Monday, July 02, 2012

Ciné-Répliques à méditer : Resurrecting the champ



Réalisateur: Rod Lurie
Scénario: Michael Bortman et Allison Burnett
D’après une histoire vraie publiée par J.R Moehringer  dans le Los Angeles Time

Idée saillante: Les gens ne veulent pas connaître la vérité

Le journaliste sportif Erik Kernan (Josh Hartnett) est apparu dans une petite chaîne TV. Le lendemain, une chargée de casting travaillant pour un groupe audiovisuel puissant l’approche en vue de le recruter. Dans l’entretien qu’il a eu avec cette plantureuse femme, qui a l’air de  s’y connaître dans son domaine, il va découvrir d’autres vérités qui vont bousculer ses idées sur le journalisme. 

-Erik: Je ne sais pas exactement…si ça a bien été.
-Casting-girl: Vous étiez bien. Photogénique.
-Erik: Bien…merci.
-Casting-girl: C’est la beauté de la télévision. Bous n’avez qu‘à être vous-même, rien de plus. On m’a dit que votre père était une vedette dans le monde de la boxe, qu’il était un vrai poète.
-Erik: Oui, il était un peu…
-Le serveuse: Votre scotch. 
-Erik: Merci. Alors…si ça se concrétise et qu’on en vient à une entente … il faudrait que je puisse continuer dans le journalisme, donc travailler à temps partiel. Et…
-Casting-girl: Et bien, il s’agit d’un emploi à plein temps Erik. Oui. Et avec un  plein salaire. Erik, regardez-moi bien. Vous regardez.  Ai-je l’air de quelqu'un qui à la moindre connaissance en boxe. Ai-je l’air de quelqu’un qui sait la différence entre un crochet et un uppercut ? Ou ce qu’est un compte de huit contre un boxeur ou une pénalité pour retenir. Je n’ai pas à m’y connaître. Ca n’a pas d’importance. Parce que Showtime a le plus grand nombre d’experts dans le domaine. Nous dépensons une fortune pour être les meilleurs au monde. Et moi, je suis chargée du casting et je suis là pour aider Showtime à faire ce qu il fait le mieux, c’est-à-dire divertir et engourdir son auditoire. Parce que tout, absolument tout, est fait afin de divertir l’auditoire. De nos jours, il n’y a plus de journalisme, plus de nouvelles. Les gens qui s’accrochent à l’espoir d’arriver à informer le monde ne sont que légèrement moins naïfs que ceux qui pensent échapper  à un tsunami. Et s’il y a une chose que les gens ne veulent pas connaître, c’est la vérité. Celui qui a gagné…
-Erik: McCracken.
-Casting-girl: Croyez-vous qu’il y en a qui veulent vraiment savoir à quel point son cerveau a été massacré ce soir? Qu’on leur dise que son gérant va presque tout lui voler ou qu’on leur parle de la vie misérable qu’il va mener dans quelques années. Il finira peut-être dans la rue….comme votre sans-abri. Vous croyez que ça les intéresse? Et bien, non. C’est non. Les hommes veulent voir le triomphe. Et les femmes, elles … Et bien, vous êtes là. Avec juste assez de crédibilité pour ne pas que leur mari soit jaloux.
-Erik: Ça ne… Ça  ne ressemble vraiment pas à un emploi
-Casting-girl: Oui peut-être, mais c’en est tout de même un.

 L’idée du film est assez intéressante. Un journaliste ayant plein de déboire avec son patron sauve un sans-abri d’une bagarre. Il va découvrir qu’il s’agit d’un ancien champion de boxe. C’est le grand scoop. Alors il se met à raconter son histoire dans le journal. Le succès fut immédiat. Mais la fin de l’histoire connaît un rebondissement inattendu. Le champion qu’Erik voulut ressusciter  n’est pas Bob Satterfield  mais  un de ses adversaires. Le journaliste en fut humIlié.
Samuel Lee Jackson qui a interprète ce rôle de vagabond  est excellent. Quand à Josh Hartnett l’on note quelques maladresses incongrues notamment pour l’incarnation du journaliste sportif. Il s’agit de boxe, rappelez-vous. Il est trop beau pour un tel rôle. Il manquait un peu de rudesse, je veux dire quelques égratignures sur le visage et des tatouages sur le bras. Face à la recruteuse, il parait d’une naïveté infantile. Ce sont  le scénariste et le réalisateur qui en ont fragilisé la parure et la stature. Josh Josh Hartnett a fait ses débuts dans un film à l’eau de rose qui s’intitule «Virgin Suicides» avec James Wood comme acteur principal. Mais quand à Samuel Lee Jackson, il a fait les quatre cents coups. On aura l’occasion d’y revenir sans d’autres répliques plus sulfureuses.
RAZAK  

No comments: