Faut-il parler du fameux « be lucky » pseudo-parlementaire dont un député péjidiste ( parti de droite ) se fait l’argumentaire comique en plongeant, à bras le corps, dans le burlesque et le non-sens, ou plutôt évoquer les emails enflammés et quelque peu hilarants de l’ex-secrétaire d’Etat Hillary Clinton et puis dont le rusé Donald Trump a décidé de lever le secret à un moment crucial de sa campagne pré-électorale dans le but de discréditer le parti adverse ?
Si on aime les anecdotes on fera de l’infantile « beliki » (contraction argotique signifiant gratos) péjidiste un gag de divertissement anti stress-corona. Les amuseurs publics manquent en ce moment (lire notre précédente chronique). En temps de pandémie les guignols seront toujours les bienvenus, pour meubler le temps moribond qui passe . Mais si on aime le sérieux et si on est sensible au drame humain on plongera, avec une attention accrue, dans les courriels de l’ex-diplomate américaine, afin d’essayer de comprendre ce qui s’était passé au Proche-Orient durant son mandat et dont les répercussions néfastes continuent de chagriner et d’interpeller le monde aujourd’hui.
Laissons les « belikistes » à leurs jérémiades et pleurnichage et fouillons davantage dans ces emails déviés de leur socle administratif, pourvu que l’on puisse disposer de leur intégralité, via Internet.
En 2016, les wikileaks révélés à la dernière minute ont fait basculer le vote américain du côté de Trump, alors qu’il s’était donné perdant par les sondages. Le même scenario risque de se reproduire aujourd’hui en 2020, avec ces emails louches, sortis en temps opportun.
Les dernières révélations indiquent que le Qatar a joué un rôle corrosif dans l’exécution machinale du plan démoniaque que l’administration Obama a présenté sous l’étiquette de «chaos créatif», alors que le but final est on ne peut plus destructif. Dans ce principe inter-réactif emprunté à la chimie organique, Doha jouait le rôle de catalyseur avec son puissant canal de propagande Al Jazeera et en finançant des groupuscules terroristes. Cette chaine satellitaire a trompé tout le monde. On croyait qu’elle prônait l’émancipation démocratique des peuples arabes, mais les observateurs avisés savaient que c’était du vaudeville télévisuel. La preuve : Al Jazeera n’a jamais critiqué les dirigeants catariotes , car comme dit l’adage populaire : « le dromadaire ne voit que la bosse des autres, il oublie la sienne ».
Dans ce pacte secret rendu publique grâce au punch débonnaire de Trump, et qui aura un effet arithmétique sur les sondages, les Syriens , les Lybiens et les Yéménites figurent au premier chapitre des massacrés, avec un bilan lourd en pertes humaines et en désordres migratoires.
Les emails dévoilés indiquent que tout était prémédité, avec cette nuance primordiale : l’idée est américaine et l’exécution est qatariote. Daech et ses nombreux émules ont été fabriqués dans un but bien précis: le génocide, la dislocation du monde arabe et le changement de sa carte géopolitique. En une décennie on y a vu que les ruines et les divisions. Même la démocratie made in america mimée en Irak a mené au désastre. Les seuls gagnants dans tout ce magma ce sont les adeptes endoctrinés du chaos destructif avec dommages collatéraux. Le morcellement s’annonce plus balkanique que celui que les accords Sykes-Picot ont engendré.
Enfin, qu’arriverait-il si Trump gagnait les élections ? Ces correspondances pourraient mener au procès et à la condamnation, pour donner le dernier coup d’estoc à ses rivaux idéologiques. Sinon, le revenant à la toison dorée se contenterait de savourer les délices de sa réélection à un moment où tout le monde cherchait à l’évincer. Quant au Qatar, il devrait faire face à la grogne montante des masses arabes trahies par son instrument de propagande.
RAZAK
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