Tuesday, July 10, 2012

Ciné-Répliques à méditer : Kash







Réalisateur: Stephen Milburn Anderson
Scénario: Stephen Milburn Anderson

Idée saillante: Méfiez-vous des cracks, ils peuvent duper l’emprunteur et le créancier.  

Pyke Kubic (Sean Bean)  négocie avec le banquier Dale (Michael Mantell) un refinancement de liquidité à partir de l’hypothèque initial. Le crédit étant contracté par Sam Phelan (Chris Hemsworth) et sa femme Leslie Phelan (Victoria Profeta). Comme Pyke Kubic  s’y connaît en finances, il va obtenir pour les Phelan  un crédit supplémentaire. Mais en réalité (vu la situation d’embrouille où ce couple se trouve) Kubic use de sa science pour récupérer une partie du pactole dépensée par ce couple, après un hold-up effectué par son frère. Tenaillés par cet homme dangereux, les Phelan  n’ont  pas le choix. Ils  doivent s’y soumettre.  


-Le banquier: Mme et Mr Fellan vous confirmez que vous souhaitez être représentés par monsieur pour gérer vos affaires financières?
-Sam Phelan: Oui, bien sûr, on confirme.
-Pyke: Quel était le montant exact de l’acquisition initiale? 
-Le banquier: Le bien immobilier a été acquis pour un montant de 200 000 dollars
-Pyke: Quand?
-Le banquier: L’achat remonte à 5 ans.
-Pyke: Quel est le montant de la mensualité?
-Le banquier: Il est de  647 dollars 70 cents  par mois.
-Pyke: Durée du crédit?
-Le banquier: 29 ans en tout.
-Pyke: Apport personnel ?
-Le banquier: Et bien 10 pour cent, ce qui veut dire 20 000 dollars.
-Pyke: Donc sachant qu’un apport personnel à valeur de capitaux propres et que l’achat de la maison était financé  à hauteur de 20 000 dollars, cette somme leur appartient toujours
-Le banquier: Oui d’un point de vue technique, oui.
-Pyke: Ils ont réglé  la mensualité sans anicroche, pendant ces 5 dernières années. Ce qui nous emmène à un montant de 38 862 dollars exactement. Est-ce que je me trompe?
-Le banquier: Attendez une seconde, (il prend sa calculatrice)  38 862 dollars. Oui c’est exact.
-Pyke: Donc, en déduisant les intérêts d’emprunt, ils ont dû rembourser quelque chose comme 13 000 dollars en amortissement de crédit, c’est ça?
-Le banquier: Attendez, (calculatrice) c’est bien ça. Effectivement ça représente environ 13000 dollars. C’est ça.
-Pyke: Donc, il leur reste176 000 de capital à rembourser, bien. Durant cette période de 5 ans la maison qu’ils ont achetée a pris de la valeur.
-Le banquier: Oui, c’est certainement vrai, mais nous ne pouvons pas savoir exactement combien sans  procéder à une  estimation.
-Pyke: Contentons-nous d’une estimation basse et disons 20000 dollars en 5 ans. Vous admettrez que 4000 dollars par an, ce n’est  pas exagéré, comme évaluation?
-Le banquier: Non, non, c’est dans  une  fourchette raisonnable.
-Pyke: Ok. Donc nous venons de démontrer  dans le détail, contre l’apport, les remboursements et la  plus-value, ils se retrouvent en  possession d’un capital de 53 000 dollars. En conséquence,  je ne comprendrais pas pourquoi cet organisme leur  refuse  un prêt sur l’hypothèque de  25298 dollars, c’est à dire moitie moins  que leur capital ?
-Le banquier: Et bien comment dire? J’avoue que…
-Sam Phelan: On a démissionné, elle et moi.
-Le banquier: Vous êtes chômeurs?
-Sam Phelan: Ouais.
-Pyke: Est-ce que vous connaissez les prêts hypothécaires  sans garantie ?
-Le banquier: Oui Bien entendu.
-Pyke: Donc vous savez que c’est un prêt qui s’accorde sans obligation de revenu ou d’emploi. Le prêteur n’a pas à vérifier les informations, concernant la situation de l’emprunteur ou de la valeur de son bien.
-Le banquier: Oui bien sûr.
-Pyke: Les Phelan possèdent un capital, ils devraient pouvoir obtenir un prêt sans difficultés.
-Le banquier: Je ne crois pas que notre banque propose des prêts hypothécaires sans  garantie. Nous ne l’avons jamais fait et au vu du dossier…  
-Pyke: Écoutez, je crois que vous laissez passer  une belle occasion Mr Dill.
-Le banquier: Mr Dale, Mr Dale.
-Pyke: Si vous voulez. On peut s’adresser à une autre banque,  et je ne crois pas que vos supérieurs apprécieraient , de vous voir louper une affaire, en particulier si l’on considère que votre organisme détenait, le contrat de prêt initial. Mais nous sommes pressés. Ces personnes ont besoin d’argent aujourd’hui.  Faites-nous une proposition, au taux du marché actuel. Ils ont plus que le capital nécessaire. Donc plus d’intérêt pour vous,  si vous concluez l’affaire et on se comprend. C’est tout bénef pour vous. Avec peut-être même une promotion à la clef, au passage.
-Le banquier: Nous pouvons peut-être envisager un petit prêt hypothécaire sans garantie, pour financer des  travaux de réfection, à un taux d’intérêt élevé,
-Pyke: Si c’est la seule solution.
-Le banquier: Bien, alors nous prenons la juste valeur marchande, multipliée par 80 pour cent de l’emprunt valeur, ce qui nous fait 86 000 dollars, moins les intérêts compensés, jusqu’au  terme du prêt. Je peux vous accorder la somme de 11421 dollars 89 cents. C’est le  maximum que je peux vous offrir pour un prêt sur une hypothèque sans garantie.
-Pyke: D’accord ? Préparez de l’argent en liquide, le contrat est  pour vous.

Disons-le tout de suite sans tarder, Pyke l’espiègle aurait pu gagner sa vie honorablement, si de bonne foi, il avait mis ses compétences au service de la communauté. Calé et astucieux comme il est, le grade d’inspecteur général  des affaires bancaires lui aurait permis de gagner des galons élogieux. Mais c’est l’argent sale qu’il voulait. Et à la fin de l’histoire, on se rend compte que la minutieuse science n’a servi à rien, car sa répugnante avarice l’a emmené au cimetière. Il sera tué par Sam après le braquage d’une banque. Enfin, reprenant le chemin vertueux, le couple va restituer tout l’argent volé sous les ordres de Pyke, mais il conserve ce qui reste du premier butin. Enfin débarrassés des poursuites judiciaires, et après avoir traversé des moments humiliants ce couple  va enfin jouir de la manne.
Dans ce thriller de crime les enquêteurs sont presque inexistants. On focalise sur les voleurs. Comment se fait il qu’après 13 braquages on ne voit pas la silhouette  d’un inspecteur. Les pilleurs commettent leur forfait avec une facilité déconcertante et le font  à visage découvert. Cette banalisation  a diminué de la pertinence du récit cinématographique. 
RAZAK  

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