 ème classe et trains navettes ) pour les artistes détenant la « Blue card » et une réduction de 50 pour le TGV (Al Barraq). Une bonne nouvelle. On ne peut que s’en féliciter .
Compte tenu de cet acquis et en souhaitant qu’il soit couronné par la couverture médicale généralisée, l’on aimerait revenir sur ce paragraphe salvateur qui a eu la vertu de réveiller les consciences :
« Pour le moment, cette carte ne sert à rien. Une formalité ni plus, ni moins. Elle aurait plus d’importance, si, au moins, elle permettait la gratuité du transport par train, comme cela est garanti pour les journalistes attitrés. Tant qu’on y est, pourquoi ne pas accorder cette faveur aux artistes, puisque l’information et la culture dépendent actuellement  du même ministère ? Cela ne demande rien, il suffit d’un peu de volonté politique. D’ailleurs,  l’ONCF est un bien public et l’artiste est connu pour être une personnalité  publique.
Les accords  bilatéraux en matière de culture,  entre pays amis,  devraient permettre l’accès gratuit  aux  musées,  sites archéologiques et monuments tant du Maroc et que du pays étranger, avec lequel on a signé l’accord de coopération. Je me rappelle qu’à Paris, voulant visiter le musée Picasso, on m’avait  dit que « seule la carte d’artiste délivrée par l’Etat français est acceptée ». Je fus sidéré, car mon pays n’avait  pas fait le nécessaire. Être ministre de la culture, c’est penser à ces choses-là, étant donné que la culture  est universelle.  Priver un artiste de voir les travaux d’un autre artiste est  une insultante calamité. 
La carte d’artiste que l’on délivre actuellement  à tout va, a besoin  impérativement de quelques retouches. Aussi, il faut que les membres de la commission  soient au niveau, pour séparer l’ivraie du bon grain. Un quidam  qui n’a  publié ne serait-ce qu’un  petit fascicule et qui vient statuer envers quelqu'un qui a publié une dizaine de livres, c’est une absurdité tragi-comique. Qui choisit ces membres et sur quelle base on trie les dossiers ? Pourquoi on y trouve beaucoup de revenants et question fondamentale: pourquoi on les rémunère ? En matière d’art, le bénévolat est plus vertueux que le pécuniaire. Car ce dernier entraîne avec lui la dépravation. »

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