Tirées des chroniques cinématographiques de Razak.
-« Encore une fois, le cinéma indien a sauvé ce «vestival» où le vestimentaire domine le cinématographique ».
(A propos du festival de Marrakech)
-« Dans certains longs-métrages et par étourderie outrancière, on a l’air de voir plusieurs films incorporés en un seul, à cause justement de cette exubérance d’images superflues et excédentaires, qu’un peu d’intelligence dans le montage de postproduction, aurait évitée salutairement ».
-« Nous avons toujours dit que le making-of des films à succès apporte des révélations inattendues. Nous en avions vu des dizaines. On y trouve un intérêt double. Malheureusement, les cancres du cinoche marocain ont la manie d’anticiper les choses dans la médiocrité : on se hâte de filmer le «making-of» (les malins disent micmacig-ouff !) alors qu’il s’agit d’un navet poilu, dont l’aura ne dépasse pas le détroit qui se trouve au nord du pays ».
-« La caméra de prise de vue, qu’elle soit au service d’une télé ou du cinéma, qu’elle soit fixée à un trépied amovible ou portative (steadicam), glissant sur des rails ou suspendue à une grue, ne cherche pas à capter uniquement les choses sérieuses (dégâts tectoniques, crashs d’avions, inondations, conflits armés, accidents de la circulation…) et à filmer les apparences pudibondes (films religieux…), les parures élégantes (romances aristocratiques) et puis à se remémorer des allures chevaleresques (péplums, fresques historiques …). Parfois, elle trouve sa recréation dans le comique, quand ce n’est pas un Chaplin ou un Buster Keaton qui, en gagman initié, lui impose le monostyle ».
-« En hommage à Thompson, on lui a dédié un film qui porte le même titre que le roman. Dans cette adaptation cinématographique, c’est Johnny Depp qui réincarne Paul Kemp. Le film s'achève sur ces éloquentes paroles: ''trouve un vent pour le porter''. Il s'agit du message de vérité que le reporter voulait que le peuple sache ».
-«Dans le lointain Far West américain, où pour survivre il fallait être un as de la gâchette, la moustache avait une connotation toute particulière. C’était un signe de virilité et de dureté de caractère. Dans les films westerns qui tentaient de ressusciter ce monde révolu de cow-boys et d’indiens, on en trouvait toute une galerie variant entre le réel et le postiche ».
-« Clint Eastwood, un acteur américain de grand gabarit, a incarné dans moult films westerns ces énergumènes hirsutes, qui pénétraient dans le saloon sans saluer personne et qui y laissaient souvent des cadavres derrière eux. Ils se baladaient de bourgade en bourgade, comme des apatrides, pourchassés par des shérifs et des chasseurs de primes ».
-« Du point de vue ethnologique, les Indiens n’étaient aussi sauvages qu’on le pensait. Ils étaient différents, mais pas sauvages. Ils défendaient leurs terres où vivaient leurs ancêtres. Ils avaient leurs rites et leurs coutumes. Ils étaient braves et des ’’hommes de parole’’ plus sincères que les Blancs ».
-« La vie dans l’Ouest américain comme dans le Sud-ouest était pleine de dangers et de désagréments. Certains croyaient y trouver l’Eldorado, mais ce n’était qu’une chimère. On vivait sous une menace permanente. De nombreux shérifs y avaient laissé leur peau. Les plus chanceux comme Patrick Garrett, plus connu sous le nom de Pat Garrett et Wyatt Earp, avaient eu une longévité mouvementée. Tireurs adroits, ces deux shérifs de fer servaient d’exemple pour les aspirants ».
-« Pourquoi faire des films s'il n'y a personne dans les salles pour les regarder? Cette logique a gelé le sang dans les veines de Cinecittà ».
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