Saturday, December 03, 2011

Chah Rukh Khan le sauveur …et après





Est-ce que le FIFM des années 2001-2006 est le même que le FIFM de ces dernières années? Auparavant, il n’y avait pas de fondation pour assurer les ressources de viabilité. Aujourd’hui, c’est chose faite et on peut considérer cela comme un acquis, mais au niveau programmation est-ce que les choix ont été toujours probants? On a accentué l’occidentalisation mais on a fait fi des nouveautés bollywoodiennes. Et cela ne pourrait émaner que d’une attitude ségrégationniste. Dans le volumineux catalogue du FIFM-2001 que beaucoup de festivaliers étrangers ne vont pas emporter avec eux par avion à cause de son poids excessif , on ne trouve qu’un seul film hindi My name is Khan. Ce sont des anti-bollywood notoires qui ont imposé cette restriction désastreuse. Et l’on est convaincu que sans l’hommage bien mérité rendu au King de Bollywood et qui a réconcilié les Marrakchis avec leur amphithéâtre plein-air appelé Place Jamaâ Lafna ce film serait «Out». Est-ce que sur les 1000 longs-métrages que l’Inde produit annuellement il n’y a pas de films intéressants qui vaillent la peine d’être présentés en compétition?
«Je suis bollyphile et fier de l’être, ainsi avais-je écrit dans le livre consacré au cinéma indien et que je voulais dédicacer à SRK, mais je ne suis pas un anti-Hollywood endurci. Pour être précis, je dirais que j’apprécie «The best of Bollywood and Hollywood». Etre Holly-bollyphile c’est servir de lien de jonction entre deux mondes. Ce regard croisé se revigore avec la sélectivité des images captées des deux côtés».
Pour ne rien cacher je me suis déplacé à Marrakech (à mes frais personnels) uniquement pour rencontrer The King SRK. Mais la parution de mon filet d’encre intitulé Les non-dits du FIFM 2011 (la page culturelle du journal l’Opinion du 2 décembre 2011) a apparemment dérangé le proche du big-boss de la SNRT impliqué dans l’organisation du FIFM. A cause de cet article véridique écrit à bon escient et dans un esprit constructif et puis à cause de l’autre article paru sur ces mêmes colonnes intitulé «Ni colloqué ni Saikouk » on s’est vengé de moi de manière polie et insidieuse. Un badge qui ne vous donne accès qu’aux bords du trottoir et les barrières glacées. Ces bureaucrates n’ont de respect, ni pour l’écrivain, ni pour l’artiste. Excédé par cette Hogra et par ce manque de considération, j’ai remis ce «badge hypocrite» à un agent de sécurité pour qu’il le restitue au secrétariat de la fondation. Je n’en ai plus besoin. Je suis venu deux jours avant l’ouverture officielle du FIFM, mais on ne m’a pas laissé entrer au Palais des Congrès pour exposer l’objet de ma visite. D'autres étrangers y accédaient sans difficulté. On m’a envoyé une jeune femme peu cinéphile. Une séquence ubuesque s’en est suivie, diésée par le dialogue de sourds. Elle m’a dit de laisser mon numéro GSM et qu’on allait me répondre incessamment. Je lui avais remis ma carte de visite. Silence radio. Et cela a duré jusqu’au jour inaugural, c’est à dire le 2 novembre. En aparté, j’ai eu l’occasion de parler au secrétaire dans le but de me faciliter l’accès auprès du grand acteur. Il m’avait fait une bonne promesse. Mais le soir lors de la cérémonie d’ouverture le badge que l’on m’a remis va s’avérer un carton plastifié inutile puisque les vigiles (en surnombre cette année) ne m’ont pas laissé accéder à l'auditorium. Je suis venu à Marrakech pour Sa Seigneurie SRK (permettez-moi de répéter encore une fois) et non pas pour voir les mièvreries visuelles que par ailleurs personne ne voit, ni dans les quelques salles qui restent dans le circuit, ni comme DVD. Par ailleurs, il y a belle lurette que l’on avait prédit et scruté (lire nos blog-notes) les prémisses de l’essoufflement de ce festival bicéphale, toujours en perte de vitesse à l’intérieur de la ville où il se tient. Pour le moment, Shah Rukh Khan est apparu comme le sauveur, mais après son départ qui garantirait une bonne continuation. Trop d’hommages mal pensés vont causer pas mal de dommages audit festival. Mettre cote-à-cote un acteur qui des fans qui se comptent par millions et un petit acteur américain qui n’est pas connu même dans son propre canton, n’est-ce pas comique? Sans rancune.
RAZAK

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