Grâce au covid-19 (j’insiste pour la énième fois sur le
masculin du signifiant) la dialectique entre le privé et le public est devenue
si incisive et si virulente. Le fossé entre les plus riches et les plus pauvres
est devenu alarmant. La cupidité en est
le pivot de cette mouvance. La vie des êtres humains ne vaut rien devant un chèque bancaire circulant d’un spéculateur à un autre.
Chaque actionnaire attend sa part. La surpopulation de la planète est devenue un fardeau. Les idées
malthusiennes renaissent de leurs cendres.
Les fortunés qui ont constitué leur fortune sur le dos de la populace veulent maintenant se débarrasser de cette
populace de manière démentielle. Le
nouvel ordre mondial que prônent les ténors de cette mouvance inquiète plus
qu’il ne réconforte.
Devenue trop
encombrante pour la minorité des
«possède-tout», la classe des galériens doit être écrasée comme des poux, car
le capitalisme sauvage n’a pas réussi à limiter
les naissances en son sein. Comment peut-il réduire le foisonnement des
laissés pour compte alors que ses mécanisme internes et externes font croitre expressément les démunis, par voie de paupérisation
arpentée depuis le temps d’Adam Smith ?
Paradoxalement,
la fécondité des pauvres dépassant celle des riches, donne des frousses à cette
caste de parvenus. Même dans la misère
la spermatogenèse misérabiliste reste active et performante. On se reproduit
plus vite que de nature. Maintenant les va-en-guerre
contre la surpopulation comptent effectuer
le ménage et le balayage de manière
intelligente, c’est-à-dire : ni vu ni connu. Tuer de façon légale, voilà le subterfuge. Rendre
stériles les plus féconds, n’est qu’un prélude à cette mise à mort décidée dans
les coulisses sombres des néo–malthusiens qui ont fait de l’hôtel Bilderberg le
premier point de ralliement. Premier objectif : avoir la légalité
d’accéder à la circulation sanguine via les injections intraveineuses. Comme
timonier de cette nouvelle odyssée Bill Gates pense même à planter dans
l’épiderme humain des puces électroniques. Dans quel monde vivons-nous ?
Par ce zèle
manipulatoire qui nous rappelle les ruées
Frankensteinniennes vers le clonage génétique, le bon samaritain est devenu
suspect. Ceux qui le critiquent en le citant nommément, lui reprochent de s’être
engouffré de manière préméditée ou involontairement dans un domaine qui n’est
pas le sien, à savoir l’immunologie et la fabrication des vaccins. Les génomes humains n’ont aucune
similitude avec les pixels de Microsoft.
Depuis le
déclenchement du fléau médiatique sur le corona-virus on ne sait plus à quel saint se vouer.
Torrents de
mensonges et de contrevérités, avalanches de décisions virevoltantes,
concessions étatiques mal pensées et accordées à des entités privées sans aucune garantie, la vaccination
est devenue un facteur anxiogène pour les sociétés humaines, dans toutes les
portions de la terre où ces sociétés
vivent. En plus de l’enjeu politico-économique où ce facteur se déploie allégrement, à un moment où
les autres secteurs d’activités (transport international, tourisme,
artisanat…) sont à l’agonie le commerce
vaccinal se porte plutôt bien malgré les incertitudes qu’il génère. Le pire,
c’est de décréter sa généralisation
forcée, pour des gens ne souffrant pas du syndrome covidien.
Tout cela
se passe à une époque où la liberté de la presse subit un coup fatal et le
droit de manifester est presque aboli. Même au pays de Descartes, où « je
doute donc j’existe » est le théorème de la vie en société, le
cartésianisme sociétal s’effiloche. Le
journalisme d’investigation a perdu sa liberté d’action. Il est
paralysé et pratiquement au chômage
forcé. Désarmé par tant de contraintes
et d’insurmontables handicaps, il ne peut pas enquêter convenablement pour
puiser l’information fiable et l’extraire des bas-fonds
nauséabonds. En Hexagone, la majorité des supports d’information a été alignée.
Parmi les non- alignées, la plateforme TV
Libertés qui tente de sortir du
troupeau en donnant la parole aux esprits
éveillés et aux chantres de vérité. Didier Raoult en est un de plus audacieux. Il
figure comme l’un des brillants candidats pour l’octroi de notre modeste
trophée annuel. Il est digne d’être auréolé du B-Awards 2020 et d’être cité
dans le livre d’apologie consacré au prix. Son franc parler nous épate.
Comme
son avis importe beaucoup, écoutons ce qu’il dit sur le vaccin en circulation: « J’ai dit que le vaccin
relevait de la science-fiction pour moi. Je ne vais pas rentrer dans des
explications trop compliquées, mais prenez l’exemple du vaccin contre la
grippe, on a mis une quinzaine d’années à le stabiliser et encore à l’heure
actuelle il n’est pas fiable à cent pour cent et puis là pour une maladie qu’on
connait depuis un an à peine certains
laboratoires nous sortent des résultats efficaces à plus de 90 pour cent. Mais franchement qui peut croire à une chose
pareille ? ».
Le confinement prolongé
a laissé des
séquelles sur le
corps de la presse
traditionnelle. Le recul bien calculé des gros publicistes approfondit
la plaie, même au sein des publications semi-officielles. Celles
qui cherchent à se maintenir
et entretenir une certaine ligne éditoriale ne comptent que sur les ressources épargnées ou thésaurisées à long terme, puisque le lectorat est sous confinement et a peur de
feuilleter un journal.
De l’autre
côté de la palette, la « covidifiction» des rouages administratifs donne
aux Arsène Lupin des deniers publics l’occasion inespérée de continuer leur larcin sans s’inquiéter des
inconséquences. Les magouilleurs peuvent
mener leurs nocives activités en toute liberté, tant que le contrepoids que
représente la presse indépendante est sous confinement avec muselière
obligatoire au bec. Avec de telles tares, on ne fait que fouiner dans les
épluchures de l’information, en se
contentant des redites et du réchauffé, comme font les affamés d’une
soupe froide et gélatineuse.
Une information confinée s’étouffe dans l’étroitesse
du réduit où on l’emprisonne. Quand la pensée scientifique recule le charlatanisme occupe l’espace vacant
qu’elle laisse. En effet, l’impuissance scientifique à endiguer le flux
pandémique donne une occasion supplémentaire aux ésotériques qui rattachent souvent les
affaires d’ici-bas aux forces occultes
de l’au-delà et non aux dysfonctionnements sociologiques où l’homme est souvent
l’élément perturbateur et malfaisant. Les
religieux, toutes confessions confondues, voient à travers ce fléau aux
fins incertaines un châtiment divin, comme fut le cas pour le sida et les
autres cataclysmes. Selon les plus alarmistes et les plus hirsutes, le covid-19
serait un prélude à la grande
apocalypse. C’est-à-dire : « Armageddon » pour les
Judéo-chrétiens et la « Quiyama » pour les Musulmans. Mais quand un
antidote sera trouvé par les chercheurs, cette fantasmagorie et cette hantise seront
jetées dans les calendes anecdotiques.
RAZAK