LE FESTIVAL DE MARRAKECH
ET LE RETOUR BOITEUX
Par RAZAK
Par RAZAK
Le titre flatteur dont un journaleux en phase
de préretraite avait encensé, l’année dernière, à pareille époque, le retour du FIFM, après une année sabbatique, s’est avéré
une exagération phraséologique. L’édition actuelle infirme ce que ce plumitif
besogneux confirmait dans sa complaisante dissertation où le maquillage de façade cachait de hideuses monstruosités. L’affluence-mètre
du FIFM 2019 a connu une baisse notable proche de la désertion et cela malgré
les continuelles augmentations budgétaires
dont il bénéficie.
Encore une fois, il ne faut pas incriminer
les intempéries d’une talle chute, car , parole d’un témoin assermenté, ce n’est
qu’au quatrième jour dudit festival que la pluie a commencé à tomber et ce n’est
pas une pluie diluvienne de nature à empêcher
les habitants de la ville de sortir dehors, mais une rosée tiède où les enfants
de bas âge aimeraient jouer « Achtata », ne serait-ce que par célébration ancestrale , car ça fait un long bail
que l’eau du ciel n’a pas arrosé la terre aride de la ville ocre.
Sur les 25 personnalités étrangères invitées
on verrait que seule une partie aurait fait le voyage. On ne le
dirait pas, car cela ferait mal de réserver des chambres coûteuses dans de
grands palaces et des billets d’avion à des fantômes.
La seule donnée qui a connu une hausse
vertigineuse, c’est le nombre impressionnant de policiers. Ils rempliraient les
deux grandes salles du « palais des regrets » , si on les autorisait à s’y asseoir en spectateurs. L'incarcération du rappeur- youtuber Lagnaoui serait derrière ce sureffectif et
les « tifos » contestataires , exhibés ces derniers temps, ont sonné
l’alarme. Leur interdiction dans les stades de foot ne ferait que raviver la grogne juvénile.
A propos du journaleux encenseur, on
aurait aimé le voir jouir , à l’instar des autres journalistes attitrés, de la manne « fifmienne » (du sigle FIFM
) pour le service propagandiste rendu .
Mais il semble que celle ou celui qui a commandité l’article a trahi son auteur.
Faut-il s’étonner ? Au festival des incongruités rancunières et des oublis de telles pratiques sont monnaie
courante. Quant à ceux qui prétendent être
des critiques de cinéma, alors qu’ils ne
sont que des intrus ont mine figure. Ils ont été asservis de vile manière. Ces haut-parleurs, à qui manque la parole juste, font d’un
navet poilu un chef-d’œuvre et d’un
apprenti-cinéaste un géant de cinoche. Les vrais critiques de cinéma savent que
les films qui marchent au box office évitent
les festivals, parce qu’ils y voient des mouroirs tout indiqués .
Enfin, peut-on programmer au sein du FIFM le blockbuster
« Joker », le film qui a fait couler beaucoup d’encre et gagné tout un
pactole?
Au sein du jury il y a deux personnes que j’avais
révélées au grand public, via le journal-papier, quand ce dernier avait de l’impact :
une jeune actrice (Mouna Fettou ) et un jeune documentariste (Essafi). Au delà de ce fait louangeur adressé
à des novices, et connaissant la limite de leurs capacités, je trouve que tous les
deux sont inaptes pour statuer au sein d’un jury international sur des films de
fiction qui demandent la connaissance d’au moins cinq langues vivantes. La VO est plus originale que la version doublée. La traduction nuit à l’originalité de toute œuvre,
qu’elle soit littéraire ou cinématographique.
Certaines vérités fâchent, mais par amour à ces vérités, on continuera à fâcher
les opportunistes , les unijambistes et les arrivistes.
A bon entendeur , salut !
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