Les Français
énervés par les dysfonctionnements de gouvernance macronnienne ont fini par dire
: « c’est de la me… ». Les vlogs des youtubers en répercutent l’écho.
Leurs antagonistes leur rétorquent : « vous n’avez rien compris ».
C’est un des paradoxes caractériels qui prouve que l’accumulation des
négativités n’est pas dispersée par le drain de l’oubli et que les satisfaits
ne sont pas aussi nombreux que les déçus du système.
Cette ’’phrase d’interjection’’ qui s’apparente à un
cri de révolte, en dit long sur le ras le bol né de l’aggravation de la
situation générale. Le Covid-19 y a laissé des séquelles profondes en gâtant à
l’extrême les choses. La suspicion et
l’ire en sont la résultante. L’ex-pays des droits de l’homme n’a rien à envier aux principautés bananières que le
pétrodollar a perverties à outrance. On censure à cœur joie, comme si Voltaire,
Rousseau et Victor Hugo n’étaient pas français
et que leurs précieux écrits n’avaient aucun sens et puis comme si la Déclaration Universelle des Droits
de l’Homme n’avait pas eu lieu en France.
Les
Egyptiens disent « Kifaya » , quand l’intolérable dépasse le seuil de
tolérance , en atteignant le summum et que tous les clignotants annoncent la
descente aux enfers. Kifaya rime avec « y en a assez ». Ils l’ont dit
quand Moubarak voulut introniser un rejeton de sa progéniture et ils le diront
quand l’occasion se présentera. Avec l’élection de Joe Biden, on entendra
prochainement son écho dans les dédales du Caire.
Les
Marocains disent « Haddek tem » signifiant : « ne franchis pas
la frontière ». Quand un individu prononce cette phrase face à un autre cela
signifie, que l’un menace l’autre et que si la menace persiste la bagarre s’en
suivra inévitablement, pourvu que l’on ne se résigne pas à utiliser une hache,
car le plus souvent un carnage résulte de cette confrontation sanguinolente.
Le fellah
qui exhibe sa chevrotine en criant : « Haddek tem », le fait quand
le cours du ruisseau a été détourné, ou quand on a défoncé la clôture de son
ranch.
La
première expression en relation avec les
déjections rectales a le même retentissement que « poufiasse ». Les plus hygiéniques préfèrent le mot « merdasse », car il choque moins les ouïes, mais on oublie
que le suffixe « asse » a une charge grammaticale augmentative. Ainsi,
le grand pouilleux se fait traiter de « pouillasse » et celui
qui de la fadeur à en revendre est un « fadasse». Les grammairiens
français ont fait de ce suffixe une encre concentrée qui donne de l’esquisse
crayonnée un rendu caricatural.
Les trois
vocables usités sous la pression du temps qui stagne ou qui rétrograde, ou face
à une défiance quelconque ne comptent
pas plus que l’énergie qu’ils génèrent
quand le singulier se conjugue au
pluriel. L’émeute est un collectif de contestataires dont l’onde de choc
est l’injustice.
Par
ailleurs, de l’autre côté de l’acoustique verbeuse la rhétorique devient fadasse comme du maquillage sur de la morve, ou plutôt de la
morve sur le maquillage quand le pouvoir des mots fléchit en cédant le terrain
au langage des biceps et à la désinvolture des mains démentielles qui appuient sur des gâchettes.
Le
maquillage sur la morve, le paysage n’est pas beau à voir. Le corona de l’an
2019 a tout démaquillé. Quand est-ce que la médecine curative vaincra la médecine défaitiste en disant au
parasite envahisseur : «Hadek Tem».
RAZAK
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