L’un des grands ennemis du Maroc est la corruption. L’association marocaine de lutte contre le cancer devrait ajouter le cancer de la corruption à sa liste. La société marocaine est à deux doigts de l’implosion, car la cherté de la vie a déstabilisé plus d’un et la corruption y a dynamité le substrat souterrain. La corruption politique a abouti à une forte abstention lors des dernières élections, la corruption morale a fait que la malhonnêteté et la prostitution atteignent des proportions inquiétantes, la corruption des médias sencés être plus indépendants a laissé les potentats de la drogue faire ce qu'ils veulent, la corruption économique a rendu le pays plus vulnérable qu’il ne l’était par le passé . La moindre hausse du prix du baril de pétrole laisse sa cicatrice. Si le pays avait une forte croissance économique comme la Chine et l’Inde (qui sont eux aussi atteints par ce fléau) cette dépravation n’aurait qu’un méfait minime. Mais le hic, c’est que la corruption bride le développement et constitue une véritable entrave. Et on ne fait rien pour l’iradiquer. Le but nocif de la corruption en tant que pratique perverse, c’est de ridiculiser le travail honnête.
Au niveau cinématographique et malgré l’ampleur du phénomène, les professionnels de l’image au Maroc n’ont que rarement osé frôler le sujet. Normal, car c’est un cinéma d’Etat. Ce dernier obéit à un contrôle préalable imposé par l’institution étatique qui régit le secteur. En outre, le financement dépend de cette institution qui en a tous les pouvoirs et prérogatifs. C’est elle qui donne l’argent moyennant un soi-disant fonds d’aide assisté par une commission d’octroi. Est-ce que les mécanismes de passation sont limpides pour offrir l’argent aux méritants? La presse marocaine a souvent dénoncé un certain clientélisme et le népotisme ambiant. Et même si un réalisateur aguerri a bénéficie de cette précieuse aide, il ne pourra pas s’aventurer dans un champ miné. La corruption est un sujet tabou. C’est pour cela que la débandade va continuer jusqu’ à ce que le pays tombe complètement à genoux. Allez voir dans les dossiers spécifiques de cette « maison-usine-crématoire » érigée n’importe comment et à laquelle les pompiers n’ont pu accéder qu’après avoir détruit le mur, si la corruption n’est pas l’allumette qui a mis le feu dans la paille pour carboniser plus de 55 employés dont la majorité est constituée de femmes. Le peuple marocain est en deuil , mais paradoxalement, les medias audiovisuels officiels ont haussé d’un dièse leur fiesta quotidienne. Qui vous a dit que les marocains sont égaux?
Georges Bernanos, l’auteur du livre Le Chemin de la Croix des Âmes a écrit :
« Ce qui rend la corruption, ou même la simple médiocrité des élites, si funeste, c'est la solidarité qui lie entre eux tous leurs membres, corrompus ou non corrompus, dans la défense du prestige commun.»
Il y a un pacte faustien entre les membres très virulents de cette caste de gens initiés. Bernanos devait remplacer le mot privilège par magouillage. Ce serait beaucoup plus explicite.
Ce cinéma censuré et autocensuré d’avance nous renvoi à un autre plus absurde. L’hélico qui survolait la « manufacture » en flammes, au lieu de déverser l’eau pour étouffer l’incendie et sauver d’éventuels rescapés, servait sans vergogne, à des prises de vues aériennes. Certainement, c’était l’occasion idoine de prendre une séquence en «plongée » pour un futur film appelé: « Lissasfa : vivre et laisser mourir». Les badauds ont vu en «contre-plongée» cette mascarade avec un œil éploré , révolté et nauséeux. »
RAZAK
Au niveau cinématographique et malgré l’ampleur du phénomène, les professionnels de l’image au Maroc n’ont que rarement osé frôler le sujet. Normal, car c’est un cinéma d’Etat. Ce dernier obéit à un contrôle préalable imposé par l’institution étatique qui régit le secteur. En outre, le financement dépend de cette institution qui en a tous les pouvoirs et prérogatifs. C’est elle qui donne l’argent moyennant un soi-disant fonds d’aide assisté par une commission d’octroi. Est-ce que les mécanismes de passation sont limpides pour offrir l’argent aux méritants? La presse marocaine a souvent dénoncé un certain clientélisme et le népotisme ambiant. Et même si un réalisateur aguerri a bénéficie de cette précieuse aide, il ne pourra pas s’aventurer dans un champ miné. La corruption est un sujet tabou. C’est pour cela que la débandade va continuer jusqu’ à ce que le pays tombe complètement à genoux. Allez voir dans les dossiers spécifiques de cette « maison-usine-crématoire » érigée n’importe comment et à laquelle les pompiers n’ont pu accéder qu’après avoir détruit le mur, si la corruption n’est pas l’allumette qui a mis le feu dans la paille pour carboniser plus de 55 employés dont la majorité est constituée de femmes. Le peuple marocain est en deuil , mais paradoxalement, les medias audiovisuels officiels ont haussé d’un dièse leur fiesta quotidienne. Qui vous a dit que les marocains sont égaux?
Georges Bernanos, l’auteur du livre Le Chemin de la Croix des Âmes a écrit :
« Ce qui rend la corruption, ou même la simple médiocrité des élites, si funeste, c'est la solidarité qui lie entre eux tous leurs membres, corrompus ou non corrompus, dans la défense du prestige commun.»
Il y a un pacte faustien entre les membres très virulents de cette caste de gens initiés. Bernanos devait remplacer le mot privilège par magouillage. Ce serait beaucoup plus explicite.
Ce cinéma censuré et autocensuré d’avance nous renvoi à un autre plus absurde. L’hélico qui survolait la « manufacture » en flammes, au lieu de déverser l’eau pour étouffer l’incendie et sauver d’éventuels rescapés, servait sans vergogne, à des prises de vues aériennes. Certainement, c’était l’occasion idoine de prendre une séquence en «plongée » pour un futur film appelé: « Lissasfa : vivre et laisser mourir». Les badauds ont vu en «contre-plongée» cette mascarade avec un œil éploré , révolté et nauséeux. »
RAZAK
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