Monday, December 21, 2020

Quand la science médicale se fane l’occultisme fleurit Par RAZAK

 

    Grâce au covid-19 (j’insiste pour la énième fois sur le masculin du signifiant) la dialectique entre le privé et le public est devenue si incisive et si virulente. Le fossé entre les plus riches et les plus pauvres est devenu alarmant. La cupidité en est  le pivot de cette mouvance. La vie des êtres humains ne  vaut rien devant un chèque  bancaire circulant d’un spéculateur à un autre. Chaque actionnaire attend sa part. La surpopulation de la planète  est devenue un fardeau. Les idées malthusiennes renaissent de leurs cendres.  Les fortunés qui ont constitué leur fortune sur le dos de la  populace veulent maintenant se débarrasser de cette populace de manière  démentielle. Le nouvel ordre mondial que prônent les ténors de cette mouvance inquiète plus qu’il ne réconforte.

     Devenue trop encombrante pour la minorité  des «possède-tout», la classe des galériens doit être écrasée comme des poux, car le capitalisme sauvage n’a pas réussi à limiter  les naissances en son sein. Comment peut-il réduire le foisonnement des laissés pour compte alors que ses mécanisme internes et externes  font croitre expressément  les démunis, par voie de paupérisation arpentée depuis le temps d’Adam Smith ?    

     Paradoxalement, la fécondité des pauvres dépassant celle des riches, donne des frousses à cette caste de parvenus. Même dans la misère  la spermatogenèse  misérabiliste  reste active et performante. On se reproduit plus vite que de nature. Maintenant  les va-en-guerre contre la surpopulation  comptent effectuer le ménage et le balayage  de manière intelligente, c’est-à-dire : ni vu ni connu.  Tuer de façon légale, voilà le subterfuge. Rendre stériles les plus féconds, n’est qu’un prélude à cette mise à mort décidée dans les coulisses sombres des néo–malthusiens qui ont fait de l’hôtel Bilderberg le premier point de ralliement. Premier objectif : avoir la légalité d’accéder à la circulation sanguine via les injections intraveineuses. Comme timonier de cette nouvelle odyssée Bill Gates pense même à planter dans l’épiderme humain des puces électroniques. Dans quel monde vivons-nous ?     

     Par ce zèle manipulatoire qui nous rappelle les ruées  Frankensteinniennes vers le clonage génétique, le bon samaritain est devenu suspect. Ceux qui le critiquent en le citant nommément, lui reprochent de s’être engouffré de manière préméditée ou involontairement dans un domaine qui n’est pas le sien, à savoir l’immunologie et la fabrication des  vaccins. Les génomes humains n’ont aucune similitude avec les pixels de Microsoft.      

     Depuis le déclenchement du fléau médiatique sur le corona-virus on ne sait  plus à quel saint se vouer.

     Torrents de mensonges et de contrevérités, avalanches de décisions virevoltantes, concessions étatiques mal pensées et accordées à des entités  privées sans aucune garantie, la vaccination est devenue un facteur anxiogène pour les sociétés humaines, dans toutes les portions de la terre où ces sociétés  vivent. En plus de l’enjeu politico-économique où ce facteur se  déploie allégrement, à un  moment où   les autres secteurs d’activités (transport international, tourisme, artisanat…) sont à l’agonie  le commerce vaccinal se porte plutôt bien malgré les incertitudes qu’il génère. Le pire, c’est de  décréter sa généralisation forcée, pour des gens ne souffrant pas du syndrome covidien.  

Tout cela se passe à une époque où la liberté de la presse subit un coup fatal et le droit de manifester est presque aboli. Même au pays de Descartes, où « je doute donc j’existe » est le théorème de la vie en société, le cartésianisme sociétal s’effiloche.  Le journalisme d’investigation a perdu sa liberté d’action. Il est paralysé  et pratiquement au chômage forcé. Désarmé par tant de contraintes  et d’insurmontables  handicaps, il ne peut pas enquêter convenablement pour puiser l’information fiable et l’extraire des bas-fonds nauséabonds. En Hexagone, la majorité des supports d’information a été alignée. Parmi les non- alignées, la plateforme TV  Libertés  qui tente de sortir du troupeau en  donnant la parole aux esprits éveillés et aux chantres de vérité. Didier Raoult en est un de plus audacieux. Il figure comme l’un des brillants candidats pour l’octroi de notre modeste trophée annuel. Il est digne d’être auréolé du B-Awards 2020 et d’être cité dans le livre d’apologie consacré au prix. Son franc parler nous épate.

      Comme son avis importe beaucoup, écoutons ce qu’il dit sur le vaccin  en circulation: « J’ai dit que le vaccin relevait de la science-fiction pour moi. Je ne vais pas rentrer dans des explications trop compliquées, mais prenez l’exemple du vaccin contre la grippe, on a mis une quinzaine d’années à le stabiliser et encore à l’heure actuelle il n’est pas fiable à cent pour cent et puis là pour une maladie qu’on connait depuis un an  à peine certains laboratoires nous sortent des résultats efficaces à plus de  90 pour cent. Mais  franchement qui peut croire à une chose pareille ? ».

Le confinement prolongé a laissé des séquelles sur le corps de la presse traditionnelle. Le recul bien calculé  des gros publicistes approfondit la plaie, même au sein des publications semi-officielles. Celles qui cherchent à se maintenir et entretenir une certaine ligne éditoriale ne comptent que sur  les ressources épargnées ou thésaurisées à long terme, puisque le  lectorat est sous confinement et a peur de feuilleter un journal.

De l’autre côté de la palette, la « covidifiction» des rouages administratifs donne aux Arsène Lupin des deniers publics  l’occasion inespérée de  continuer leur larcin sans s’inquiéter des inconséquences.  Les magouilleurs peuvent mener leurs nocives activités en toute liberté, tant que le contrepoids que représente la presse indépendante est sous confinement avec muselière obligatoire au bec. Avec de telles tares, on ne fait que fouiner dans les épluchures de l’information, en se  contentant des redites et du réchauffé, comme font les affamés d’une soupe froide et gélatineuse.

Une information confinée s’étouffe dans l’étroitesse du réduit où on l’emprisonne. Quand la pensée scientifique recule  le charlatanisme occupe l’espace vacant qu’elle laisse. En effet, l’impuissance scientifique à endiguer le flux pandémique donne une occasion supplémentaire  aux ésotériques qui rattachent souvent les affaires d’ici-bas  aux forces occultes de l’au-delà et non aux dysfonctionnements sociologiques où l’homme est souvent l’élément perturbateur et malfaisant. Les  religieux, toutes confessions confondues, voient à travers ce fléau aux fins incertaines un châtiment divin, comme fut le cas pour le sida et les autres cataclysmes. Selon les plus alarmistes et les plus hirsutes, le covid-19 serait un  prélude à la grande apocalypse. C’est-à-dire : « Armageddon » pour les Judéo-chrétiens et la « Quiyama » pour les Musulmans. Mais quand un antidote sera trouvé par les chercheurs, cette fantasmagorie et cette hantise seront jetées dans les calendes anecdotiques. 

 RAZAK

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